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Exclusif : Craig Pollock ne voulait pas gérer la carrière de Jacques Villeneuve au tout début

Exclusif : Craig Pollock ne voulait pas gérer la carrière de Jacques Villeneuve au tout début

Jeudi 6 mars 2025 par René Fagnan
Crédit photo: René Fagnan

Crédit photo: René Fagnan

Votre magazine préféré de sport automobile, Pole-Position, a récemment longuement discuté avec Craig Pollock et durant cet échange, le sujet des débuts de leur relation a été abordé. On sait que Pollock a été l’agent d’affaires de Jacques Villeneuve durant ses années passées au sein de la structure Player’s et durant toute sa carrière en Formule 1. Pollock nous a confié qu’au tout début, il ne voulait rien savoir de lui.

« En vérité, je n’ai pas voulu m’occuper de Jacques [Villeneuve]. Tout a commencé au milieu des années ’80 quand j’étais le directeur des sports dans un collège international en Suisse. Patrick Tambay et Joanna, la mère de Jacques, ont amené le jeune Jacques dans ce collège. Je n’avais aucune idée qui il était, et je n’étais pas intéressé de savoir qui il était » nous raconte Craig Pollock. « En revanche, il m’a démontré qu’il était un excellent skieur alors qu’il était encore tout jeune. Il était vraiment doué, mais je n’avais aucune idée de ce qu’il pourrait bien faire dans la vie » ajoute-t-il.

Les chemins de Pollock et de Villeneuve se sont alors séparés. Pollock a commencé à faire des aller-retours entre Monaco et le Japon pour son nouveau travail, et Jacques a commencé à courir en Formule 3 italienne avec l’écurie Prema Racing et la commandite de Camel. « C’est lui qui est venu me voir à Monaco depuis la Suisse. Il est venu me rencontrer à trois reprises pour tenter de me convaincre de m’occuper de lui et de sa carrière. À ce moment-là, j’étais déjà le directeur général d'un groupe de trois entreprises, j’étais le père d’un nouveau-né et je lui ai dit que c’était trop risqué, que je n’avais pas le temps, etc. » poursuit Pollock.

« Il a réussi à me convaincre et j’ai finalement dit oui à la fin de sa troisième visite. Je lui ai dit que je m’occuperais de lui durant mes temps libres. Cependant, je savais fort bien que dans le monde du sport, pour réussir, il faut s’impliquer à 100% ou pas du tout. J’ai donc créé une compagnie [Stellar Management] et j’y ai investi chaque sou que je possédais afin de m’assurer de veiller correctement sur ma famille et sur Jacques. Voilà comment les choses ont commencé et que Jacques a quitté l’Europe pour aller vivre au Japon et il a obtenu le contrat avec Toyota et l’écurie officielle TOM’S de Formule 3 ».

Un appel téléphonique surprise

« Jacques courait au Japon quand j’ai reçu un appel téléphonique d’un monsieur qui s’appellerait Jean-Claude Torchia [qui représentait alors les intérêts d’Imperial Tobacco et sa marque Player’s] » déclare Pollock. « Il m’a demandé si j’étais intéressé à voir Jacques Villeneuve disputer le Grand Prix de Trois-Rivières. Je n’avais absolument aucune idée de ce qu’était Trois-Rivières ! Nous avons discuté, pas mal discuté, et quand j’ai rejoint Jacques au Japon il m’a confirmé que cela l’intéressait ».

« J’ai donc conclu une entente avec Torchia, et puis il y a eu un imbroglio interne chez Imperial Tobacco au sujet de l’identité de Jacques Villeneuve ». [Torchia nous a confirmé que le président du conseil d'Imperial Tobacco à l'époque, Jean-Louis Mercier, a d’abord cru que le projet concernait “oncle” Jacques Villeneuve, le frère de Gilles. Il a dû rectifier les faits et faire comprendre qu’il s’agissait en fait du fils de Gilles Villeneuve et non pas de son frère].

Les premiers liens étaient alors tissés avec Imperial Tobacco. « C’est après cette course à Trois-Rivières que nous avons commencé à négocier avec Player’s et Barry Green. Nos discussions concernaient la série CART/IndyCar, mais Jacques ne pensait qu’à la Formule 1. Moi, je voulais obtenir un contrat de trois ans en série CART alors que Barry Green tenait mordicus à une année en Formule Atlantique et deux ans en série CART. J’ai été extrêmement déçu par la décision finale, mais Barry avait raison à 100%. Jacques a énormément profité d’avoir appris le fonctionnement du sport automobile nord-américain, établi des contacts, découvert les voitures et les circuits en disputant une saison en Formule Atlantique. Ce fut réellement bénéfique » avoue Pollock.

Dans le magazine Pole-Position

La plus récente édition au magazine Pole-Position vous propose une entrevue exclusive avec Craig Pollock dans laquelle il nous raconte, en toute franchise, la naissance compliquée de l’écurie de Formule 1 British American Racing. Créer une écurie à partir d’une feuille blanche n’a pas été facile et exempt de défis. Pourquoi Pollock a-t-il dû acheter l’écurie Tyrrell à un très mauvais moment ? Pourquoi a-t-il dû chercher de nouveaux investisseurs à quelques jours de la signature d’un contrat majeur ? La présence de Jacques Villeneuve était-elle absolument nécessaire pour créer cette écurie ? Craig Pollock répond à toutes ces questions.

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Crédit photo: Pole-Position Magazine