La deuxième des 14 manches de la saison 2025 du Championnat du monde des rallyes (WRC) avait lieu ce week-end du côté de la Suède. Sur les routes enneigées et glacées de la région de Umeå, la bataille pour la victoire a été exceptionnelle. Le pilote gallois Elfyn Evans et son co-pilote Scott Martin ont fini par imposer leur Toyota GR Yaris Rally1 devant leurs coéquipiers, le Japonais Takamoto Katsuta, co-piloté par l’Irlandais Aaron Johnston, distancés de seulement 3,8 secondes.

Si Katsuta n’a jamais semblé aussi proche d’un premier succès en WRC, alors qu’il parvenait à prendre la tête du rallye à deux spéciales de la fin ce dimanche, Evans a lui été parfait. En route vers ce second gain en Suède après 2020 et le 10ᵉ de sa carrière en WRC, le Gallois s’élançait premier sur la route jeudi soir et signait d’emblée le meilleur chrono.

Profitant d’une surface glacée et non de neige molle comme on retrouvait parfois au Rallye de Suède, Evans n’a pas concédé de temps sur ses rivaux lors de la première journée complète, vendredi. Auteur du temps scratch dans la première puis la dernière spéciale du jour, il voyait entre les deux les Hyundai i20 N Rally1 d’Adrian Fourmaux, Ott Tänak puis Thierry Neuville signer les meilleurs chronos. Avec des écarts très minces, Evans terminait la journée avec 0,6 seconde d’avance sur Takamoto, 1,3 seconde sur Tänak, 7,9 sur Fourmaux et 9,1 sur Neuville. Incapable de suivre le rythme des meneurs, Kalle Rovanperä, le champion du monde 2022-23, était déjà relégué à plus de 25 secondes. Déjà décevant au Monte-Carlo, Rovanperä avoue ne pas comprendre le fonctionnement des pneus Hankook, utilisés cette saison par toutes les équipes de WRC en remplacement de Pirelli. Il est tout de même parvenui à signe rle meilleur chrono de la spéciale inaugurale de la journée de samedi.

Ces spéciales de samedi ont été déterminantes. Victime d’un problème bizarre alors qu’il a dû s’arrêter en spéciale pour rattacher son casque, Fourmaux sortait ensuite de route, passant par-dessus un banc de neige et s’offrant, avec son co-pilote Alexandre Coria, une bonne séance de pelletage. Il perdait ainsi tout espoir de Top 10. Neuville fut le plus véloce lors de cette journée, disputée, comme le reste du rallye, sans averse de neige et par des températures toujours sous zéro degré Celsius.

Tout s’est donc joué lors des dernières spéciales ce dimanche, alors que Evans a entamé la journée avec 3 secondes de priorité sur Katsuta, 6,3 sur Neuville, 12,8 sur Tänak et 22,9 sur Rovanperä. En tête et sous l’intense pression de Katsuta, Evans l’a emporté, devant Katsuta et Neuville, co-piloté par Martijn Wydaeghe. L’équipage champion du monde en titre finit à 11,3 secondes des vainqueurs.

Tänak et Rovanperä complètent le Top 5. Les 5 premiers classés sont tous groupés en 32,8 secondes. Su un tel parcours hivernal, c’est du jamais vu dans l’histoire du WRC. Premier pilote Ford classé, le Letton Martin Seks finit 6ᵉ, devant Sami Pajari (Toyota), Grégoire Munster (Ford) et le vainqueur de la classe WRC2, Oliver Solberg. Co-piloté par Elliott Edmondson sur Toyota GR Yaris Rally2, Solberg a dominé ses rivaux tout au long de l’événement. Il devance de 42,5 secondes Roope Korhohen et Anssi Viinikka, également sur Yaris Rally2 et qui finissent Top 10 au général. Pour le classement complet, cliquez ici.

Avec 61 points, Evans prend la tête du championnat, devant Sébastien Ogier, qui n’était pas présent en Suède et qui demeure donc avec les 33 points de son succès au Monte-Carlo. Rovanperä est troisième (31 points), devant Neuville (29), Tänak (26), Katusta (25) et Fourmaux (21). La prochaine épreuve aura lieu du 20 au 23 mars au Kenya.