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12 février: Cale Yarborough fracasse la barre des 200m/h sur le super ovale de Daytona en 1984

12 février: Cale Yarborough fracasse la barre des 200m/h sur le super ovale de Daytona en 1984

Mercredi 12 février 2025 par René Fagnan
Crédit photo: NASCAR Research & Archives Center | Getty Images

Crédit photo: NASCAR Research & Archives Center | Getty Images

Membre de la célèbre famille des pilotes de NASCAR surnommés “The Good Ol’Boys”, Cale Yarborough, trois fois champion de NASCAR Cup, a été premier pilote à fracasser officiellement la barre magique des 200 milles à l’heure (soit 321,8 km/h) de moyenne lors des activités du Daytona 500 de 1984.

La vitesse moyenne atteinte lors des qualifications en prévision du Daytona 500 a parfois beaucoup variée à cause des changements apportés aux règlements techniques des voitures ; de grosses berlines extrêmement puissantes. Lors du premier Daytona 500 présenté sur le super ovale de 2,5 milles, Bob Welborn a décroché la pole position à la vitesse de 140,121 m/h. Quelques années plus tard, cette moyenne a grimpé à 155 et à la fin des années ’60, elle atteignait les 175 m/h. Durant les années ’70, la vitesse moyenne était aux environs de 185 m/h.

En 1978, Cale Yarborough lui fait faire un sérieux bond en avant en se qualifiant à la vitesse moyenne de 197,536 m/h. Puis, la vitesse moyenne va osciller entre 194 et 198 m/h.

En 1983, Yarborough est aux commandes de sa Chevrolet Monte Carlo No. 28 préparée par l’équipe Ranier-Lundy Racing. Les qualifications sont réalisées sur deux tours du super ovale. À son premier tour, Cale inscrit une vitesse moyenne de 200,503 m/h ! Il effectue son second tour, mais à l’entrée du virage 3, sa voiture, déstabilisée par le vent, se met en travers, se soulève dans les airs et frappe violemment le muret en béton. Puisqu’il n’a pas complété ce deuxième tour, sa vitesse initiale de 200,503 m/h n’est donc pas retenue. Toutefois, rien ne l’arrête et il gagne la course !  

Yarborough se présente donc à Daytona en février 1984 comme vainqueur en titre. Cale est aux commandes d’une toute nouvelle Chevrolet Monte Carlo préparée par son chef d’équipe chez Ranier-Lundy Racing, Waddell Wilson.

Un pilote combatif

Cale, natif de Timmonsville en Caroline du Sud, n’a peur de rien et est un rival redouté sur les pistes. Il avait clairement démontré sa rage de vaincre lors de l’arrivée du Daytona 500 de 1979 quand des millions de téléspectateurs ont assisté en direct à la célèbre altercation mettant aux prises Yarborough et les frères Donnie et Bobby à la suite d’un accrochage controversé survenu durant le dernier tour de la course.

Cale était extrêmement courageux et après les essais hivernaux, il savait que les vitesses moyennes qui seraient atteintes sur le super ovale de Daytona allaient être hallucinantes.

Lors des qualifications, Cale désire prouver qu’il est encore l’un des meilleurs en dépit de son âge, 43 ans. Il effectue un tour de piste magique en seulement 44”588. Une fois la conversion effectuée, le foule et les annonceurs s’exclament. Ils viennent de vivre un moment unique. Cale vient de fracasser la barre des 200 milles à l’heure, soit exactement 201,848 m/h (324.843 km/h).

Quelques instants plus tard, Terry Labonte l’imite presque et boucle son tour de qualification à la vitesse moyenne de 200,325 m/h à bord de sa Monte Carlo de Hagan Racing. Bill Elliott se qualifie au troisième rang aux commandes de sa Ford Thunderbird de l’écurie Melling Racing.

Après avoir réalisé son exploit, Cale Yarborough déclare « Ce n’est pas très sécuritaire de rouler à 200 m/h ici à Daytona. La voiture n’était pas stable du tout et j’ai négocié tous les virages en léger dérapage ».

Quelques jours plus tard, Cale remportait la victoire, sa quatrième à Daytona, en doublant Darrell Waltrip à l’aspiration durant le dernier tour de piste.