Cinquième étape de la saison 2024 du Championnat du monde d’Endurance (WEC) 2024, le rendez-vous présenté ce week-end sur l’Autodrome José Carlos Pace, à Interlagos en banlieue de Sao Paulo a donné un cinquième vainqueur différent. Après Porsche Penske au Qatar, la Toyota No.7 à Imola, Porsche Jota à Spa-Francorchamps et Ferrari aux 24 Heures du Mans, Toyota Gazoo Racing a décroché sa seconde victoire de l’année, cette fois avec GR010 Hypercar No.8 pilotée par Sébastien Buemi, Ryo Hirakawa et Brendon Hartley.
Suivi par plus de 73 000 spectateurs dans les estrades, cet événement marquait le retour du WEC au Brésil après 10 ans d’absence et il a été dominé par les deux prototypes Toyota, malgré une forte rivalité des Porsche 963 du Team Penske. Qualifiées en première ligne, avec la No.7 de Mike Conway devant la No.8 de Buemi, les Toyota ont conservé les commandes au premier virage, même si Conway a viré très large dans les esses de Senna, sans que cela entraîne de pénalité pour le pilote britannique.
La domination de la No.7 n’a toutefois pas été au-delà de la 3ème des 6 heures de course, un problème d’arrivée d’essence faisant perdre 2 minutes et tout espoir de victoire au trio Conway, Kamui Kobayashi (auteur de la pole) et Nyck de Vries. Ce sont alors les Porsche du Team Penske qui se sont montrées à leur avantage, la No.6 de Kévin Estre, André Lotterer et Laurens Vanthoor passant la mi-course en tête avant que la Toyota No.8 ne reprenne les commandes et s’envole vers une victoire jamais vraiment contestée dans les deux dernières heures. Une minute 8 secondes séparent les deux premiers à l’arrivée.
La seconde Porsche Penske complète le podium après avoir perdu un peu de temps suite à une pénalité. Pilotée par Matt Campbell, Frédéric Makowiecki et Michael Christensen, cette voiture a résisté sans trop de difficulté au retour de la Toyota No.7 dans la dernière heure. Dépassant Alessandro Pier Guidi, le meilleur représentant de Ferrari avec la No.51 mais jamais vraiment en lutte pour la victoire, dans les dernières minutes, Kobayashi a limité ainsi les dégâts en termes de points de championnat, afin de conserver le premier rang.
La deuxième des trois Ferrari 499P AF Corse, victorieuse au Mans avec le trio Nicklas Nielsen, Antonio Fuoco et Miguel Molina, doit se contenter de la 6ème place, devant la première des Porsche Team Jota, celle de Jenson Buttton.
Pour Peugeot, BMW et Alpine, ces 6 Heures de Sao Paulo ont permis de retrouver le moral et le Top 10 après des 24 Heures du Mans désastreuses. Un moment deuxième, la Peugeot 9X8 de Jean-Éric Vergne finit 8ème devant la BMW M Hybrid V8 de Dries Vanthoor et l’Alpine de Mick Schumacher.
En classe GT3, encore une déception pour le trio féminin composé de Sarah Bovy, Michelle Gatting et Rahel Frey. Si Bovy a signé une nouvelle pole position et possédé jusqu’à 6 secondes d’avance lors du premier relais, une fuite d’eau provoquant une surchauffe est venue mettre fin à la course de la Lamborghini Huracan GT3 de l’écurie Iron Lynx/Iron Dames. Un équipage qui s’était imposé la semaine précédente en série European Le Mans (ELMS), mais c’était alors avec une Porsche GT3, nettement plus fiable que la Lamborghini !
Parlant de Porsche, c’est justement une des deux 911 GT3 R officielles (Manthey Racing) qui a décroché une 4ème victoire en 5 courses pour la marque. Pour la seconde fois cette saison, le trio Alaiksandr Malykhin, Joel Sturm et Klaus Bachler a croisé la ligne d’arrivée en vainqueur, devant l’Aston Martin Vantage de l’équipe Heart of Racing et les deux McLaren 720S GT3 de United Autosports.
Associé à Ryan Hardwick et Ben Barker sur l’une des deux Ford Mustang GT3 inscrites par Proton Competition, le Québécois Zach Robichon termine 7ème. Si la course du trio fut régulière, un tout petit peu plus de chance dans la stratégie des arrêts pour ravitailler aurait pu permettre à cet équipage de récolter son premier Top 5 en WEC. Pour le classement complet de ces 6 Heures de Sao Paulo, cliquez ici.