Le Grand Prix de Formule 1 du Canada 2024 a été fort animé, excitant et a offert un excellent spectacle aux dizaines de milliers de spectateurs présents, qui ont défié une météo très changeante. Max Verstappen et les stratèges de l'écurie Red Bull Racing n'ont pas commis d'erreur et remportent la victoire au terme des 70 tours de la course.
La météo de dimanche annonçait une série d'averses qui allaient pas mal compliquer les stratégies. Presque tout le monde affirmait avant la course : « Il faudra être sur les bons pneus au bon moment ». Ce fut justement le cas, en plus de savoir pleinement profiter des deux interventions de la Voiture de sécurité.
Verstappen a piloté intelligemment, bien aidé par son équipe. Il a effectué deux petites erreurs qui n'ont pas eu d'incidence sur sa performance. Quand la Voiture de sécurité est intervenue à la suite de l'accident de la Williams de Logan Sargeant, le Néerlandais a fait monter un second train de pneus intermédiaires et est revenu en piste en première place. Au 45ème tour, il s'est arrêté pour un train de pneus secs médiums et ne fut plus inquiété par la suite, même après la seconde intervention de la Voiture de sécurité. Il s'est sauvé de la McLaren de Lando Norris et a croisé l'arrivée avec une avance de 3,8 secondes.
Norris se classe 2ème après avoir mené la course, ayant pris le relais de son compatriote Russell. Lando Norris n'est pas rentré au bon moment lors de la première intervention de la Voiture de sécurité. Puis, quand il est revenu en piste après son deuxième arrêt, il s'est fait surprendre par une flaque d'eau, a fait un écart, ce qui a permis à Verstappen de rester en tête de la course. Il possédait tout de même assez d'avance sur ses rivaux pour franchir l'arrivée deuxième.
Lewis Hamilton a lui aussi disputé une course brillante en évitant les pièges. Le Britannique a passé la première moitié à batailler ferme contre Fernando Alonso et sa Aston Martin, pour la cinquième place. Mais une fois sa Mercedes chaussée de pneus secs médiums, il s'est mis à vraiment progresser. Cependant, avec trois tours à faire, il s'est fait doubler par son coéquipier Russell et a croisé l'arrivée en quatrième position.
Parti en pole position, Russell a connu une course plus mouvementée. Après avoir mené les premiers tours et effectué son premier changement de pneus, il s'est battu contre Norris. Profitant, comme Hamilton, de la seconde intervention de la Voiture de sécurité, il a tout donné (en pneus durs), doublé Hamilton et a presque rejoint Norris en fin de course. Russell déclare être content du progrès effectué par Mercedes, mais avoue avoir commis trop d'erreurs aujourd'hui.
Oscar Piastri, sur McLaren, filait vers la troisième position quand il s'est frotté les roues contre la Mercedes de Russell à la dernière chicane avec quelques tours à faire. Sa McLaren ayant été probablement un peu endommagée, le jeune australien n'a pu résister à l'attaque de Hamilton et termine cinquième devant les pilotes Aston Martin d'Alonso et du Québécois Lance Stroll. Les deux ont connu une course animée avec plusieurs bonnes batailles et parviennent à marquer les précieux points des sixième et septième places.
Daniel Ricciardo (Racing Bulls) termine huitième en dépit d'une pénalité purgée dans les puits pour avoir anticipé le départ. Son coéquipier Yuki Tsunoda pouvait terminer septième quand il a commis une erreur à la seconde chicane et a tapé le muret à reculons en toute fin de course. Les pilotes Alpine, Esteban Ocon et Pierre Gasly, en ont profité et malgré le fait qu'ils aient connu une course plutôtont anonyme, ils complètent le Top 10.
Ah oui, et où sont les Ferrari ? Ce fut pour eux une course à oublier. Dès les premiers tours, Charles Leclerc, vainqueur à Monaco, s'est plaint d'un manque de puissance et d'une lenteur sur les lignes droites. Après que la Scuderia ait tenté un coup de poker en installant des pneus secs très tôt en course, la pauvre Leclerc s'est retrouvé bon dernier, et Ferrari a mis fin à son calvaire au 40ème tour. Son coéquipier Carlos Sainz a navigué en seconde moitié le peloton et s'est fait surprendre en grimpant sur un vibreur humide. Il a effectué une pirouette et, ne gardant pas son pied sur le frein, il a roulé à reculons et heurté Alex Albon, dans sa Williams, qui passait par là. Les deux pilotes ont abandonné.
Enfin, Sergio Pérez, le coéquipier de Verstappen, a connu l'enfer. Parti loin derrière, sa Red Bull a été touchée dès le début de la course dans un accrochage avec Gasly. Au 52ème tour, il s'est fait surprendre par un peu d'eau, a dérapé, et a fracassé son aileron arrière contre le mur de protection. Il est reparti pour revenir aux puits, ce qui n'a pas plu à la direction de course. L'affaire est analysée par les officiels, tout comme le contact entre Russell et Piastri à la dernière chicane.
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Coupe Carrera Porsche
ce matin, la deuxième course de Coupe Porsche, d'une durée de 40 minutes, a été tenue sous la pluie et s'est terminée, comme celle d'hier, sous une neutralisation et derrière la Voiture de sécurité. Le Néerlandais Loek Hartog a pris le départ en pole position et s'est éloigné de ses poursuivants avec une certaine facilité. Une première neutralisation fut nécessaire pour nettoyer les débris laissés par des voitures qui ont frotté les murs de protection.
Une fois la course relancée, Hartog s'est encore une fois sauvé des autres. À la mi-course, il possédait une avance de 2”5 sur Yves Baltas, vainqueur hier, et les autres. Mais c'est à ce moment que la Porsche No.77 de Colin Kaminski a effectué une terrible sortie de piste. La voiture semble ne pas avoir freiné pour négocier la dernière chicane. Elle a donc passé tout droit, en travers, dans l'échappatoire pour finalement percuter latéralement les protections à haute vitesse. La 911 fut très endommagée, mais le pilote n'a rien eu, heureusement. La course s'est conclue sous drapeaux jaunes. Hartog remporte la victoire devant Yves Baltas, Michael Cooper (qui a effectué plusieurs dépassements), Alex Sedgwick, Zachary Vanier et Angel Benitez.
Challenge Ferrari
Le départ de la course 2 fut donné sur une piste mouillée, mais il ne pleuvait plus. Dylan Medler a mené durant toute la course, mais les officiels de la série l'ont pénalisé de 15 secondes pour avoir anticipé le départ. La course fut étrangement calme et rondement disputée. Profitant d'une visibilité parfaite à l'avant, Medler a mené et s'est éloigné de Matias Perez Companc et Roberto Perrina et Martin Burrowes. Cependant, lorsque la trajectoire s'est asséchée, Companc, puis Perrina se sont rapprochés du meneur. Companc a physiquement doublé Medler au virage Senna, et sa pénalisé fut imposée. Avec deux tours à faire, Michael Petramalo a perdu le contrôle de sa Ferrari 296 à la seconde chicane. La voiture a tapé le mur extérieur, a rebondi et a frappé de face avec violence le mur intérieur. La course s'est donc terminée derrière la Voiture de sécurité, là encore ! Pérez Companc a gagné devant Perrina, Martin Burrowes (qui a réalisé le meilleur tour), David Musial Jr et Tony Davis. Pénalisé, Medler a été classé 12ème.