Ce vendredi avaient lieu les deux premières séances d’essais libres du Grand Prix d’Australie. C’est sur le tracé urbain temporaire d’Albert Park à Melbourne que se déroule la troisième manche du Championnat du monde de Formule 1, deux semaines après la précédente qui se roulait en Arabie Saoudite. Le circuit compte 14 virages et 4 zones de DRS sur 5,303 km. Ce week-end accueille d’ailleurs la première course de la saison à se tenir un dimanche. Pour ce 1104ème GP de l’histoire de la Formule 1, on compte deux locaux, le pilote McLaren Oscar Piastri ainsi que le pilote RB Daniel Ricciardo. Une première depuis 2013 où les deux Australiens en piste étaient Mark Webber et un jeune pilote nommé... Daniel Ricciardo.
Et une fois de plus, tous les yeux étaient rivés sur les différentes affaires qui animent les paddocks plus que sur ce qui se passait en piste. Tout d’abord, Stake F1 Team a été obligée de se renommer au vu des législations locales concernant les paris en ligne. L’écurie affiche donc le nom Kick Sauber pour ce week-end. Cela devrait également être le cas lors d’autres Grands Prix comme en Espagne, en Belgique et au Qatar.
Carlos Sainz est, quant à lui, de retour dans son baquet chez Ferrari. Deux semaines après avoir dû être opéré suite à une appendicite, le pilote semble prêt à prendre part à la course de ce dimanche. Il participe aux deux premières séances d’essais libres.
De son côté, Susie Wolff, qui est à la tête de la F1 Academy, a porté plainte contre la FIA. Le but, faire la lumière sur ce qui a poussé la Fédération Internationale de l’Automobile à ouvrir une enquête à son encontre fin 2023. Pour rappel, la Fédération Internationale de l’Automobile avait ouvert une enquête en décembre dernier concernant un potentiel conflit d’intérêts entre Toto Wolff, le patron de l’écurie Mercedes, et Susie, son épouse. C’est donc dans ce cadre que la patronne de la F1 Academy a décidé de saisir les tribunaux français.
Toujours en rapport avec la FIA, son président Mohammed Ben Sulayem est blanchi suite à l’enquête à son sujet. Il était soupçonné d’avoir interféré dans deux affaires. Premièrement, on lui reprochait d’avoir fait pression sur les officiels du GP d’Arabie Saoudite en 2023 afin de retirer l’une des deux pénalités infligées à Fernando Alonso. Deuxièmement, on présumait qu’il avait recommandé aux officiels en charge de l’homologation de la piste de Las Vegas de ne pas homologuer le tracé l’année passée.
L’écurie Mercedes a, elle, recruté deux membres de chez Ferrari, Simone Resta qui deviendrait directeur du développement de la stratégie et Enrico Sampo qui officierait en tant que chef des applications logicielles de performance. Le constructeur allemand a également embauché David Nelson. Toutefois, il a perdu Loïc Serra qui fait le chemin inverse en se joignant à la Scuderia.
Enfin, l’affaire Christian Horner n’a cessé de connaître des rebondissements au cours des deux dernières semaines. On apprenait effectivement en fin de semaine passée via la BBC que l’assistante personnelle du chef de l’écurie Red Bull (la plaignante qui est suspendue sans salaire depuis le GP d’Arabie Saoudite) avait potentiellement saisi le comité d’éthique de la FIA à propos de cette enquête. Malgré toutes les spéculations autour d’un départ de Max Verstappen vers chez Mercedes, celui-ci a assuré ce jeudi que l’écurie autrichienne était toujours bien là où il souhaitait être à l’avenir. Cependant, les rumeurs concernant Adrian Newey n’ont, elles, pas désenflé. En effet, usé par cette affaire extra-sportive, celui-ci serait tenté de rejoindre la Scuderia Ferrari et serait en discussions avancées avec l’équipe italienne.
Du côté sportif, les écuries Ferrari et RB ont retouché leur aileron arrière. Kick Sauber et Aston Martin ont retravaillé leur aileron avant. Alpine a modifié son beam wing pour apporter moins d’appui et de traînée. L’équipe Williams a, elle, revu ses écopes de frein arrière.
La première séance d’essais libres a donc débuté dans tout ce contexte. Au commencement de celle-ci, on pouvait entendre les deux pilotes Mercedes se plaindre de leur pédale de frein. De nombreuses approximations ont pu être constatées au virage 10 où Alonso (Aston Martin) est passé par le bac à gravier. Verstappen (Red Bull) l'a, lui, frôlé en fin de séance. Valtteri Bottas (Kick Sauber) a réalisé un tour sur lui-même au même endroit et Russell (Mercedes) est parti à la faute dans la chicane du virage 9 et 10.
Durant ces premiers essais libres, Max Verstappen a rapidement pris les devants. Toutefois, après une demi-heure de roulage, Lando Norris (McLaren) a signé un meilleur chrono en dépassant celui du triple champion du monde en titre d’un dixième s'offrant ainsi la première postion. Une première place qu’il ne perdra plus durant la suite de la séance.
Une séance écourtée par un drapeau rouge provoqué par Alexander Albon qui a perdu le contrôle de sa Williams au virage 8 et a endommagé celle-ci en se prenant le mur à sa droite avant de se heurter à celui à sa gauche. L’incident est survenu à vingt minutes de la fin des premiers essais libres et les autres voitures ont finalement pu reprendre la piste pour dix minutes de roulage.
À l’issue de ses dix dernières minutes, Lando Norris est donc resté en tête avec un chrono en 1’18’’564. Il était suivi de Verstappen, Russell, Leclerc (Ferrari), Tsunoda (RB) et Pérez (Red Bull). Le Québécois Lance Stroll (photo ci-dessus) s’est, lui, classé 7ème aux termes d’une belle séance où il aura même occupé la seconde place. Il devançait Sainz (Ferrari) et Hamilton (Mercedes). Le premier Australien était Oscar Piastri et il a terminé en 10ème position devançant d’une place son compatriote Daniel Ricciardo. Pour le classement complet, cliquez ici.
Durant la seconde séance du jour, il n’y a eu aucun incident majeur à noter. Les Ferrari se sont montrées très performantes. Les deux Aston Martin ont, elles aussi, montré de belles prouesses en occupant à deux reprises les deux premières positions. La première fois, Fernando Alonso, qui n’a pas eu l’occasion de beacoup rouler lors de la première séance, occupait alors la première place et devançait Lance Stroll. Mais, la seconde fois, c’est le Québécois qui était premier. Néanmoins, Charles Leclerc a le plus souvent mené les débats.
Max Verstappen a, lui, manqué les vingt premières minutes de la seconde séance. Lors de la fin des premiers essais, il annonçait à la radio à son équipe que son fond plat était endommagé. Celui-ci a par conséquent été remplacé, ce qui a perturbé le début de la séance du Néerlandais. À la fin de celle-ci, Leclerc et Stroll ont tous deux réalisé une erreur et sont sortis de la piste. Mais, ils n’ont pas créé d’incidents ou endommagé leur monoplace pour autant.
En fin de séance, Charles Leclerc devançait ses concurrents en 1’17’’277. Il était suivi par Verstappen et Sainz. En quatrième position, on retrouve Stroll, à un peu plus de cinq dixièmes du meilleur temps, devant son coéquipier. Russell finissait en sixième place juste devant Piastri. Venait ensuite Pérez, Norris et Tsunoda qui complétait le top 10. Pour retrouver le classement intégral, cliquez ici.
Rendez-vous ce samedi pour la dernière séance d’essais libres ainsi que les qualifications afin de déterminer la grille de départ pour la course de dimanche en Australie.