L’édition 2012 de la grande classique de début de saison de NASCAR Cup à Daytona a été mémorable à cause des incidents qui s’y sont produits et par le fait que la course se soit terminée à une heure du matin mardi !

Première épreuve d’une nouvelle saison, le Daytona 500 est habituellement une course très mouvementée où les amateurs attendent avec impatience l’instant du “Big One”, c’est-à-dire un gigantesque carambolage qui a souvent lieu en fin d’épreuve.

La pluie et de nombreuses averses compliquent le déroulement de la journée de l’épreuve. Le départ, prévu en tout début d’après-midi dimanche, est finalement retardé jusqu’au lundi, soit 24 heures plus tard.

Le peloton de 43 voitures démarre enfin lundi et Carl Edwards, parti en pole position, se fait immédiatement doubler par Greg Biffle qui complète le premier tour en tête.

Un gros accident survient dès le deuxième tour quand la voiture de Jimmie Johnson est déstabilisée par une touchette et effectue une pirouette avant le virage 1, ce qui provoque un crash impliquant cinq autres bolides.

Par la suite, Denny Hamlin et Greg Biffle s’échangent la commande la course à de nombreuses reprises tandis que Matt Kenseth, aux prises avec des ennuis de refroidissement en début d’épreuve, parvient à refaire son retard et à les rejoindre.

Avec une cinquantaine de tours à parcourir, les 15 premiers roulent à l’intérieur d’une seconde. Au 157e tour, le moteur de la voiture de David Stremme explose et déverse son huile sur la piste, ce qui cause une neutralisation.

L’ancien pilote Williams et McLaren en Formule 1, Juan Pablo Montaya, qui pilote une Chevrolet de l’écurie Earnhardt Ganassi Racing, profite du jaune pour aller aux puits, car il ressent une vibration.

Un accident qui aurait pu être très grave

Les mécanos inspectent le dessous de la voiture, mais ne trouvent rien. Montoya retourne en piste et roule à haute vitesse afin de rattraper le peloton. Soudainement, un bras oscillant de sa suspension arrière casse net dans le virage 3.

La Chevrolet en perdition file droit et percute un camion-séchoir dont la turbine d’hélicoptère projette un souffle qui nettoie et assèche la piste. Le choc est terrible et l’impact perfore le réservoir qui contient près de 800 litres de kérosène. La voiture amochée de Montoya termine sa course en bas de la piste et le Colombien s’en extrait rapidement.

Mais une rivière de kérosène coule depuis le haut du virage incliné et s’embrase soudainement. C’est l’enfer sur la piste et le drapeau rouge est déployé. Les pompiers, aidés par 30 véhicules d’urgence, travaillent sans relâche afin d’éteindre le brasier. Il faut plus de deux heures de travail pour maîtriser l’incendie et réparer l’asphalte endommagé. Le conducteur du camion-séchoir, Duane Barnes, n’a heureusement pas été blessé.

Le temps file, il est presque minuit et la course reprend enfin. Tout se déroule correctement jusqu’au 189e tour quand le bolide de Jamie McMurray crève un pneu, dérape et sème la panique, impliquant les voitures de Carl Edwards, Tony Stewart, Eric Almirola, Brad Keselowski and Regan Smith. Est-ce le fameux “Big One” ? Eh bien non !

Matt Kenseth mène la course et au 198e tour, quelques voitures se touchent à l’entrée du virage 1 et s’en suit un carambolage monstre qui implique 18 bolides.

Une fois la piste nettoyée, la course reprend au 201e passage avec la procédure vert-blanc-damier. Kenseth mène devant Biffle, Hamlin et Dale Earnhardt junior. Kenseth parvient à garder tout ce beau monde derrière lui et remporte, après 202 tours d’action, la victoire, sa deuxième au Daytona 500.

Biffle zigzague afin de maintenir Earnhardt derrière lui, mais ce dernier parvient quand même à passer devant pour prendre le second rang. Biffle se classe troisième devant Hamlin.

Il est une heure du matin mardi et les 140 000 spectateurs peuvent enfin quitter l’enceinte du circuit, satisfaits d’avoir assisté à l’un des Daytona 500 les plus fous de l’Histoire !