La cinquième saison d’activités de la Ligue de karting de Montréal (LKMTL) s’est terminée à SRA Karting au Complexe ICAR de Mirabel en octobre dernier avec les titres d’Étienne Mayrand au classement général, de Jean-Michel Beauregard en classe Lourds, de Sébastien Lévesque en classe Masters et de MHL Racing dans le championnat par équipes.  

En 2023, 117 participants ont disputé au moins un événement des neuf organisés par la LKMTL. Cette ligue présente ses courses sur différentes configurations du circuit haute performance à ICAR et permet de courir dans des conditions professionnelles et sous excellente supervision à bord de karts de location Sodi SR5 de 13 chevaux. Ces courses comptent aussi pour le classement international de karting de loisir des Sodi World Series. 

La LKMTL est un championnat dit clé-en-main [Arrive-And-Drive]. Les karts sont tous préparés de la même façon et du lest permet d’égaliser le poids des participants, ainsi les petits pilotes ne sont pas avantagés. Il suffit de s’inscrire à l’avance et de se présenter à la piste. On peut même emprunter un casque de protection si on n’en a pas. L’immense avantage de cette série est de pouvoir disputer neuf événements de trois courses chacun (soit un total de 27 manches) pour environ 1230$, taxes comprises. 

Ce sont toutefois de véritables courses de karting, très chaudement disputées et courues sous la supervision du directeur de course, Christophe Boisclair, qui applique les mêmes règlements sportifs qu’en karting de haut niveau. 

Nous avons discuté avec Maxence Hilleret, directeur sportif de la LKMTL, de la saison qui vient de se conclure et des nouveautés à prévoir pour 2024. « Nous sommes satisfaits de la saison 2023 comme nous l’avons été à la conclusion des cinq dernières années, car nous progressons chaque fois » déclare Hilleret. « Il y a de cela cinq ans, quand la piste de SRA à St-Roch-de-l’Achigan a fermé, seuls 12 pilotes SWS sont venus courir au Complexe ICAR. Il fallait donc créer une nouvelle série à partir de zéro. Je me suis présenté avec des idées et un logo et la ligue a commencé ses opérations et on a vite eu une trentaine de participants ». 

Attirer plus de participants était le premier objectif. « Nous sommes passés de 12 au début à tout près d’une soixantaine cette année. Avant, il n’y avait que trois courses par événement, et aujourd’hui nous en avons neuf avec trois groupes, A, B et C, qui disputent trois courses chacun. Au début de la LKMTL, il y avait trois pilotes qui étaient très compétitifs alors que maintenant, il y a au moins 10 pilotes qui peuvent gagner une course et ça se décide souvent dans les derniers moments. Les concurrents progressent non seulement en vitesse pure, mais aussi en stratégies de course » poursuit Hilleret. 

Sur les 117 participants qui ont disputé au moins une course en 2023, 49 ne sont venus qu’une seule fois et une vingtaine n’ont fait que deux courses. Que faire pour les inciter à revenir ? 

« Effectivement, certains débutants ne sont peut-être pas assez bien préparés pour disputer des vraies courses et trouvent que ça va trop vite » répond-il. « Christophe [Boisclair, de SRA Karting] a donc décidé d’organiser des courses pour les néophytes, Ça ne sera pas avec la LKMTL, mais seulement SRA Karting, de façon qu’ils prennent de l’expérience, On veut aussi offrir plus de cliniques de pilotage ou d’entraînements en groupes. On croit que ça sera une façon de permettre aux nouveaux d’acquérir de l’expérience et de les retenir. Mais c’est certain qu’il y aura toujours des gens qui ne vont venir qu’une seule fois et ne reviendront pas. Ça s’applique aussi à beaucoup d’autres sports ». 

Y aura-t-il des changements ou des surprises pour la saison 2024 ? « Les commentaires des compétiteurs sont positifs. Nous allons continuer à ajuster les règlements afin d’améliorer l’ambiance, la compétitivité, à resserrer le pointage ou pour s’assurer que les titres se jouent en toute fin de saison » assure Hilleret. 

« Nous avons instauré le programme d’officiels, une idée de Christophe, dans lequel des compétiteurs jouent aussi le rôle d’officiels. Lorsque ce n’est pas à leur tour de rouler, ils vont chacun dans un virage et signalent toute infraction ou dépassement des limites de la piste (comme en F1 !) » 

Il poursuit : « Le calendrier 2024 de la LKMTL n’est pas finalisé. On songe toutefois à ajouter une autre configuration de circuit qui reste à valider. On aurait ainsi six tracés différents, car tous sont utilisés en sens normal et en sens inverse. On réfléchit aussi à organiser deux courses d’endurance en plus du Mirabergring de fin de saison. On veut aussi travailler sur les karts, car ils ont beaucoup roulé depuis cinq ans. Il est difficile d’assurer qu’ils sont au même niveau. On va améliorer les quelques karts qui sont un peu plus faibles, surtout au niveau des moteurs. Il faudra donc prévoir un peu d’investissement ».