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27 novembre : Décès de Giancarlo Baghetti, seul pilote de l’Histoire à avoir gagné son premier GP !

27 novembre : Décès de Giancarlo Baghetti, seul pilote de l’Histoire à avoir gagné son premier GP !

Lundi 27 novembre 2023 par René Fagnan
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

Né en 1934 à Milan, Giancarlo Baghetti a couru en Formule 1 et a réalisé un exploit en 1961 en remportant la victoire dès son premier Grand Prix ! Il est décédé le 27 novembre 1995 d'un cancer après avoir fait carrière comme journaliste et photographe.

En réalité, il n’était pas véritablement le premier à gagner dès sa première course, car Giuseppe Farina avait réalisé cette performance lors du tout premier Grand Prix organisé, celui de Grande-Bretagne, en 1950. Puisqu’il s’agissait d’un premier Grand Prix pour tous les participants, celui qui allait gagner allait marquer l’Histoire.

Après la guerre, Baghetti commence à courir en 1956 dans des courses de voiture de tourisme. Trois ans plus tard, il passe à la monoplace et dispute diverses épreuves de Formule Junior. En 1960, il remporte le championnat d’Italie de cette formule de promotion. C’est à ce moment qu’il est remarqué par Enzo Ferrari qui désire aider des jeunes pilotes italiens à faure carrière. Une équipe semi-officielle est créée, Scuderia Sant'Ambroeus avec le soutien de la FISA (Federazione Italiana Scuderie Automobilistiche, la fédération italienne de sport automobile) afin d’inscrire une Ferrari 156 à moteur V6 pour de jeunes pilotes dans différentes épreuves.

Cette 156 est surnommée “sharknose” (nez de requin) en raison de la forme caractéristique de son nez à deux grosses narines. Elle est propulsée par un moteur atmosphérique V6 Type 178 de 1476 cc, ouvert à 120 degrés qui développe la puissance de 190 chevaux.

Baghetti commence par disputer deux épreuves hors-championnat – le Grand Prix de Syracuse (pas aux États-Unis, mais bien en Italie) et le Grand Prix de Naples – à bord d’une Ferrari 246P de Formule 2 et déroche deux victoires !

Le pilote italien reçoit le feu vert pour participer à son premier véritable Grand Prix, celui de France présenté sur le circuit hyper rapide de Reims.

À ce moment, les Ferrari 156 officielles sont pilotées par Phil Hill, Richie Ginther et Wolfgang von Trips. Le trio Ferrari réalise les trois meilleurs chronos des qualifications devant la Lotus 21 de Jim Clark et les Porsche de Jo Bonnier et Dan Gurney. Baghetti se qualifie au 12e rang.

Le circuit de Reims, long de 8,3 km, favorise le phénomène d’aspiration. Tout le monde sait que le pilote qui sort du dernier virage en tête ne peut gagner la course, car celui placé en seconde position va le doubler à l’aspiration.

En course, Baghetti, très habile, remonte le peloton tandis que les trois Ferrari officielles abandonnent sur bris mécaniques. À l’amorce du dernier tour, la victoire se joue entre Gurney et Baghetti. Rusé, l’Italien laisse la Porsche rouler devant lui tout en demeurant dans son sillage. Gurney tombe dans le panneau et négocie le dernier virage en tête. Placé juste derrière, la Ferrari profite de la puissance de son V6 et du trou d’air créé par le bolide de Gurney pour passer devant et franchir l’arrivée avec une mince avance de 0”1.

Jacques Villeneuve a bien failli répéter l'exploit !

Baghetti remporte la victoire dès son premier Grand Prix ; fait historique que Jacques Villeneuve, le fils de Gilles, a bien failli répéter lors de sa première saison en F1 en 1996 à bord d’une Williams-Renault.

Lors du premier Grand Prix, celui d’Australie présenté pour la première fois sur le tracé urbain d’Albert Park à Melbourne, Villeneuve stupéfait les experts en réalisant la pole position alors qu’il dispute sa première course de F1. Il se qualifie devant son coéquipier, Damon Hill, et les Ferrari d’Eddie Irvine et de Michael Schumacher.

Villeneuve prend un excellent départ et mène la course devant Hill. Mais une durite d’huile de la Williams-Renault de Villeneuve est endommagée au passage d’un vibreur. Il ne reste qu’une poigné de tours à parcourir et les ingénieurs Renault notent immédiatement une consommation d'huile excessive.

Pour parvenir à l’arrivée sans casser son V10, Villeneuve n’a d’autre choix que de ralentir. Hill le double à cinq tours de la fin et s’envole vers la victoire. Jacques termine au second rang, à 38 secondes du vainqueur. Le Québécois est vraiment passé très près de répéter l’exploit de Baghetti.