Une nouvelle série de monoplaces à propulsion électrique va voir le jour en 2024, la Formule G. Les organisateurs de ce championnat ont annoncé aujourd’hui leurs plans, en plus de confirmer la présence de Nick Heidfeld comme co-fondateur de la série. Avec sa nomination aux côtés de Dilbagh Gill, PDG de la Formule G et autre co-fondateur, Heidfeld en tant qu’ancien pilote décoré qui a évolué à plusieurs niveaux du sport automobile, notamment en Formule E et en Formule 1, apporte une expérience et des connaissances importantes à cette nouvelle organisation et au développement des véhicules électriques qui rouleront dans la série à compter de l’été ou l’automne 2024, sur 4 continents.
« Lorsque Dilbagh m'a parlé de ce programme, j'ai été immédiatement intéressé et je suis ravi d'être co-fondateur de la Formule G; un championnat qui va permettre d’engager des pilotes expérimentés comme des recrues avec le principe de voitures identiques mais dont la puissance sera ajustée selon que le pilote roule en catégorie 1 (les professionnels) ou 2 (les recrues) » souligne Nick Heidfeld.
Après avoir remporté le championnat allemand de F3 ainsi que le championnat international de F3000, Heidfeld a fait ses débuts en Formule 1 avec Prost Grand Prix lors de la saison 2000 et il a ensuite piloté pour BMW, Sauber, Williams et Lotus-Renault. Il a quitté la Formule 1 en 2011 avec 13 podiums et 259 points en carrière à son actif.
Le pilote allemand a ensuite commencé à coacher un certain nombre de pilotes et être conseillé pour des séries comme la Porsche Supercup, le V8 Supercar australien, le WEC (Championnat du monde d’Endurance) et l'American Le Mans Series/IMSA. En 2014, Heidfeld s'est tourné vers la course électrique en devenant l'un des premiers pilotes de la saison inaugurale de Formule E. Il a d’abord roulé pour Venturi Grand Prix, mais a ensuite rejoint Mahindra Racing aux côtés de son collègue co-fondateur de Formule G, Gill.
Heidfeld a décroché huit podiums en Formule E avant de quitter son poste de pilote à temps plein en 2018, mais est resté chez Mahindra Racing en tant que pilote de réserve avant de devenir conseiller spécial de l'équipe jusqu'en 2021.
En ce qui concerne la Formule G, il s’agit d’une série mondiale de sports mécaniques qui, contrairement à la Formule E, qui évoluera en tant que série de support à différents championnats, qu’ils soient électriques ou à motorisation à essence (pétrole, éthanol come l’IndyCar ou biocarburant). La saison inaugurale de Formule G, qui débutera fin 2024, comportera des championnats indépendants dans quatre régions du monde (Europe/Afrique, Amérique du Nord, Amérique du Sud et Asie), chacune comptant 10 franchises d’équipes.
La voiture utilisée sera à roues découvertes et à propulsion 100% électrique, dotée de la capacité technique unique d'être pilotée à puissance réduite par un pilote recrue, puis à pleine puissance par un pilote plus expérimenté. Avec 20 monoplaces en piste, il sera donc possible de faire rouler 40 pilotes sur la piste, 20 participants à la course à puissance réduite (appelée F-G2) et 20 professionnels participant au Championnat F-G1, à pleine puissance (environ 3,5 secondes au tour plus rapide).
Les organisateurs fourniront aux équipes un véhicule "clé en main", prêt à rouler sur différents circuits permanents (contrairement à la Formule E qui évolue essentiellement sur des circuits urbains) et les mêmes week-ends que les championnats à moteurs à combustion ou utilisant des carburants alternatifs. « Le Formule G se veut un championnat à énergie verte, abordable financièrement et intéressant pour les fans de sports automobile du monde entier » précisent les organisateurs. Les coûts pour participer à ce nouveau championnat n’ont cependant pas encore été dévoilés.
Souvenons-nous qu’un projet de championnat pour voitures Tesla avait aussi été annoncé il y a 5 ans, sans jamais voir le jour. Cette fois, les organisateurs de la Formule G semblent disposer de bonnes bases mais des mises à jour concernant le développement, les pilotes, les équipes et les partenaires doivent encore être annoncées dans les mois à venir.
Les organisateurs seraient, selon certaines sources, intéressés à voir leur série se produire sur des circuits permanents qualifiés d’exceptionnels et qui sont soumis à des restrictions de son, comme Laguna Seca en Californie ou encore le Circuit Mont-Tremblant au Québec.