Bien que de nombreuses compétitions automobiles avaient eu lieu depuis le début du 20e siècle, ce n’est qu’en 1947 qu’une règlementation technique et sportive a établi les bases d’une nouvelle catégorie reine appelée Formule 1.

Il semble bien que des courses d’automobiles ont été organisées dès la création et la commercialisation des premiers véhicules automobiles. La France s’est vite passionnée pour ces compétitions et le 22 juillet 1894 une épreuve de 126 km organisée sur la route reliant Paris à Rouen a vu le jour, remportée par Jules-Albert de Dion à la vitesse moyenne de 19 km/h.

Les premières courses se contentaient d’être des trajets reliant des villes sur des routes ouvertes. Ce n’est que plus tard que des circuits fermés ont été construits pour tenir de tels événements de vitesse avec un peu plus de sécurité.

En 1922, la CSI (Commission sportive internationale), issue de l'Association internationale des automobile-clubs reconnus (AIACR), instaure des règlements afin d’encadrer les courses de type Grand Prix. La Première Guerre mondiale interrompt toutefois la tenue de toutes les manifestations automobiles. En 1922, on assiste au premier Grand Prix de France à Strasbourg, et le 14 avril 1929 est organisé le premier Grand Prix de Monaco.

Durant les années 30, les épreuves se multiplient. Les amateurs se massent pour assister aux Grands Prix d’Allemagne, de Belgique, d’Italie, de Suisse, de Monaco et d’Espagne. Les monstrueuses Mercedes et Auto-Union, bien soutenues par le parti nazi, dominent la compétition, d’autant que la règlementation technique est assez permissive. Ces bolides sont parfois propulsés par des moteurs compressés de 16 cylindres, alimentés à l’alcool, capables de produire plus de 600 chevaux, mais chaussés de pneus de vélos !

Les Grands Prix ne sont pas organisés durant la Seconde Guerre mondiale. En juin 1946, l’AIACR change de nom et devient la FIA, la Fédération internationale de l’automobile, basée Place de la Concorde à Paris. La FIA conserve la CSI qui gère les épreuves sportives. Ainsi, dès 1946, la FIA et la CSI réorganisent les différentes catégories de voitures de compétition. Ce réaménagement est nécessaire à cause des formidables progrès techniques survenus au cours de la guerre et qui ont grandement amélioré la performance des moteurs à combustion interne.

Des règlements plus stricts

Le 2 octobre 1947, la règlementation de la nouvelle Formule Internationale de Formule A est publiée. Les bolides devront désormais être équipés de moteurs d’une cylindrée maximale de 1500cc pour les versions à compresseurs et de 4500cc pour les versions atmosphériques. La distance parcourue en course est réduite de 500 à 300 km. L’appellation “Formule A” sera vite abandonnée en faveur de “Formule 1”.

Ces voitures sont conçues pour des épreuves de vitesse. Le moteur est à l’avant, les freins sont à tambours et il n’y a aucune limite de poids. Les voitures de type Formule 2 sont acceptées au départ (ce qui permet de grossir artificiellement le nombres de bolides sur les grilles).

En dépit de nombreuses controverses, il semble bien que la première vraie course mettant aux prises des voitures de Formule 1 a été le Grand Prix de Pau tenu en avril 1947 et remporté par Nello Pagani aux commandes d’une Maserati 4CL.

Toujours en 1947, d’autres courses portant de nom officiel de “Grandes épreuves” - et non pas de Grands Prix - ont lieu. Le 8 juin est organisé celui de Suisse, le 29 juin est celui de Belgique, celui d’Italie est organisé le 7 septembre et le 21 septembre est celui de France.

Ce n’est qu’en 1950 que la FIA inaugure le nouveau championnat international pour les voitures de type Formule 1, le “Championnat du monde des conducteurs”. Le “Championnat du monde des constructeurs” sera créé, lui, en 1958.