La série European Le Mans présentait ce dimanche les 4 Heures de Spa-Francorchamps. Par un temps frais mais sous le soleil, l’épreuve a connu plusieurs rebondissements, changements aux avant-postes et aussi de trop nombreuses neutralisations (au total 1 heure et 33 minutes sous drapeau jaune !). La victoire toutes-catégories est revenue à l’Oreca LMP2 de Kyffin Simpson, Alex Lynn et James Allen, de l’équipe Algarve Pro Racing (Oreca LMP2). En classe GTE, le Québécois Zach Robichon et ses équipiers ont occupé les avant-postes durant la majeure partie de l’épreuve avec leur Porsche 911 RSR (photo ci-dessus), en route vers leur deuxième victoire de la saison.

Le départ a été quelque peu chaotique, Manuel Maldonado, le cousin de l’ancien pilote F1 Pastor Maldonado, faisant honneur à la tradition familiale en… heurtant 5 voitures au premier virage lors d’un freinage manqué ! Cela a amené à une première neutralisation d’une vingtaine de minutes. Une fois l’épreuve vraiment lancée, les LMP2 des équipes Algarve Pro Racing, dont la No.25 du futur pilote Ganassi en IndyCar Kyffin Simpson, United Autosports et Cool Racing ont monopolisé les avant-postes.

Les équipes AF Corse et Inter Europol (lauréate des dernières 24 Heures du Mans en LMP2) ont aussi affiché leurs ambitions lors de la première moitié de course, tandis qu’en LMP3, les changements de meneur se sont produits au gré des neutralisations et des stratégies de ravitaillement.

La course a également été marquée par les spectaculaires dépassements de l’ancien pilote F1 et lauréat de l’Indy 500 Juan-Pablo Montoya, qui a brièvement amené en tête l’Oreca LMP2 de l’équipe Dragonspeed, grâce à un dépassement par l’extérieur dans le rapide virage de Blanchimont. De son côté, en quête d’un second gain consécutif dans la série, la No.22 de United Autosports USA a été rentrée dans son garage à 1h08 minutes de la fin, suite à des soucis mécaniques.

Du côté des GTE, les Porsche 911 RSR de l’écurie Proton Competition ont été les plus régulières aux avant-postes. Parmi celles-ci, celle de Zach Robichon, Ryan Hardwick et Alessio Picariello a affiché ses ambitions de victoire dès la 1ère heure. Mais à un peu plus de 90 minutes de l’arrivée, lors d’une nouvelle et fort longue neutralisation consécutive à l’accident de la LMP3 de Glenn van Berlo, Robichon se trouvait alors en 3ème place et le regroupement du peloton est venu compliquer la tâche des équipages Porsche/Proton qui dominaient.

Malgré cela, Picariello était en tête au moment où la course fut enfin relancée, avec 55 minutes à faire. Mais à peine 20 minutes plus tard, Ben Hanley (Oreca LMP2) provoquait la 6ème neutralisation de cette course en sortant violemment de piste. Cela est venu une fois de plus annuler l’avance de la Porsche No.16, Picariello ayant à cet instant réussi à se ménager 5 secondes d’avance sur une autre Porsche préparée par Proton, celle de l’écurie Iron Lynx.

La relance a donné lieu à ce qu’on croyait être un sprint de 22 minutes vers l’arrivée, mais il a hélas été interrompu 5 minutes plus tard par une nouvelle sortie de piste dans les graviers du virage Paul-Frère, cette fois celle de Jonathan Aberdein (LMP2). Au classement général, cela a amené à une lutte entre l’Oreca LMP2 No.47 (Cool Racing) et celle de la famille Montoya (Dragonspeed) pour le 1er rang lors de l’ultime relance à 9 minutes de la fin mais Sebastian Montoya a dû entrer aux puits pour ravitailler à 7 minutes du terme.

La victoire est donc revenue à Kyffin Simpson, James Allen et Alex Lynn avec l’Oreca LMP2 du Algarve Pro Racing. La No.37 du Cool Racing (Nicolas Lapierre, Malthe Jakobsen, Alexandre Coigny) et la No.83 d’AF Corse (Mathieu Vaxivière, François Perrodo, Alessio Rovera) complètent le podium, la No.83 ayant dépassé la No.34 du Racing Team Turkey (Louis Delétraz, Salih Yoluc, Charlie Eastwood) au dernier tour.

En LMP3, victoire du Cool Racing, avec cette fois la Ligier No.17 de Marcos Seibert, Adrien Chila et Alejandro Garcia. Belle performance aussi du jeune torontois Adam Ali avec la Ligier LMP3 de l’équipe Eurointernational partagée avec l’expérimenté Matt Bell. Ils finissent 3èmes des LMP3.

En GTE, Picariello, malgré un avertissement pour dépassement des limites de la piste, a réussi à conserver les commandes de la catégorie, d’extrême justesse face à Matteo Cairoli sur la Porsche Iron Lynx. Cette victoire est pleinement méritée pour Picariello, Hardwick et Robichon, trop souvent malchanceux dans leurs stratégies depuis le début de la saison. Zach Robichon est par le fait même le premier pilote québécois à gagner deux courses en Europe cette année.

Pour le classement complet, cliquez ici. Il reste deux courses à la saison ELMS 2023, toutes deux sur le circuit de Portimao, au Portugal.