L’Espagnol Fernando Alonso, aujourd’hui âgé de 42 ans, a commencé sa carrière en Formule 1 en 2001 au volant d’une Minardi à moteur Ford V10, rebaptisé European. Il s'agit de l’année de naissance d’Oscar Piastri, la recrue de l’écurie McLaren cette année !

Alonso, qui pilote maintenant pour Aston Martin, a remporté la première de ses 33 victoires en cette date de 2003.

Un an auparavant, en 2002, Alonso est nommé pilote-essayeur de l’écurie Renault F1 dont le patron est nul autre de Flavio Briatore, le gérant d’Alonso.

À sa deuxième saison en F1 en 2003, il signe la pole position lors du deuxième Grand Prix de la saison disputé en Malaisie. Il décroche aussi trois podiums au cours des quatre courses suivantes.

Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, l’écurie Renault met en service la version “B” de sa R23. En Allemagne, Alonso termine quatrième, mais sent qu’il pilote un bolide nettement amélioré.

La course suivante est présentée le week-end du 24 août sur le sinueux tracé de 4,381 km du Hungaroring où il règne une chaleur étouffante. « Je savais que la voiture s’adapterait bien à ce circuit. Avant même de quitter Oviedo [sa ville natale], j’ai promis à ma grand-mère de gagner ! Mais ne le dis à personne, lui avais-je ajouté. Ça doit rester un secret entre toi et moi. Je me suis envolé pour Budapest avec cette implacable conviction », raconte Alonso dans sa biographie.

Les choses commencent bien, car la Renault R23B à moteur V10 trois litres est très à l’aise et se montre rapide sur ce circuit qui exige de gros appuis aérodynamiques et des changements de direction efficaces.

Lors des qualifications, Alonso, bien aidé par une voiture avec très peu de carburant à bord, inscrit la pole position avec un temps de 1’21”688. Ralf Schumacher installe sa Williams FW25-BMW sur la première ligne de départ avec un chrono de 1’21”944, puis suivent Mark Webber sur une Jaguar R4-Ford en 1’22”027 et Juan Pablo Montoya sur l’autre Williams en 1’22”180. Jarno Trulli, le coéquipier d’Alonso, a signé le sixième meilleur chrono en 1’22”610, soit une seconde plus lent. Jacques Villeneuve apparaît en 16e position à bord de sa BAR 005-Honda en 1’24”100.

Partir devant sur ce tracé procure un avantage indéniable, car comme c’est le cas dans les rues de Monaco, les dépassements sont terriblement difficiles à effectuer, d’autant que la piste est encore poussiéreuse à certains endroits, spécialement du côté droit de la ligne du départ/arrivée.

Fernando Alonso écrit une page d’histoire

Le départ de la course est donné en après-midi, dimanche le 23 août. Il fait toujours très chaud et certaines écuries craignent pour la fiabilité de leurs moteurs. Au feu vert, Alonso et sa Renault s’élancent magnifiquement bien et conservent la tête.

Au deuxième virage, Ralf Schumacher perd le contrôle de sa Williams, effectue un tête-à-queue et chute en 18e place sur 20. Alonso arrive à se sauver en avant, car Mark Webber, qui occupe la seconde position mais qui n’a pas un rythme rapide, retient plusieurs concurrents derrière lui. Après juste trois tours de course, Alonso dispose d’une priorité de 7”3 sur Webber ! Et ce n’est pas fini. Au 10e passage, l’écart qui les sépare grimpe à 18”4.

Au 13e tour, Kimi Raïkkönen, au volant d’une Ferrari F2003-GA, parvient finalement à doubler la Jaguar et prend la deuxième position. Alonso ravitaille en essence et en pneus neufs et ressort des puits en seconde position derrière “Ice Man” Raïkkönen. Ce sera le seul tour de piste qu’Alonso n’aura pas mené de toute la course. Dès que Raïkkönen s’arrête, Alonso reprend sa place de meneur.

Alonso complète les 70 tours en 1h39’01”460 et remporte la victoire. Raïkkönen se classe second à 16”7 tandis que Montoya croise l’arrivée en troisième position à 34”5. Dure course pour Villeneuve qui a abandonné dès le 14e passage sur ennuis de pression du circuit hydraulique.

La ligne franchie, Alonso laisse exploser son bonheur, puis il saute dans les bras de Briatore. L’Espagnol, âgé de 22 ans et 26 jours, devient le plus jeune vainqueur d’un Grand Prix de F1. Depuis, ce record a été battu par trois pilotes : Charles Leclerc en Belgique 2019 (21 ans 10 mois et 16 jours), Sebastian Vettel en Italie en 2008 (21 ans deux mois et 11 jours) et finalement par Max Verstappen en Espagne en 2016 (18 ans sept mois et 15 jours).

Aujourd’hui, Alonso, qui a fêté ses 42 ans le 29 juillet, pilote encore avec la même fougue, la même détermination et la même rage qu’en 2003.