Après une semaine de pause, la Formule 1 revient à l’horaire ce week-end, avec la présentation du Grand Prix de Hongrie. Cet événement marque la 1090ème épreuve du Championnat du monde de Formule 1 et la 38ème sur le tracé de l’Hungaroring, en banlieue de la capitale Budapest, qui accueille le Grand Cirque de la F1 sans interruption depuis 1986.
Cette année-là, le Rideau de Fer des pays communistes de l’Europe n’était pas encore tombé et il s’agissait de la première compétition mondiale de sport automobile à se dérouler dans le pays d’Europe de l’Est depuis plus d’un demi-siècle. Nelson Piquet sur une Williams-Honda s’était imposé après qu’Ayrton Senna (Lotus-Renault) ait récolté la pole position. C’était alors aussi le 100ème Grand Prix d’Alain Prost en F1, qui avait abandonné avec sa McLaren TAG Porsche suite à un souci de boîtier électronique.
Le décor n’a guère changé sur l’Hungaroring depuis cette première édition, bien que quelques virages aient été enlevés fin de rendre le circuit un peu moins sinueux. Il demeure tout de même l’événement annuel de F1 avec la vitesse moyenne la moins élevée de l’année, après Monaco.
Pour cette édition 2023, deux nouveautés sont à signaler. Tout d’abord, quelques modifications aérodynamiques sur les ultra dominantes Red Bull, au niveau des pontons latéraux. Mais le principal changement concerne l’allocation des trains de pneus Pirelli qui passent de 13 à 11 par voiture pour l’ensemble du week-end. Cela aura pour conséquence de forcer les pilotes à évoluer en gommes dures lors du segment 1 de la qualification, puis en médium en Q2 et enfin en tendres pour les 10 qui accéderont à la Q3. Le souci de cette nouvelle règle est que plusieurs pilotes pourraient décider de moins rouler aux essais libres, afin de garder des trains de pneus à peine rôdés pour la course.
Cette question n’a toutefois pas été à l’ordre du jour lors de la première séance d’essais libres ce vendredi, puisque la pluie a fait son apparition après une dizaine de minutes seulement. Les conditions climatiques sont allées en se détériorant au fil de l’heure d’essais, de sorte que certains pilotes, tels Max Verstappen (Red Bull) et Lewis Hamilton (Mercedes) n’ont pas inscrit le moindre tour.
Sergio Pérez (Red Bull) a aussi provoqué une interruption de la séance, perdant le contrôle de sa monoplace et heurtant le mur de pneus après avoir mis sa roue arrière gauche dans le gazon au moment de freiner. Une erreur de pilotage qui pourrait bien affecter un peu plus encore sa confiance.
George Russell (Mercedes) a réalisé le meilleur temps, suivi d’Oscar Piastri (McLaren) et de Lance Stroll (Aston Martin). Toujours à l’aise dans ces conditions humides, le Québécois a devancé Lando Norris (McLaren), son coéquipier Fernando Alonso, Valtteri Bottas (Alfa Romeo), Charles Leclerc (Ferrari, photo ci-dessus), Guanyu Zhou (Alfa Romeo), Logan Sargeant (Williams) et Nico Hülkenberg (Haas). Pour le classement complet, cliquez ici.
La seconde séance de la journée, sur une piste sèche cette fois, a permis à Leclerc d’imposer sa Ferrari au sommet de la hiérarchie, 15 millièmes de seconde seulement devant Norris, dont la McLaren évoluée semble, tout comme à Silverstone il y a 15 jours mais sur un circuit à la configuration bien différente, fonctionner encore à merveille.
Les Alpine sont également en forme, comme l’ont montré le 3ème chrono de Pierre Gasly et le 5ème d’Esteban Ocon. Entre les deux, on retrouve Yuki Tsunoda avec sa AlphaTauri. Cette équipe voit le retour de Daniel Ricciardo en remplacement de Nyck de Vries. L’Australien a signé le 14ème temps, à plus d’une demi-seconde de Tsunoda.
Le Top 10 a été complété par Hülkenberg, Bottas, Alonso, Zhou et la Ferrari de Carlos Sainz. Lance Stroll est 12ème, juste derrière Verstappen qui a travaillé ses réglages de course en gommes dures. Pour le classement complet, cliquez ici.