C’est une marque qui vous est familière si vous lisez Pole-Position Magazine et vous intéressez à l’actualité du rallye nord-américain. Championne du monde des Rallyes au temps des Groupe A dans les années 1990, Subaru a poursuivi son développement au Canada avec beaucoup de succès. De nouveaux modèles apparaissent mais chez Subaru, pas de grande révolution, ce sont surtout des évolutions de modèles devenus, pour certains, mythiques, telle la WRX, la RS ou encore la Forester.

Aujourd’hui, nous vous présentons notre essai de la toute nouvelle Subaru Crosstrek, dans sa déclinaison équipée du moteur boxer de 2,5 litres, soit les appellations Onyx et Limited. Un véhicule tellement nouveau que nous avons été les premiers à utiliser le modèle de presse, mis à notre disposition la semaine dernière.

La Crosstrek 2024 est la 3ème génération de ce modèle sous-compact extrêmement populaire. Cette fois, on parle d’une version complètement renouvelée mais dont les touches extérieures entretiennent là encore une certaine discrétion. Le châssis est toutefois plus rigide, l’intérieur est moderne sans tomber dans les excès de gadgets et la dernière technologie de traction intégrale symétrique à prise constante fait évidemment parfaitement son travail. Soyons francs : au chapitre des tractions intégrales, il y a Subaru et Audi puis tous les autres derrière, parfois même loin derrière. Ce n’est pas du favoritisme mais un constat.

Ce VUS sous compact, assez sportif et avec lequel on prend facilement du plaisir à conduire sur route et en dehors, est proposé en 4 versions. Les deux premières sont équipées du moteur 2 litres, comme sur les générations précédentes. Ce moteur nous est toujours apparu trop peu puissant, aussi intéressons-nous aux versions Onyx et Limited, mentionnées plus haut et disposant du 2,5 litres. Un moteur puissant, à la fiabilité éprouvée, qui ne semble avoir aucun défaut, hormis peut-être celui d’être couplé à une boîte à variation continue (CVT). Malheureusement, Subaru ne propose plus le Crosstrek avec une boîte de vitesses manuelle et l’option du double embrayage comme on le voit de plus en plus chez les constructeurs européens ne figure tout simplement pas dans la gamme du constructeur japonais.

C’est bien là le seul reproche que l’on peut faire à cette Crosstrek 2024 mais, un peu comme si on était conscient chez Subaru que la boîte CVT n’allait pas faire que des heureux, les palettes situées derrière le volant et permettant de changer manuellement les rapports apportent non seulement un agrément de conduite évident mais aussi une plus grande précision dans le changement de vitesse. Sans dire que cela nous ait fait aimé la boîte CVT, cet accessoire très efficace et bien positionné est un atout important.

La garde au sol de 220 mm, la suspension à grand débattement et l’espace de chargement, plutôt vaste pour un VUS sous compact, font de la Crosstrek 2024 un véhicule très polyvalent. Les niveaux de finition de la version Limited essayée sont également impressionnants pour un véhicule qui coûte moins de 40 000$.

Le moteur 2,5 litres développe 182 chevaux pour 178 livres-pied de couple. C’est une augmentation de 30 chevaux par rapport au 2 litres mais on aurait apprécié une autre trentaine de chevaux sous le capot. Face à la concurrence, un Mazda CX-30 est plus puissant mais aussi plus lourd (1450 kilos pour le Crosstrek, 1599 pour le CX-30) et moins adapté à la conduite hors-route.

Enfin, l’option réglage en mode SI (sport) est un élément qui attirera les puristes puisqu’une fois cette fonction activée, le régime du moteur reste élevé pour maximiser le couple, améliorant ainsi grandement la réponse de l'accélérateur.

En conclusion, la Subaru Crosstrek 2024 équipée du moteur de 2,5 litres a tout pour plaire au plus grand nombre. Les améliorations par rapport à l’ancien modèle sont subtiles au premier abord mais réelles une fois derrière le volant. Son succès sur le marché canadien semble déjà assuré.