La 107e édition de l’Indy 500, disputée le 28 mai, a été remportée par Josef Newgarden de l’écurie Penske après 200 tours du super ovale d’Indianapolis.
Lors des qualifications, Alex Palou est devenu le premier Espagnol à dérocher la pole position à Indy à la vitesse moyenne de 234,217 m/h. Il s’agissait de la troisième pole consécutive pour l’écurie Chip Ganassi Racing Honda. C’était aussi la grille de départ la plus rapide de l’Histoire de cette course avec une moyenne de 232,184 m/h pour le plateau de 33 voitures.
La première ligne de départ était composée de Palou, Rinus VeeKay (Ed Carpenter Racing, Chevrolet) et Felix Rosenquist (Arrow McLaren, Chevrolet). Deuxième ligne avec Santino Ferrucci (A.J. Foyt, Chevrolet), Pato O’Ward (Arrow McLaren, Chevrolet) et le vétéran Scott Dixon (Ganassi, Honda). Le seul Canadien au départ était Devlin DeFrancesco de Toronto, 26e à bord de la Dallara-Honda de l’écurie Andretti Steinbrenner Autosport.
Le ciel est nuageux, mais il fait chaud quand le peloton de 32 Dallara effectue les tours de chauffe derrière la voiture de sécurité. Trente-deux, car le moteur de la voiture de Graham Rahal n’a pas démarré à cause d’un problème de batterie. L’équipe effectue la réparation et Rahal joint la course avec deux tours de retard.
Palou mène le premier tour et laisse VeeKay prendre la tête au troisième passage. Les premiers se suivent de près et économisent du carburant. Palou reprend la tête plusieurs tours après et mène devant VeeKay et Rosenquist. Scott Dixon roule en bonne position en cinquième place, mais rencontre des terribles vibrations de son pneu arrière gauche et se met à dégringoler au classement jusqu’à ce qu’il démarre la ronde des premiers arrêts. Au 40e tour, Palou occupe la tête devant VeeKay, Rosenquist et Alexander Rossi, l’ancien pilote de Formule 1.
Après un quart de la course complété, le soleil commence à faire son apparition et la piste devient de plus en plus chaude. On remarque que les voitures de l’écurie McLaren obtiennent une excellente consommation de carburant.
Après la seconde ronde d’arrêts aux puits, Pato O’Ward mène la course devant Rosenquist, VeeKay, Palou, Santino Ferrucci et Rossi - soit quatre moteurs Chevrolet et un seul Honda. Puis, Rosenquist prend la tête devant son coéquipier chez McLaren, O’Ward tandis que Ferrucci passe Palou pour la troisième place.
La première neutralisation survient au 92e tour quand String Ray Robb percute le mur quand il roule trop haut en doublant Rahal qui accuse toujours deux tours de retard. Presque tout le monde s’arrête sous les jaunes, mais en repartant de son box, VeeKay fait patiner ses roues, se met en travers et percute le bolide de Palou !
Au vert agité au 100e tour, le duo McLaren de Rosenquist et O’Ward reprend la commande. VeeKay est pénalisé par un passage dans la ligne des puits et chute en 28e place. Palou, lui, se retrouve en 18e position. Marcus Ericsson, vainqueur de l’Indy 500 l’an dernier, effectue une belle remontée et roule désormais en cinquième position.
Après ce qui devrait être la dernière ronde d’arrêts aux environs du 134e/135e tour, Ericsson mène la course devant Rosenquist, Josef Newgarden, Rossi et Ferrucci. Mais au 142e tour, Newgarden double Rosenquist pour la deuxième place. Palou pousse au maximum après son incident dans la ligne des puits et occupe désormais la neuvième place.
Au 150e tour, Romain Grosjean glisse sur la partie sale de la piste et percute le mur, ce qui provoque une neutralisation. La course reprend au 157e passage et Ferrucci impressionne pour l’écurie d’A.J. Foyt en prenant la tête trois tours plus tard !
Ferrrucci et les autres meneurs s’arrêtent pour leur dernier arrêt. À leur retour en piste, l’action est intense et Ericsson parvient à rester en tête devant Rosenquist et Newgarden même si en fait c’est Pato O’Ward qui mène devant plusieurs autres compétiteurs car ils ne se sont pas arrêtés.
Au 184e tour, un gros accident survient quand Rosenquist perd de l’appui quand il est doublé par Newgarden et frotte le mur puis effectue un tête-à-queue. Kyle Kirkwood ne peut l’éviter et percute un pneu arrière de la voiture du Suédois. Ce pneu passe par-dessus les gradins par miracle et termine sa course contre la voiture d'une spectatrice dans un stationnement tandis que la Dallara de Kirkwood termine sa course à l’envers sur la piste, mais le pilote n’est pas blessé. Le drapeau rouge est déployé.
La course reprend avec neuf tours à compléter. Newgarden prend la tête, mais un tour plus tard. O’Ward tente de doubler Ericsson par l’intérieur et perd le contrôle de sa Dallara qui percute le mur. Plus loin derrière, la voiture de Simon Pagenaud est frappée à l’arrière par celle de Scott McLaughlin et heurte de mur. La monoplace d’Augustin Canapino, en panne de freins et suspension cassée après un contact avec Pagenaud, percute la voiture d’O’Ward. La course est arrêtée de nouveau.
Le vert est agité avec cinq tours à faire. Ericsson passe devant Newgarden avant la ligne de départ, mais derrière un autre accrochage survient et deux voitures endommagées sont immobilisées sur la piste. Le drapeau rouge est déployé pour la troisième fois…
La fin de la course est tout simplement hallucinante. Les voitures effectuent un tour de chauffe (le 199e), puis c’est le vert et la victoire se décide en seulement 2,5 milles. Ericsson ne peut contenir Newgarden derrière lui. Le pilote de l’écurie Penske prend la tête de la course et croise l’arrivée ne première place, récolant sa première victoire à Indianapolis.
Ericsson se classe seconde devant Ferrucci, Palou, Rossi, Dixon, Takuma Sato et Conor Daly. Devlin DeFrancesco s’est tenu loin des ennuis et se classe 13e. Pour le classement complet, cliquez ici.