Avec l’élan de popularité que connaissent les classes GTP (prototypes LMDh) et LMP2 du championnat WeatherTech SportsCar, les dirigeants de l’IMSA ont annoncé que la catégorie Le Mans Prototype 3 (LMP3) ne sera plus autorisée à concourir dans cette série à compter de l’an prochain. Jusqu’à la fin de l’homologation des LMP3 actuelles en 2026, ces voitures évolueront exclusivement dans la série IMSA VP Racing SportsCar Challenge, qui propose des courses sprint (2 de 45 minutes par week-end) en soutien de la série vedette de l’IMSA.

L'introduction de la catégorie Grand Touring Prototype (GTP) avec ses LMDh hybrides cette saison a suscité un enthousiasme et un intérêt accrus à l'échelle mondiale pour le championnat IMSA WeatherTech SportsCar. Outre Cadillac, Acura, Porsche et BMW avec des équipes officielles, la première voiture cliente (Porsche 963 du JDC Miller Motorsports) se joindra aux quatre équipes de 2 voitures soutenues par un constructeur lors de la prochaine course à Laguna Seca.

Avec encore plus d'inscriptions d’équipes clientes attendues en 2024, ainsi qu'un cinquième constructeur (Lamborghini), les paddocks et lignes des puits ne permettent tout simplement plus de garder trois catégories de prototypes dans la même série. De plus, la rumeur veut qu’au moins une équipe cliente soit intéressée à engager des Ferrari 499P (qui roulent actuellement en classe Hypercar du Championnat du monde), là encore à partir de 2024.

L'IMSA a également annoncé que les voitures Le Mans Prototype 2 (LMP2) de la génération actuelle restent éligibles pour courir dans le championnat WeatherTech jusqu'à la fin de la saison 2025. La stabilité de cette plate-forme prototype a suscité beaucoup d’engouement ces dernières années, et il existe un fort potentiel pour encore plus d'engagés en LMP2 l'année prochaine.

Cela signifie qu’avec l’espérance de grilles de départ de 10 à 12 GTP et de 12 à 15 LMP2, il devenait évident que la dizaine de LMP3 ne pourrait pas rester en série WeatherTech SportsCar au-delà de ce qui avait été annoncé dès 2020 par l’IMSA. Rappelons que c’est une équipe canadienne, AWA, qui a remporté les dernières 24 Heures de Daytona en classe LMP3, avec une Duqueine D08-Nissan pilotée par Anthony Mantella, Wayne Boyd, Nicolas Varrone et Thomas Merrill.

Pendant ce temps, les classes utilisant des voitures d’homologation GT3, continuent de connaître une énorme popularité mondiale auprès des fabricants, des concurrents et des fans. La catégorie GT Daytona Pro (GTD PRO) comprenait huit constructeurs en compétition dans les deux premières courses de 2023, dont cinq engagés tout au long de la saison. La classe GT Daytona (GTD) elle, a neuf constructeurs en compétition cette année, avec un peloton allant de 15 à 20 voitures lors des trois premières épreuves.

Le nombre de GT3 devrait encore augmenter dans les deux catégories en 2024, avec Ford réintégrant la compétition en championnat WeatherTech SportsCar avec la nouvelle Mustang et Chevrolet lançant sa nouvelle Corvette C8.R, toutes deux éligibles en GTD PRO et GTD.

« La catégorie LMP3 a contribué à la croissance et au succès du championnat WeatherTech SportsCar depuis 2021 » a déclaré le président de l'IMSA, John Doonan. « L’augmentation des listes d’inscrits lors de nombreux événements est bien sûr le signe que notre série est en santé mais cela atteint les limites de capacité d’accueil que nous avons sur certaines pistes. Nous prévoyons que cette tendance à la hausse se poursuivra en 2024 et au-delà, ce qui rend nécessaire d'avoir uniquement les classes GTP et LMP2 pour les prototypes, et les classes GTD PRO et GTD pour le Grand Tourisme » a-t-il ajouté.

La catégorie LMP3 achèvera sa présence de trois ans dans le championnat WeatherTech SportsCar au Petit Le Mans, la finale de la saison en octobre prochain. La véritable intention de la plate-forme LMP3 a été de nourrir et de développer des équipes et des pilotes de prototypes amateurs, et cela se poursuivra selon l’IMSA dans le VP Racing SportsCar Challenge, où les pilotes LMP3 s'affrontent désormais. Cette série accueille depuis cette année des voitures LMP3 et GT4.

« Nous avons vu une augmentation considérable des inscriptions entre la première course de la saison à Daytona et la deuxième manche à Sebring, et la concurrence est serrée »’ a déclaré Doonan à propos de cette série mêlant LMP3 et GT4 (classe appelée GSX). « Le format de deux courses sprint de 45 minutes sur un week-end permet aux participants de LMP3 de courir pour des victoires au général tandis que les concurrents des catégories LMP3 et GSX acquièrent une précieuse expérience de courses multi-classes. C'est le meilleur environnement d'apprentissage pour les pilotes et les équipes qui cherchent à gravir les échelons de l’IMSA » a-t-il conclu.