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4 novembre : 500ème Grand Prix de l’histoire de la F1 à Adélaïde en Australie

4 novembre : 500ème Grand Prix de l’histoire de la F1 à Adélaïde en Australie

Vendredi 4 novembre 2022 par René Fagnan
Crédit photo: Galeron

Crédit photo: Galeron

La prochaine épreuve de Formule 1 sera celle de Sao Paolo au Brésil, et elle marquera le 1078ème Grand Prix de l’histoire du Championnat du monde. Revenons aujourd’hui sur l’étape australienne de 1990 qui fut le 500ème Grand Prix.

Ce Grand Prix d’Australie, présenté dans les rues d’Adélaïde fin 1990, représente la dernière étape de la saison. Alors que cet événement doit être une grande fête, il est plutôt présenté sous haute tension. En effet, trois semaines auparavant, le titre mondial s’est joué en une fraction de seconde. Ayrton Senna et Alain Prost possédaient chacun une chance d’être couronné, mais les frictions entre les deux pilotes qui durent depuis 1988 ont fait perdre tout self-contrôle au Brésilien. N’ayant jamais digéré les attaques de Prost et les positions de la FIA et de son président, Jean-Marie Balestre, Senna a tout simplement et volontairement percuté la Ferrari de Prost au départ de la course à Suzuka. Ainsi, Senna était sacré Champion du monde 1990. Alors, l’ambiance qui règne dans le paddock d’Adélaïde est, disons, électrique.

L’autre point de tension implique la FIA, la FOCA de Bernie Ecclestone et la série américaine CART. L’Australie désire organiser une course de la série CART à Surfers Paradise sur la Gold Coast. Cette annonce a mis Ecclestone en furie, car il voit en CART une série rivale qui tente de lui "voler" ses vedettes. De ce fait, Ecclestone est très en colère contre la confédération australienne du sport automobile.

Pour détendre l’atmosphère, les organisateurs ont prévu organiser une parade d’anciennes monoplaces de F1 et de réunir tous les Champions du monde encore de ce monde pour prendre une photo de famille. Juan Manuel Fangio, Jack Brabham, Denny Hulme, Jackie Stewart, James Hunt, Nelson Piquet et Ayrton Senna sont sur la photo, sauf… Alain Prost.

C’est Pirelli contre Goodyear

L’été austral commence dans l’hémisphère sud et il fait une chaleur suffocante à Adélaïde, ce qui favorise les équipes qui emploient les pneus Pirelli. Ayrton Senna, aux commandes de sa McLaren MP4/5B-Honda-Goodyear signe la pole position 1’15”671 devant son coéquipier, Gerhard Berger, puis viennent les deux Ferrari 641/2 de Nigel Mansell et d’Alain Prost. Jean Alesi, sur une Tyrrell 019-Ford, est cinquième devant la Williams FW13B-Renault de Riccardo Patrese et la Benetton B190-Ford aux couleurs bariolées de Nelson Piquet chaussée de pneus… Pirelli.

Au feu vert, Senna s’envole tandis que Mansell s’installe en seconde position devant Berger. Piquet, qui profite de ses pneus Pirelli et dont la Benetton est réglée avec peu d’appui aérodynamique, double ses rivaux les uns après les autres. Au neuvième tour, Piquet double Berger et prend la troisième place.

Senna et Mansell, distants de trois ou quatre secondes, se battent à coups de tours rapides. À la mi-course, les pneus Goodyear de la Ferrari de Mansell sont surchauffés et le Britannique fait un tout-droit dans un virage et reprend la course en cinquième place. Senna mène désormais devant Piquet.

Au 62ème tour sur 81, la boîte de vitesses de la McLaren de Senna fait des siennes. À l’approche d’un virage, le troisième rapport saute d’un coup et la McLaren se retrouve au point mort et tape droit dans un mur de pneus. Senna abandonne.

Mansell a effectué une solide remontée et a maintenant rattrapé Piquet. Tout se joue dans le dernier tour de piste. Le Britannique tente de plonger à côté de la Benetton au freinage, mais Piquet ferme la porte avec autorité. Mansell plante un coup de frein pour éviter l’accrochage.

Piquet et sa Benetton croisent l’arrivée en première place avec une avance de 3”129 sur Mansell et 37”259 sur Prost, fort déçu de sa performance en course. Berger, Thierry Boutsen (Williams-Renault) et Patrese complètent le Top 6.

Il était vraiment temps que la saison se termine !