C’est la Red Bull-Honda de Max Verstappen qui a franchi la ligne d’arrivée en première place au Grand Prix des États-Unis présenté dimanche sur le “Circuit of the Americas” situé un peu au sud d’Austin au Texas.

La fin de course fut très chaudement disputée entre Verstappen et Lewis Hamilton, car le Néerlandais a connu un deuxième pit stop déplorable qui lui a fait perdre deux places.

À la suite des pénalités imposées pour utilisation d’une cinquième unité de puissance et pour une unité supplémentaire non-prévue au règlement, la grille de départ de cette épreuve était fort intéressante. Carlos Sainz de Ferrari était en pole position devant Max Verstappen de Red Bull. Sur la deuxième ligne on retrouvait le duo Mercedes composé de Lewis Hamilton et George Russell. Puis suivaient le Québécois Lance Stroll sur une Aston Martin, Lando Norris sur une McLaren, l’étonnant Valtteri Bottas sur une Alfa Romeo et le surprenant Alex Albon sur une humble Williams. Charles Leclerc, second au championnat sur Ferrari, a été pénalisé de 10 places et se retrouvait à partir en 12e position.

La course de 56 tours démarre sous un ciel partiellement nuageux et des gradins remplis. Presque toutes les voitures sont chaussées de pneus médiums. Verstappen démarre super bien et Sainz est balancé en tête-à-queue au premier virage par Russell ! À la fin du premier tour, la Ferrari de Sainz rentre au garage, c’est terminé, radiateur endommagé. Plus tard, on note en scrutant les images que Sainz a effectué un léger écart à gauche, comme s’il avait voulu éviter de toucher à l’arrière de la Red Bull de Verstappen. En virant un peu à gauche, il s’est retrouvé sur la trajectoire de Russell qui n’a pu l’éviter.

Verstappen mène devant Hamilton Stroll et Russell. Les officiels imposent une pénalité de cinq secondes à Russell pour avoir causé la collision avec Sainz. Nicholas Latifi effectue un tête-à-queue, s’arrête pour faire changer ses pneus abimés et chute au dernier rang.

Si Pérez remonte, Stroll perd des places. Au huitième tour, Pérez rejoint Russell (troisième place) et commence à le harceler. Après 10 tours, Verstappen possède une avance de 3”581 sur Hamilton. Le vent tourbillonnant cause des ennuis aux pilotes qui s’en plaignent par radio. Hamilton est le premier des meneurs à s’arrêter et il prend un train de pneus durs. Un tour plus tard, Verstappen et Russell s’arrêtent aux puits (Russell purge sa pénalité de cinq secondes). Pérez, qui mène, s’immobilise au 15e tour, mais les mécanos ne changent pas son aileron avant auquel il manque pourtant une dérive latérale.

Au 18e tour, Bottas perd le contrôle de sa Alfa Romeo dans un virage et la voiture est immobilisée dans le bac à gravier. La Voiture de sécurité prend la piste. Leclerc, Sebastian Vettel et Fernando Alonso s’arrêtent immédiatement. Puis plusieurs qui roulent en arrière du peloton les imitent. Verstappen roule en première place devant Leclerc, qui ne s’est pas arrêté, et Hamilton, qui s’est arrêté.

Gros crash pour Stroll et Alonso

La course reprend au début du 22e passage avec Verstappen devant Hamilton, Pérez, Leclerc et Russell. Sur la longue ligne droite, un gros accident survient et la Voiture de sécurité reprend la piste. Alonso a tenté de doubler Stroll à haute vitesse. Alonso a déboité sur la gauche et en même temps, Stroll s’est aussi déplacé sur sa gauche pour bloquer la manœuvre. Les deux bolides se sont touchés. Le train avant de l’Alpine d’Alonso s’est soulevé, mais heureusement est retombé au sol, et l’Alpine a percuté les rails latéralement. L’Aston Martin de Stroll a été très endommagée et le Québécois a dû abandonner sur place. Alonso a pu rentrer aux puits pour faire effectuer les réparations nécessaires.  

La course reprend au 26e tour. Verstappen pousse très fort, se plaint du manque de progressivité de son moteur et des bourrasques, mais parvient à garder Hamilton à un peu plus d’une seconde de lui. Derrière eux, il y a une belle (et intense) bataille pour la troisième place entre Pérez et Leclerc. Au 30e tour, le Monégasque trouve l’ouverture au freinage au bout de la ligne droite et double le Mexicain.

Quelques tours plus tard, la Mercedes de Russell a rejoint la Red Bull de Pérez. Au 35e tour, Hamilton s’arrête pour des pneus durs. Un tour plus tard, Verstappen s’arrête pour des pneus médiums et le pit stop dure 11 secondes à cause d’un pistolet pneumatique qui refuse de serrer l’écrou de la roue avant gauche ! Pérez et Vettel, qui ne se sont pas arrêtés, mènent la course, puis on retrouve les véritables meneurs : Hamilton, Leclerc (en pneus médiums) et Verstappen

Au 39e tour, Verstappen tente tout pour doubler Leclerc au premier virage et y parvient quelques virages plus tard. Au 41e tour, Hamilton double Vettel qui n’a pas effectué son second arrêt, et prend la tête de la course. Cependant, le train formé par Verstappen et Leclerc le rattrape. Entre-temps, Alonso, aux commandes d’une Alpine abimée, roule en septième place après avoir chuté au classement.

Il ne reste que 10 tours à parcourir et Hamilton dispose d’un avantage de 2”0 sur Verstappen et 3”4 sur Leclerc. Au 50e tour, le Néerlandais dispose du DRS. Au bout de la ligne droite, Verstappen double Hamilton, mais les deux poursuivent leur lutte pendant quelques virages. Au final, Verstappen prend l’avantage et mène la course. Leclerc est troisième devant Pérez, Russell et… Alonso !

Les officiels montrent le drapeau noir et blanc d’avertissement à Verstappen pour dépassement des limites de la piste. Une autre infraction et il aura droit à une pénalité. Hamilton parvient à rester dans le sillage de la Red Bull, mais reçoit lui aussi un avertissement pour les limites de la piste.

À deux tours de la fin, Verstappen dispose d’une avance de deux secondes sur Hamilton dont les pneus arrière ne tiennent plus. Verstappen rend hommage de belle façon à Dietrich Mateschitz, co-fondateur des boissons Red Bull décédé samedi, avec la victoire. C’est la 13e victoire de Verstappen cette saison qui égale les performances de Sebastian Vettel et de Michael Schumacher.

Lewis Hamilton se classe second devant Charles Leclerc, Sergio Pérez, George Russell, Lando Norris, Fernando Alonso, Sebastian Vettel (hyper agressif) qui a doublé Kevin Magnussen durant le tout dernier tour. Pénalisé de cinq secondes pour avoir poussé un rival hors-piste, Nicholas Latifi termine 17e et dernier. Red Bull Racing récolte le titre l’écurie championne du monde.

NOTE: Longtemps après la fin de la course, l’écurie Haas a déposé un protêt contre Alpine et Red Bull Racing, prétextant que les voitures de Fernando Alonso et de Sergio Pérez ont roulé tout en étant endommagées. Si Pérez n’a pas été sanctionné pour le fait d’avoir roulé avec une dérive l’aileron avant manquante, Alonso a été pénalisé de 30 secondes, car son Alpine avait perdu son rétroviseur droit. Alonso est ainsi relégué en 15e place. L’écurie Alpine a fait appel de cette décision.

NOTE 2: Plusieurs jours plus tard, l'appel d'Alpine a été entendu. La pénalité de 30 secondes imposée à Alonso fut finalement annulée, car Alpine a protesté contre la recevabilité de la réclamation de l'écurie Haas, prétextant que l'heure limite pour agir avait été dépassé de "24 minutes" et que la requête devait donc être considérée comme non admissible, et ne donner lieu à aucune sanction. La FIA a accepté cet appel. Alonso est donc classé septième. Fin de l'histoire, nous l'espérons !

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