La saison 2022 de l’IMSA WeatherTech SportsCar a pris fin ce samedi 1er octobre, sur le circuit de Road Atlanta, avec la présentation du traditionnel Petit Le Mans. Une course de 10 heures réunissant les 5 catégories de la série, soit DPi, LM2 et LMP3 du côté des prototypes, GTD Pro et GTD du côté des GT3. C’était aussi l’ultime course des DPi, ces spectaculaires prototypes qui ont animé les pelotons de l’IMSA durant plus d’une décennie. L’an prochain, on retrouvera un grand nombre de manufacturiers engagés avec les nouvelles GTP (normes conjointes avec les Hypercar du Championnat du monde).

Débuté sous un magnifique ciel bleu à midi 10 et terminé à la lumière des phares à 22h10, ce Petit Le Mans 2022 a été passionnant, quoique trop souvent ralenti dans sa première moitié par d’interminables neutralisations.

Le début de course a été marqué par la domination des prototypes Cadillac DPi, d’abord avec Alex Lynn (voiture No.02 du Ganassi Racing) puis avec Loïc Duval (No.5 du JDC Motorsports). Mais peu avant la mi-course, Duval s’accrochait avec la Lexus RCF GT3 d’Aaron Telitz et les deux voitures heurtaient violemment le mur de pneus. L’abandon était inévitable pour les deux concurrents.

Rivales des Cadillac autant pour la victoire que le titre, les Acura DPi du Wayne Taylor Racing et du Meyer-Shank Racing ont aussi mené une bonne partie de la course. Dans ce duel à deux manufacturiers, le prix de la pire gaffe de la course revient au Ganassi Racing, l’équipe officielle Cadillac, qui a vu ses deux voitures, pilotées alors par Earl Bamber (No.02) et Renger van der Zande (No.01) s’accrocher et s’envoyer mutuellement dans le mur de pneus à 50 minutes de la fin ! De quoi enlever aux deux Acura leur plus sérieuse opposition pour la victoire.

Profitant d’un dernier arrêt aux puits plus rapide que sa rivale du Wayne Taylor Racing, la voiture No.60 du Meyer-Shank Racing pilotée par Tom Blomqvist, Oliver Jarvis et Hélio Castroneves a franchi l’arrivée en première place, tandis que, ultime coup de théâtre, la voiture-sœur pilotée par Ricky Taylor, Filipe Albuquerque et Brendon Hartley perdait ses chances de victoire et aussi de titre à 11 minutes de la fin, suite à une suspension cassée dans un contact avec la Mercedes AMG GT3/Winward de classe GTD.

Le podium est donc complété par les deux Cadillac du Action Express Racing, celle de Pipo Derani, Olivier Pla et Mike Conway devançant celle de Jimmie Johnson, Kamui Kobayashi et Mike Rockenfeller. Les deux voitures du Ganassi Racing complètent le Top 5, avec la No.01 de Sébastien Bourdais, Scott Dixon et Renger van der Zande devant la No.02 d’Alex Lynn, Earl Bamber et Ryan Hunter-Reay.

En LMP2, après que Ben Keating soit sorti de piste avec l’Oreca-Gibson du PR1 Mathiasen Motorsports, la victoire s’est jouée entre l'Oreca du Tower Motorsport et celle du Dragonspeed de la famille Montoya. C’est le trio du Tower Motorsport, soit Louis Deletraz, Rio Pinto de Andrade et le Canadien John Farano qui l’emporte. Farano est champion dan cette catégorie.

En LMP3, succès de la Ligier-Nissan de Jarrett Andretti, Josh Burdon et Gaby Chaves (Andretti Autosport) devant le Canadien Garrett Grist, associé à Nolan Siegel et Ari Balogh. Les Duqueine de l’équipe canadienne AWA n’ont jamais été aux avant-postes mais l’équipe a au moins la satisfaction de voir l’arrivée avec ses deux voitures, la No.76 de Kyle Marcelli/Anthony Mantella/Josh Sarchet finissant 6ème, un rang devant la No.13 d’Orey Fidani, Lars Kern et Matt Bell.

En GTD, les écarts entre les meneurs sont demeurés très faibles tout au long de la course. Les BMW M4 GT3 ont mené avant que la nuit s’installe. Après une longue domination de la McLaren du Inception Racing, la fin de course a vu l’Acura NSX GT3 de Mario Farnbacher, Till Bechtolsheimer et Kyffin Simpson s’imposer.

Engagé sur la Porsche 911 GT3-R du Wright Motorsports, Zach Robichon a fini 4ème en compagnie de Jan Heylen et Ryan Hardwick. De son côté, après avoir été retardé par une pénalité pour avoir heurté dans les puits une roue provenant de la voiture-sœur du Heart of Racing, l’Ontarien Roman de Angelis a connu une course difficile. Avec pour équipiers Maxime Martin et Ian James, il termine 8ème des GTD avec son Aston Martin Vantage mais il est tout de même couronné champion 2022 dans sa catégorie.

Enfin, dominées pendant la majeure partie de l’épreuve par les voitures de classe GTD réunissant obligatoirement plus de pilotes amateurs, les GTP Pro ont fait pâle figure au niveau du classement général mais ont offert des dizaines de changements de position entre les 7 marques, ayant chacune une seule auto, engagées, soit Ferrari, Lexus, Mercedes, BMW, Corvette, Aston Martin et Porsche.

Sur piste, la victoire revient à la Ferrari 488 GT3 de James Calado, Daniel Serra et Davide Rigon (Risi Competizione) mais comme cette équipe n’a pas respecté le temps de piste maximal de ses pilotes, c’est la Lexus de Jack Hawksworth. Ben Barnicoat et Kyle Kirkwood, dominante de la majorité de la course, qui a hérité de la victoire et du titre.

Pour Mikaël Grenier, inscrit sur la Mercedes AMG GT3 WeatherTech Racing avec les Allemands Maximilian Götz et Maximilian Buhk, il n’a jamais été question de viser le podium en GTD Pro avec une voiture reléguée à un tour des meneurs suite à un contact en début de course. Ils finissent 6èmes de leur classe.

La course, terminée sous neutralisation suite à la sortie de la Mercedes/Winward à 4 minutes du terme, a vu 36 des 43 équipages au départ terminer. Pour le classement complet, cliquez ici.