Dans une course qui a connu plus de rebondissements qu'un mélodrame, Erik Jones a remis la fameuse Chevrolet No.43 rendue célèbre au siècle passé par les exploits de Richard Petty sur l’Allée de la Victoire pour la première fois depuis 2014.

C’est dimanche soir, au Darlington Raceway (Caroline du Sud) qu’a eu lieu la première course des séries éliminatoires de la saison 2022 dans la série NASCAR Cup. Jones, pourtant non qualifié pour ces séries de fin de saison, a résisté jusqu’au bout à Denny Hamlin dans une séquence de 20 tours sans neutralisation jusqu'à l'arrivée pour gagner pour la seconde fois de sa carrière à Darlington.

La course, terminée en toute fin de soirée, a fait de nombreux dégâts pour plusieurs des pilotes disputant les séries éliminatoires. Témoin de tout cela, Jones est devenu, avec sa Chevrolet du Petty GMS Racing, le premier pilote non qualifié dans les séries à remporter le premier événement de la saison de ces mêmes séries depuis que NASCAR a introduit ce format de fin de saison en 2014.

Cette victoire était par ailleurs la première de la saison pour Jones, la troisième de sa carrière et la première pour Petty GMS Racing depuis que cette organisation a été formée par la fusion des deux entités (GMS Racing et Petty Enterprises) avant la campagne 2022. Enfin, soulignons que c’était la 200ème victoire pour le numéro de voiture 43, que le membre du Temple de la renommée de NASCAR et propriétaire de la voiture, Richard Petty, a conduit à sept championnats de la série.

Dimanche soir, Jones a résisté à un ancien coéquipier chez Joe Gibbs Racing, Denny Hamlin (Toyota No.11), qui a croisé la ligne d’arrivée à seulement 252 millièmes seconde du vainqueur. Tyler Reddick (Chevrolet/Richard Childress Racing) a terminé troisième, suivi du détenteur de la pole position Joey Logano. Le pilote du Team Penske (Ford) s'est aussi hissé en tête du classement des séries éliminatoires à l’issue de cette course, avec six points d'avance sur William Byron (Chevrolet/Hendrick Motorsports), qui a terminé huitième dimanche.

Christopher Bell (Toyota/Joe Gibbs Racing), Michael McDowell (Ford/Front Row Motorsports) et Brad Keselowski (Ford/Roush-Fenway-Keselowski Racing) ont fini aux 5ème, 6ème et 7ème places finales. Bubba Wallace (Toyota/23XI Racing) et Alex Bowman (Chevrolet/Hendrick Motorsports) ont complété le Top 10.

Jones a vu la porte s’ouvrir pour prendre les commandes de l’épreuve lorsque Kyle Busch, qui avait mené 155 tours en course, a subi une panne de moteur sur sa Toyota du Joe Gibbs racing alors qu'il se préparait pour la relance finale. Busch avait hérité de la première place lorsque son coéquipier Martin Truex Jr avait subi la même mésaventure au tout 333 des 367 qu’a duré cette course.

Ces abandons ne reflètent même pas les multiples incidents qui se sont déroulés durant cette course longue de plus de 4 heures. Parmi les autres favoris ayant dû renoncer, on retrouve Chase Elliott, le premier à renoncer (classé 36ème sur 36 partants) après un tête-à-queue suivi d’une collision avec la voiture de Chase Briscoe dès l’étape 1, et Kevin Harvick, dont la voiture a pris feu au tour 275. Il était alors neuvième. Des flammes sont apparues des deux côtés de la voiture. Harvick a garé sa Ford No.4 du Stewart-Haas Racing est parvenu à s’arrêter et est sorti de son cockpit enfumé. Avec cet abandon, il se retrouve dernier du classement des séries éliminatoires.

À noter enfin l’incroyable travail de Kyle Larson et de son équipe de la Chevrolet No.5 du Hendrick Motorsports. Larson, le champion en titre de la série, a amené sa voiture dans les puits au tour 79, sentant que son moteur était sur le point de casser. Il a perdu trois tours pendant que ses mécanos travaillaient sous le capot de sa voiture mais lorsqu’il a repris la piste, Larson est parvenu à regagner un tour en plus de bénéficier par deux fois du Lucky Dog pour terminer la course en 12ème place.

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