Max Verstappen a remporté ce dimanche un excitant Grand Prix des Pays-Bas présenté sur le magnifique circuit de Zandvoort tracé en bordure de la Mer du Nord.

Hier samedi, le héros de tout un peuple, Max Verstappen, avait récolté la pole position sur sa Red Bull en battant le temps réalisé plus tôt en Q3 par Charles Leclerc au volant de sa Ferrari. Verstappen, qui porte ce week-end un casque décoré comme celui de son père Jos, avait battu le Monégasque par seulement 0”021.

Au départ, donné sous un ciel de nuages gris et devant 105 000 spectateurs, Verstappen et Leclerc occupent la première ligne devant Carlos Sainz (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes), Sergio Pérez (Red Bull) et George Russell (Mercedes). Tout le monde démarre en pneus tendres sauf, Hamilton, Lando Norris (McLaren), Mick Schumacher (Haas), Alex Albon (Williams) et Kevin Magnussen (Haas) qui optent pour les médiums.

Verstappen démarre bien et coupe devant la Ferrari de Leclerc pour protéger sa position et mène le peloton. Sainz et Hamilton se touchent légèrement, mais poursuivent la course. Sa Red Bull chaussée d’un train de pneus neufs, Verstappen s’éloigne progressivement de Leclerc, Sainz et Hamilton. Kevin Magnussen effectue une escapade hors-piste sans rien toucher et continue sa route. Lance Stroll occupe la huitième place et talonne Norris.

Au 10e tour sur 72, Verstappen occupe toujours la tête devant Leclerc, qui pousse fort, Sainz et Hamilton. Les pilotes indiquent à leurs équipes que la piste, d’abord glissante, devient doucement de plus en plus adhérente. Sebastian Vettel est le premier à changer de pneus sur sa Aston Martin, imité par d’autres, mais pas par les meneurs.

Au 15e tour, Sainz s’arrête et son arrêt dure 12”7 ! Pérez, qui s’est aussi arrêté juste derrière Sainz, repart et roule sur un pistolet pneumatique de Ferrari. Une autre erreur pour Ferrari, car le pneus arrière gauche n’était pas prêt lors de l’arrêt… Hamilton grimpe donc au troisième rang. Au 17e tour, c’est au tour de Leclerc de s’arrêter. Une boucle plus tard, “Mad Max” s’arrête à son tour. À noter qu’Alonso et Norris ont maintenant opté pour des pneus durs, et normalement, ils ne s’arrêteront pas une autre fois.

Si Hamilton et Russell mènent la course, ils n’ont toujours pas effectué leurs pit stops. Verstappen, qui a signé le meilleur tour, est troisième, cinq secondes devant Leclerc. Tour après tour, Verstappen se rapproche de Russell. Et au 28e tour, le Hollandais profite du DRS et double la Mercedes de Russell et prend le second rang. Loin derrière, Nicholas Latifi effectue un deuxième arrêt et fait monter un train de pneus durs.

Au 30e tour, Hamilton s’immobilise et fait aussi monter des pneus durs. Il revient en piste en cinquième place. Que fera Verstappen avec son train de pneus médiums ? Deux tours plus tard, Russell opte pour un train de pneus durs. Les stratèges de Red Bull Racing, menés par Hannah Schmitz, effectuent des simulations pour savoir quand faire stopper Max, et quels pneus faire monter. La victoire va donc se jouer entre Hamilton et Verstappen. Qui l’aurait prédit ?

Au 36e tour, Pérez fait tout en son possible pour retarder Hamilton. Un tour plus tard, Hamilton trouve l’ouverture, mais il est immédiatement bloqué par Vettel qui sort des puits. Pérez tente de répliquer, mais n’y parvient pas. Verstappen est premier devant Leclerc et Hamilton.

Pérez stoppe pour des pneus durs, ce qui procure des informations cruciales à l’écurie Red Bull Racing. Au 44e tour, Yuki Tsunoda immobilise sa Alpha Tauri sur la piste après un arrêt croyant à un écrou mal serré, puis repart, renvient aux puits, repart et s’arrête en piste. On assiste à une intervention de la voiture de sécurité virtuelle. Leclerc s’arrête, et Verstappen l’imite pour des pneus durs. Hamilton et Russell s’arrêtent aussi pour des pneus médiums. Red Bull Racing s’est-elle fait avoir ?

Avec 22 tours à parcourir, le vert est donné. Verstappen est premier devant les Mercedes de Hamilton (12” de retard) et Russell (15” de retard). Au 55e tour, Valtteri Bottas immobilise sa Alfa Romeo en panne de moteur sur la ligne droite des puits. Cette fois, on envoie la voiture de sécurité en piste. Red Bull Racing fait stopper Verstappen et installe un train de pneus tendres. Les Mercedes ne s’arrêtent pas…

Le peloton passe par la ligne des puits et Russell, insatisfaits de ses pneus médiums, fait monter des tendres. On a donc Hamilton premier en pneus médiums devant Verstappen (pneus tendres) et Russell (tendres), Leclerc et Pérez.

La voiture de sécurité s’efface au 61e tour et la chasse reprend. Verstappen profite de l’aspiration de la Mercedes dans le dernier virage et double Hamilton au premier virage !

Après un tour, Verstappen a presque deux secondes d’avance sur Hamilton. Et attention, car Russell, en pneus tendres, veut aussi doubler Hamilton aux prises avec ses pneus médiums usés. Au 64e tour, Russell double Hamilton et donne la chasse à Verstappen. Au 66e tour, Leclerc double aussi Hamilton. Le Britannique est en furie contre son équipe et le fait savoir à la radio.

Sainz est pénalisé pour avoir quitté son box de façon non-sécuritaire et touché à l’aileron avant de l’Alpine de Fernando Alonso plus tôt dans la course.

Verstappen croise finalement l’arrivée en première place, 4”071 devant Russell et 10”929 devant Leclerc. Hamilton se classe quatrième devant Pérez, Alonso, Norris et Sainz (pénalisé de cinq secondes). Verstappen remporte sa 10e victoire de la saison et a aussi réalisé le tour le plus rapide en course. Les Canadiens Lance Stroll et Nicholas Latifi ont connu des courses sans éclat, terminant respectivement en 10e et 18e positions.

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