La poussière est retombée dans l’hippodrome de Trois-Rivières, après le second week-end qui marquait la fin des activités de cette édition 2022 du GP3R, créé en 1967. Les fans étaient particulièrement nombreux pour voir le NASCAR Pinty’s, la Coupe Nissan Sentra, le Super Production Challenge, SportsCar Canada, F1600 et autres Légendes modifiées ou encore Sportsman sur le circuit urbain temporaire du 5 au 7 août dernier, avant un week-end réservé à l’Autocross, Rallycross, Superquads, véhicules Côte-à-Côte et Supermotos sur la piste mixte asphalte-terre qui a réuni beaucoup moins de spectateurs mais a permis à une clientèle de pilotes amateurs de s'amuser et offrir là encore de l'excellent spectacle.
L'heure est maintenant au bilan et plusieurs points ont déjà été évoqués par des concurrents et observateurs : faut-il à tout prix ramener une série internationale dès 2023 ? Le second week-end doit-il rester à l'horaire ? La fin de course NASCAR Pinty's a-t-elle un impact déjà tangible sur les ventes de billets de l'an prochain ? Pour Dominic Fugère, directeur général de l’événement, le bilan de l'édition 2022 est positif, non seulement au niveau de la qualité du spectacle, mais également en termes d’organisation et sur l’initiative GP3vert.
« Nous sommes très heureux du spectacle vu en piste lors des deux week-ends (circuit routier et hors route) » de dire Fugère. « Nous ne nous sommes pas trompés, car nous avons déjà des demandes pour les billets de 2023 » ajoute-t-il, rappelant que l’événement sur circuit routier sera le premier week-end d'août comme cette année (4-5-6 août 2023). Il poursuit en précisant à propos des courses SportsCar et Pinty's : « nous avons vu que les GT4 et les TCR sont des voitures sur mesure pour notre circuit, et le spectacle en NASCAR Pinty’s a été électrisant. En tant qu’amateur de course, j’ai été très satisfait ! »
Si nul ne peut nier (les estrades souvent pleines étaient là pour le rappeler) l'extraordinaire succès qu'a connu le premier week-end, le second fut nettement moins attendu du grand public. Mais il fallait s'y attendre. Pour Dominic Fugère, ce second week-end doit rester et même gagner en importance l’an prochain : « Nous travaillons déjà sur le projet de 2023. Nous aurions aimé une plus grande foule le deuxième week-end, mais l’incertitude des séries nationales et le programme qui s’est concrétisé à la dernière minute nous ont laissé peu de temps pour trouver des concurrents et faire du marketing d’envergue ».
Toutefois, les participants présents étaient heureux et si la grille de départ était peu remplie en Rallycross, les autres catégories ont pallié cette baisse. « Nous tentons d’attirer une série internationale, nous aimerions avoir Travis Pastrana et la série Nitro Rallycross lors de ce second wek-end, vu qu’ils seront chez nous cet hiver pour le Rallycross Polaire » confie Fugère.
Pour lui, tous les objectifs ont été atteints : « je suis également heureux de voir comment nos initiatives environnementales GP3vert se sont soldées. Les 37 voitures du Défi Urbain ont roulé avec un carburant durable sans pétrole, bien que leurs moteurs soient de gros V8 conçus dans les années 1950 ! Nous sommes capables de prouver que la course automobile fait partie de la solution du futur ».
Ce même carburant est actuellement utilisé en Championnat du monde des rallyes (WRC) et pour le GP3R, il représente l'avenir. « Nous voulions démontrer qu’il était possible d’avoir des mécaniques plus âgées et différentes avec ce carburant. Ça a valu la peine d’explorer cette option, le Défi Urbain est la première course majeure en Amérique du Nord qui a roulé avec cette essence synthétique » explique Dominic.
Ceux qui étaient présents sur le site ont également remarqué qu’il n’y avait plus de bouteilles de plastique, du moins les deux premiers jours ! « Nous avons tenté une déplastification du site et nous avions 15 000 canettes d’aluminium remplies d’eau, mais nous les avons toutes passées les deux premières journées. Au moins, ce sont 15 000 bouteilles de plastique qui ne se retrouveront pas dans l’environnement » de dire le DG d'un événement qui est très surveillé en termes de retombées environnementales. Les bénévoles ont également fait du tri à la source. « Nos initiatives s’améliorent sans cesse, nous avons ajouté un élément de compétition avec le carburant durable, et cet hiver nous allons présenter des courses de véhicules électriques. Nous cessons d’ajouter des feuilles à notre livre ! » conclut Dominic Fugère.
Pour les travailleurs du Grand Prix de Trois-Rivières, le prochain rendez-vous ne sera pas dans un an mais dans moins de 6 mois alors que le Rallycross Polaire, mettant en vedette la série Nitro Rallycross, présentera des bolides de Rallycross entièrement électriques. Cet événement aura lieu sur la glace de l'hippodrome, les 21 et 22 janvier. Ce sera une première canadienne !