Le Canada était bien représenté lors des 24 Heures de Spa-Francorchamps le week-end dernier avec Samantha Tan, Nick Wittmer, Jeff Kingsley, Daniel Morad, Ethan Simioni, Roman De Angelis et Mikaël Grenier. Ce dernier s’est imposé aux avant-postes et a lutté pour la victoire toutes-catégories avec ses équipeirs Maro Engel et Maximilian Buhk. L'équipage de la Mercedes No.55 de l'équipe GruppeM Racing aurait assurément mérité de finir sur le podium, mais c'est la 4ème position toutes-catégories qui l'attendait, à 1,5 seconde de la 3ème place.

Bien que cette position soit amère pour Mikaël Grenier, c’est tout de même son meilleur résultat aux 24 Heures de Spa, où il compte désormais 5 participations. Nous avons recueilli les imprssions du pilote de Québec après cette course aux multiples rebondissements, disputée par 66 voitures GT3 !

Mikaël, est-ce que l’équipe était heureuse ou déçue du résultat final ?

Après le drapeau à damier, nous étions un peu déçus. Nous avons vraiment tout donné pour gagner la course, mais deux erreurs nous ont grandement nui. Nous étions déçus car j’ai mené la course pendant 1 heure et demie, et Maro a continué en tête du peloton pendant quelque temps.

Quelles ont été ces deux erreurs ?

Nous avons eu une mauvaise communication et Maro est entré dans les puits pour rien, et ne s’est pas arrêté. À Spa, la ligne de spuits est très longue, perdre du temps dans ces conditions est très coûteux. Il y a un une neutralisation générale, et l’équipe a rappelé Maro dans les puits, mais la série a annoncé qu’il s’agirait d’une neutralisation courte, toutefois Maro était déjà dans les puits quand l’équipe lui a finalement dit de ne pas entrer. Il ne s’est pas arrêté bien que nos équipiers étaient prêts pour un arrêt. Nous avons donc perdu 1 minute à cause de cela et il a dû s’arrêter un peu plus tard pour un ravitaillement. Puis en fin de course, nous avons pris une chance et nous avons décalé notre stratégie pour ne pas nous arrêter avec les meneurs, mais nous aurions dû faire le contraire, car il n’y a pas eu de neutralisation dans les 5 dernières heures comme nous l'avions espéré. Nous serions revenus en tête du peloton s’il y avait eu une neutralisation comme nous l'avions souhaité. Nous regrettons cette stratégie, car nous aurions été dans le Top 3 si nous avions fait calqué nos derniers arrêts sur les autres voitures aux avant-postes.

Toutefois vous avez eu une bonne stratégie lorsque tu es tombé en tête du peloton !

Oui, c’était une très bonne stratégie de l’équipe en effet. On s’était dit que si nous n’étions pas dans le Top 5, nous allions prendre des risques. Je suis rentré dans les puits pour faire un arrêt rapide de 6 secondes, ça m’a mis en 25ème position, mais comme nous n’étions pas sur la même stratégie que tout le monde, il y a eu une neutralisation et je me suis retrouvé en tête du peloton quand les autres voitures sont rentrées aux puits. Nous avons mené la course pendant 2 heures, quand nous avons fait le changement de pilote, Maro a continué à être en tête. C'était donc une bonne course et en fin de compte je dirais que notre dernier pari était un risque, mais pas une erreur. Trois Mercedes étaient en avant et avaient des stratégies différentes. Nous n’avons pas eu de pénalité et aucun dommage sur l’auto. C’est donc une 4ème position amère.

On attendait Lamborghini, Audi ou BMW mais c'est en fin de compte Mercedes qui  a dominé ces 24 Heures de Spa, avec trois voitures dans le Top 4 final. Surpris de ce triomphe ?

Les voitures officielles de Mercedes sont en effet arrivées en 1ère, 2ème et 4ème position, c’était donc un scénario presque parfait. Mercedes n’avait pas remporté l’épreuve depuis 2013 mais les autres ne nous ont pas laisé dominer. C'était une course difficile.