C’est enfin le temps de revoir les IndyCar en piste lors de leur seul arrêt au nord de la frontière américaine. Après deux ans d’absence, le Toronto Indy est de retour avec son tracé urbain temporaire étroit, complexe et exaltant pour plusieurs pilotes.
En marge des activités en piste, plusieurs événements ont lieu en ville. Ainsi, Pato O’Ward, le pilote mexicain de la Dallara-Chevrolet No.5 de l'équipe Arrow McLaren SP, sera en action au... baseball en plus d'être derrière le volant : « je lancerai la première balle lors de la joute des Blue Jays samedi soir ! » a-t-il révélé lors d’une table ronde plus tôt cette semaine. « J’ai toujours apprécié la ville, la nourriture est particulièrement délicieuse » ajoute-t-il, précisant aussi que, « la piste est unique, il nous faudra un bon rythme et nous verrons ce que nous pourrons accomplir lors de l’épreuve !»
Son coéquipier, le Suédois Felix Rosenqvist, ancien coéquipier de Lance Stroll au temps de la Formule 3 européenne, a également hâte de renouer avec un circuit qui lui a souri par le passé : « Ça fait longtemps que nous sommes pas venus dans les rues de Toronto ! En 2019, je m'étais bien qualifié et j’avais terminé dans le Top 5. En 2016, j’avais décroché les deux pole positions et les deux victoires alors que j'évoluais en série Indy Lights ».
Le pilote de la Dallara No.7 ajoute : « C’est difficile de dire à quoi je m’attends, car la série IndyCar a changé depuis 2019 et le tracé ne sera pas exactement le même. Je vois l’édition 2022 comme une page blanche à écrire. Il s’agit certainement de l’un des tracés les plus ardus du calendrier, qui ressemble à celui de Détroit mais avec encore moins de dégagements. Les rues de Toronto sont plus piégeuses, il faut donc être très concentré. C’est facile de se tromper, car il y a beaucoup de virages difficiles ».
Rosenqvist, qui occupe présentement le 11ème rang au championnat, indique encore : « La course est également un beau défi pour les ingénieurs et les stratégistes, il faut apprendre du passé pour déterminer les réglages que nous amènerons. Il est facile de perdre une course si nous n’avons pas une bonne stratégie, donc il sera important de bien profiter de la séance d’essais, car nous ne savons pas où nous nous situons face aux autres ».
Rosenqvist a vu son contrat être renouvelé chez McLaren il y a quelques semaines, mais son avenir demeure incertain en IndyCar alors que le manufacturier britannique pourrait l'amener en Formule E : « je connaîtrai mon sort dans quelques semaines, mais pour l’instant je préfère vivre dans le moment présent ».
Pato O’Ward a poursuivi l’entrevue en affirmant que, « c’est de la bonne pression d’être à Toronto, tout le monde a hâte d’y être. Les fans sont toujours extraordinaires ».
La bataille au sommet du championnat d’IndyCar est plutôt serrée, alors que Pato O’ward est en 5ème position, derrière Alex Palou (4ème), Josef Newgarden (3ème), Will Power (2ème) et le meneur, Marcus Ericsson. « Les résultats fluctuent beaucoup d'une course à l'autre. Les choses peuvent toujours mal se dérouler, mais c’est hors du contrôle de l’équipe. Nous sommes en période de prolongation en ce qui concerne les erreurs ! Toutefois nous avons démontré de bonnes performances lors des dernières courses. Il faudra donc grimper la côte et ne pas perdre de points » explique O'Ward.
Alexander Rossi, présentement chez Andretti Autosport, rejoindra les rangs de Arrow McLaren SP la saison prochaine, une nouvelle qui réjouit O’Ward : « c’est bien d’avoir quelqu’un qui a été dans une équipe de haut niveau pendant plus de 7 saisons. Il connaît la voiture d’Andretti par cœur et pourra nous aider avec la nôtre » conclut-il.