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Entrevue : Le début de saison complètement fou de Jonathan Bouvrette !

Entrevue : Le début de saison complètement fou de Jonathan Bouvrette !

Mardi 28 juin 2022 par Philippe Brasseur
Crédit photo: Émotion Sport Moteur

Crédit photo: Émotion Sport Moteur

Jonathan Bouvrette est né le 25 avril 1981 à Ste-Thérèse. Dès ses débuts, il s’illustre dans les catégories de soutien de l’Autodrome St-Eustache, situé à 15 minutes de sa résidence, avant de se retrouver parmi les pilotes vedettes de la série Pro Truck, qui, en 2005-2006, est à son apogée et remplit les estrades de l’Autodrome.

La série des camionnettes disparue de la piste des Basses-Laurentides, Jonathan se tourne alors vers la série ACT. Nous sommes en 2010 et il faudra attendre 2019 pour le voir disputer un championnat complet dans cette série, aux États-Unis. Il remporte alors la finale, au Thompson Speedway (Connecticut), devant tous les favoris américains.

Cette saison, Jonathan Bouvrette alterne courses aux États-Unis et au Québec, toujours en ACT. Mais la saison a débuté de manière catastrophique avec deux crashes en deux événements. Samedi dernier à Vallée-Jonction, Jonathan a effacé ces mauvais moments par une exceptionnelle victoire. Nous avons discuté avec lui du présent, de l’avenir… et un peu du passé !

Jonathan, ton début de saison ressemble aux montagnes russes, avec des accidents, un bris mécanique puis une victoire ! Que s’est-il passé exactement ?

Je n’ai jamais vécu un début de saison aussi fou. À Loudon, la suspension a brisé, ce qui m’a envoyé carré dans le mur, à Thunder Road, c’est un bris de direction… et encore le mur ! À White Mountain, c’est le différentiel qui a cassé et en fin de semaine dernière j’ai gagné la course à Vallée-Jonction.

La Mustang Viau Ford que tu utilises désormais est-elle nouvelle ou est-ce une auto rebâtie après un des accidents aux États-Unis ?

C’est la voiture avec laquelle j’ai disputé la saison 2021 et qui a été réparée après Thunder Road. La voiture de Loudon était flambant neuve et on n’a rien pu récupérer, c’était une perte totale.

Seras-tu au départ des prochaines courses ACT ?

C’est dans les plans de disputer le reste de la saison, qui se compose encore de 8 épreuves, dont une à Montagny, qui possède aussi son propre championnat ACT. Il est prévu sur 6 courses mais 3 ont déjà été annulées ce printemps en raison de la pluie, on verra pour la suite s’il est possible pour nous de prendre part à certains événements là-bas mais chose certaine, la saison ACT américaine est prioritaire pour nous.

Hormis ce mini-championnat LMS à Montmagny, la série ACT ne possède plus de championnat du Québec. Il y a seulement un championnat qui couvre le nord-est du continent, avec 13 courses (11 aux États-Unis, une à Vallée-Jonction et une à Montmagny). Pour un pilote québécois est-ce encore possible de disputer une telle série au complet, compte-tenu des coûts élevés de déplacement ?

Ce n’est pas évident, c’est vrai, mais j’ai la chance d’avoir des commanditaires. L’objectif en début de saison était de gagner le championnat. Après les problèmes des trois premières courses, c’est pratiquement impossible mais nous voulons poursuivre notre saison dans la série américaine.

Avec quel objectif ?

Gagner toutes les courses ! Dans ma situation actuelle, ça ne sert à rien de comptabiliser les points de championnat, on va aux événements pour gagner.

Le grand public t’a connu à l’époque des Pro Truck à l’Autodrome St-Eustache. Es-tu nostalgique de cette série, avec de bonnes bourses pour les pilotes et beaucoup de médiatisation autour ?

Pas uniquement pour la série et la médiatisation qu’il y avait autour, l’absence de l’Autodrome St-Eustache me manque aussi. Même si dans les dernières années de la piste, j’avais un peu fait le tour de cette piste et que je n’y allais plus que 3-4 fois par année avec l’ACT, c’était tout de même des frais beaucoup moins élevés que de se déplacer aux États-Unis, surtout avec les coûts de transport actuels. Et puis, il y avait une belle ambiance à l’Autodrome. Mais désormais, dans les courses ACT aux États-Unis, les fans nous connaissent, moi et mon équipe, et il y a même du monde qui se déplace en roulotte pour suivre nos courses.

Au-delà de cette saison 2022, quels sont tes projets en sport automobile ?

La série NASCAR Pinty’s est pour moi un rêve inaccessible. Un demi-million par saison, ce n’est pas envisageable pour un entrepreneur électricien comme moi. Donc je dirais la Pinty’s si je deviens millionnaire du jour au lendemain, sinon je vais poursuivre en ACT ! C’est une belle série, très compétitive, c’est amusant d’y piloter. J’espère pouvoir rouler encore plusieurs années dans cette série.


Les prochaines courses de la série ACT auront lieu au Oxford Plains Speedway (Maine, 10 juillet), puis à White Mountain Motorsports Park (New Hampshire, 30 juillet) et à l’Autodrome Montmagny (20 août).

Crédit photo: Émotion Sport Moteur