Disputée à très vive allure, mais aussi ralentie par des neutralisations consécutives à cinq pertes de contrôle de pilotes résultant en des contacts avec le mur et d’un arrêt au drapeau rouge, la 106ème édition des 500 milles d’Indianapolis a longtemps été dominée par le détenteur de la pole position, le Néo-Zélandais Scott Dixon.

Cependant, le pilote du Chip Ganassi Racing, aux déjà 51 victoires en série IndyCar, commettait une incroyable erreur en fin de course, alors qu’il dépassait la limite de vitesse permise en entrant dans les puits pour son ultime ravitaillement et changement de pneus, au 175ème des 200 tours. Cela profitait à un pilote suédois, discret jusque-là : Marcus Ericsson, l’un des coéquipiers de Dixon.

Apparu en tête au moment opportun, soit dans les 10 derniers tours, Ericsson réussissait à se ménager une avance de près de 3 secondes sur Pato O’Ward (Arrow McLaren) en vue de l’arrivée. Pour le Ganassi Racing, l’espoir de voir Ericsson triompher fut toutefois remis en question lorsqu’un autre de ses pilotes, Jimmie Johnson, qui évoluait dans le Top 10 et était en passe de récolter le titre honorifique de meilleur débutant à l’épreuve, coupait légèrement la ligne intérieure, ce qui l’envoyait de face dans le mur extérieur à 5 tours du terme.

Étonnamment, alors qu’il est de tradition à Indianapolis de terminer la course sous drapeau jaune dans ces circonstances, les officiels brandissaient le drapeau rouge, arrêtant ainsi la course alors qu’Ericsson semblait ne plus pouvoir perdre. C’est donc sous forme d’un sprint final digne d’une épreuve NASCAR (vert-blanc-damier) que cette édition 2022 fut relancée.

Durant ces deux tours de folie, Marcus Ericsson parvenait à résister à l’intense pression de O’Ward pour décrocher sa plus grande victoire en carrière. Pour Chip Ganassi, c’était aussi l’occasion de finir sur une émotion positive après les soucis de Dixon, Palou (le premier de l’équipe à perdre ses chances de succès, pénalisé pour être entré aux puits alors qu’ils étaient fermés dès le 71ème tour) et Johnson.

1,79 seconde sépare la Dallara-Honda d’Ericsson à celle, motorisée Chevrolet, de O’Ward à l’arrivée. Le Top 3 est complété par Tony Kanaan, sur la 5ème Dallara-Honda du Chip Ganassi Racing, devant Felix Rosenqvist (Arrow McLaren), Alexander Rossi (premier des pilotes Andretti Autosport) et le favori local Conor Daly (Ed Carpenter Racing).

Les anciens vainqueurs et coéquipiers du Meyer-Shank Racing, Hélio Castroneves et Simon Pagenaud, qui ont roulé groupés tout au long de la course, ont fini 7ème et 8ème, devant Alex Palou et Santino Ferrucci. Juan-Pablo Montoya finit 11ème avec la 3ème voiture de l’équipe Arrow McLaren tandis que le Team Penske est complètement passé à côté de cet événement, son meilleur pilote étant Josef Newgarden, classé seulement 13ème sans jamais avoir été parmi les prétendants à la victoire.

Le début de course avait vu Dixon et Alex Palou s’échanger la commande, avec le Néérlandais Rinus VeeKay (Ed Carpenter Racing) en embuscade. Mais VeeKay fut le premier à finir sa course contre le mur, au 39ème tour. Il fut par la suite imité dans cette infortune par les recrues Calum Ilott (70ème tour) et Romain Grosjean (107ème tour). Le pilote Penske Scott McLauglin, lauréat de la 1ère course IndyCar de la saison, fut également contraint à l’abandon suite à un contact avec le mur. Aucun de ces pilotes n’a heureusement été blessé.

Deux pilotes canadiens, tous deux originaires de l’Ontario, étaient au départ de cette 106ème édition. Devlin DeFrancesco termine 19ème et 4ème meilleure recrue avec une Dallara-Honda du Andretti Autosport tandis que Dalton Kellett se classe 26ème, à deux tours des meneurs, avec une voiture du AJ Foyt Racing.

27 des 33 partants ont fini la course. Pour le classement complet, cliquez ici.