La série Super Production Challenge a débuté sa saison le week-end dernier à Mosport (Canadian Tire Motorsport Park). Trois courses étaient au programme mais une seule a réellement pu compter, après que la 1ère ait été arrêtée par un accident au 2ème tour et la 2ème annulée en raison des conditions climatiques.

Samedi, avant la mini tornade qui a frappé le site, le départ de la première épreuve fut houleux. Il faut dire qu’avec 43 voitures en action, les risques de voir quelques incidents se produire étaient élevés. C’est au 2ème tour que l’accrochage qui a mis un terme prématuré à la course s’est produit, alors que Mario Charrette accrochait Owen Clarke qui poussait à son tour Christian Raymond dans le rail. Les voitures de Clarke et Raymond furent détruites dans l’incident et la course jamais relancée, les délais nécessaires à la réparation des rails étant très longs.

C’est finalement le dimanche matin, sous la pluie, que la première véritable course de la saison a enfin pu être lancée. Un départ conventionnel plutôt qu’arrêté, ce qui se comprend aisément, les risques étant déjà très grands sur piste sèche à faire partir plus de 40 voitures avec un départ arrêté, imaginons le désastre que cela aurait pu créer sous la pluie !

Bien que neutralisée par moments, cette course fut spectaculaire. Aux avant-postes, Olivier Bédard, le champion en titre avec sa Nissan Z du Xtrême Motorsports, a eu à lutter plusieurs tours avec l’un de ses coéquipiers, l’ancien double champion de la série Kurt Wittmer. Au final, Bédard l’a emporté, devant Wittmer et Charles-André Bilodeau (Ford Mustang Ecoboost).

Les Ontariens Eric Hochgeschurz (BMW 330i) et Nicholas Hornbostel (Nissan Z) complètent le Top 4, devant Alexandre Lapierre (Acura TSX-S) et Michael Habrich, sur une autre Nissan Z d’Xtrême Motorsports. Cette équipe place ainsi 4 voitures parmi les 7 premiers.

Les concurrents de la classe Production ont également donné de l’excellent spectacle durant cette épreuve. Leurs performances globales ont été impressionnantes sur un circuit très rapide qui favorise normalement les voitures, plus puissantes, de la classe SP. Malgré cela, Alexandre Brosseau et l’Ontarien Joel Watts ont mené leurs Honda Civic Si dans le Top 10 toutes-catégories (8ème et 9ème au général). Brosseau remporte la catégorie avec une mince avance de moins d’une demi-seconde sur Watts. Nelson Chan (Mini Cooper) a complété le podium, devant Shawn Greely (Mazda RX-8) et Paul Gravel (Mini Cooper).

En classe Compact, pas moins de 9 pilotes étaient au départ. Un record pour cette catégorie. Aux commandes de sa Nissan Micra qu’il avait menée au titre de champion de la catégorie (Trophée poleposition.ca) l’an dernier, Ouellet a réalisé des débuts victorieux en Super Production Challenge. Il devance en effet le Torontois Steven Scala (Toyota Écho Cup) au fil d’arrivée mais seulement 301 millièmes de seconde séparent les deux pilotes. La recrue Étienne Samson-Laflamme (Toyota Écho Cup) a terminé 3ème devant une autre recrue, Vincent Desautels (Toyota Écho Cup) et le vétéran Patrik Wittmer (Honda Fit).

Faire le bilan d’une course à plus de 40 inscrits est difficile. On oublie forcément de souligner de belles performances, des remontées ou des dépassements, de certains pilotes car même lorsqu’on est sur le site, il est impossible de tout voir. Plusieurs ont aussi commenté sur les réseaux sociaux leur frustration des accidents, neutralisations et course arrêtée le samedi. Des frustrations bien légitimes lorsqu’on est un pilote victime d’une erreur ou de la maladresse d’un autre. Mais n’oublions pas une chose : la plupart des pilotes qui évoluent dans une série canadienne de sport automobile n’ont pas l’habitude d’évoluer dans un peloton aussi nombreux, avec du trafic et des risques permanentes de contact. Qui plus est sur un circuit rapide comme Mosport et dans des conditions climatiques difficiles comme ce fut le cas pour la course du dimanche.

Plusieurs pilotes de SPC doivent apprendre à composer avec cette nouvelle donne, ces courses en peloton serré auxquelles ils n’ont jamais été confrontés. Cela passe par un grand respect en piste et beaucoup de maîtrise de son pilotage. Certains ont les deux, d’autres doivent encore les parfaire. Pénaliser après coup comme les officiels, peu importe la série, le font souvent ne sert pas à grand-chose. Conscientiser les pilotes aux réalités de la saison 2022 et de ses défis en piste sera sans nul doute plus profitable.

Pour le classement complet des courses (celle arrêtée, celle annulée et celle qui a vraiment eu lieu !) de Mosport, cliquez ici. Vous y retrouverez aussi les positions au championnat, dans les trois classes. Voyez aussi nos galeries photos de le la série lors de cet événement, en cliquant ici et ici.

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