La saison de course aux États-Unis est déjà bien entamée, mais pour le pilote québécois Michel Sallenbach, l'événement de la série World Racing League présenté au circuit de Mid-Ohio le week-end dernier était l'occasion d'une première compétition cette saison. Hélas, l'événement n'a pas été des plus faciles pour l'ancien champion de Touring car canadien alors que lui et ses équipiers n’ont pu terminer l’épreuve après un accident lors de la première heure de course.
Sallenbach était au volant de l'Audi RS3 LMS d’Ice Driving Canada, propriété de Jean-Sébastien Sauriol, avec pour équipiers Preston Brown et Louis Pallay lors de cette épreuve de 16 heures, répartie sur deux jours.
« J’avais hâte à cette épreuve de Mid-Ohio » de dire Michel. « J’avais regardé beaucoup de vidéos avant l’événement et lorsque je me suis retrouvé en piste vendredi, j'ai pu voir que j'améliorais mon temps d’au moins 3 secondes à chaque tour. Je devais encore travailler sur mon freinage, mais ça augurait bien, d'autant que j’ai de suite adoré le tracé ! Mais, samedi matin lors de la première moitié de course, il neigeait et faisait froid. Un de mes équipiers est sorti dans le bac à gravier du virage 2. En attendant la remorque, une Porsche Cayman est également sortie de piste et a embouti notre auto par derrière. C’était impossible de réparer la voiture, les dégâts étaient importants, donc finalement je n’ai roulé qu’une heure le samedi » ajoute-t-il.
Comble de malheur, les dommages semblent trop importants pour que la voiture soit réparée à temps pour la course prévue à Watkins Glen dans quelques semaines. « Il ne reste même pas 15 jours ouvrables avant la course alors Jean-Sébastien Sauriol n’a juste pas le temps de réparer l'Audi. Pour ma part, j'avoue être déboussolé et déçu. J’aimerais cependant faire l’épreuve en Virginie avec Jean-Sébastien plus tard dans la saison » confie Sallenbach, qui a par ailleurs peaufiné sa technique de pilotage lors d’essais à Sebring au début février. « J’ai fait des essais avec Jean-Sébastien. J’ai appris à freiner du pied gauche, je n’avais jamais fait ça, car avec une boîte manuelle, on utilise l’embrayage » suligne-t-il en référence au fait que l'Audi de l'équipe dispose d'un boîte DSG (double embrayage avec palettes de changement de rapports en arrière du volant).
Michel Sallenbach poursuit en racontant que, « quand j’étais allé à Magnicourt chez Ligier, j’avais parlé au propriétaire (Jacques Nicolet) qui m’avait conseillé de ne pas m’en faire avec le freinage du pied gauche, qu’il ne l’avait jamais fait au volant d’une LMP2, alors je ne l’avais pas fait. Maintenant, je suis capable et j’ai pu appliquer mon apprentissage à Mid-Ohio ».
Outre la série World Racing League, Michel Sallenbach aimerait explorer d'autres championnats cette saison : « je pense à refaire une épreuve de la 24H Series, peut-être un 12 heures. Présentement, je suis encore sous le coup de la déception de Mid-Ohio, je me pose des questions sur ce que je vais faire. J’ai des contacts pour aller rouler en Audi ou en Volkswagen Golf, je suis habitué aux voitures du groupe VAG. Je ne sais pas si un 24 heures m’intéresse, mais j’aurais aimé faire le test. Mes dernières 24 heures remontent à Barcelone en 2019 car en 2020 il avait eu une pluie torrentielle à Dubaï et la course avait été annulée. Je devais aussi faire une autre épreuve de 24 heures à Barcelone qui avait été annulée et remplacée par un 16 heures à Hockenheim tenu sur 2 jours. Enfin, lors de l’épreuve de 24 heures à Sebring il y a quelques mois, je n’ai pas pu prendre part aux séances la nuit, car je n'étais pas bien ».
Après ce résumé des soucis rencontrés ces dernières saisons en Endurance, Sallenbach conclue : « toutefois, je continue à m’entraîner. Je pense faire quelques Classiques au Circuit Mont-Tremblant cette saison et j’explore plusieurs possibilités. Jean-Sébastien Sauriol m'a proposé de rouler à Road Atlanta en juillet, mais c’est chaud et humide à ce moment là-bas, je suis arrivé à un l’âge où je veux avoir du plaisir et non me mettre dans le trouble ».