La 60ème édition des 24 Heures de Daytona, première épreuve de la saison de la série IMSA WeatherTech SportsCar, n’a pas manqué d’action cette fin de semaine. Par un temps magnifique mais froid, des batailles spectaculaires ont eu lieu dans les 5 catégories en piste. Au général, c’est le prototype Acura DPi piloté par Simon Pagenaud, Hélio Casroneves, Tom Blomqvist et Oliver Jarvis qui l’emporte, 3 secondes devant la seconde Acura inscrite.

Le début de course a tourné au duel entre l’Acura DPi du Wayne Taylor Racing et les Cadillac No.5 (JDC Miller Motorsports) et No.48 (Action Express Racing). Mais sitôt la nuit tombée, les rebondissements allaient se multiplier dans la classe DPi regroupant uniquement prototypes Cadillac et Acura cette année. Ce sont d’abord les Acura qui perdaient du temps suite à des crevaisons, avant que les deux Cadillac officielles du Chip Ganassi Racing ne soient retardées par de gros soucis mécaniques les éliminant de la lutte pour la victoire.

Sur une piste piégeuse en raison des températures anormalement froides, le mercure avoisinant le zéro degré durant toute la nuit, les incidents ont également été légions, le plus important survenant à une autre Cadillac visant la victoire, la No.48 que Kamui Kobayashi avait placée en tête en début d’épreuve. Alors à son volant, Jimmie Johnson s’accrochait avec une GT et les réparations prenaient près de 20 tours.

Les 8 dernières de course ont mis aux prises 4 équipages pour la victoire finale, soit les deux Acura, bien revenues après leurs soucis de crevaison, et les deux dernières Cadillac étant sorties indemnes de la nuit, soit la No.5 emmenée par Tristan Vautier et Loïc Duval, et la No.31 de Pipo Derani, Mike Conway, Tristan Nunez.

Éliminées de la lutte pour la victoire à 30 minutes de la fin, alors qu’elles rentraient aux puits pour un dernier ravitaillement tandis que les Acura pouvaient rallier l’arrivée sans s’arrêter, les Cadillac 5 et 31 ont laissé le champ libre aux Acura et le duel pou la victoire a tourné à l’avantage d’Hélio Castroneves, qui s’est mieux joué du trafic que Ricky Taylor. C’est la première victoire de l’équipe Meyer Shank au classement général des 24 Heures de Daytona et la seconde consécutive d’une Acura DPi.

Les malheurs de 3 des 7 DPi engagées faisant les affaires des LMP2, la première voiture de cette catégorie se retrouve ainsi classée Top 5 toutes-catégories. 4 Oreca-Gibson sont restées en bataille pour la victoire jusqu’à la toute fin. Celle du Dragonspeed USA pilotée par Colton Herta, Pato O’Ward, Eric Lux et le Canadien Devlin DeFrancesco s’est finalement imposée.

En classe LMP3, les débuts à l’épreuve de l’écurie canadienne AWA n’ont pas été de tout repos. Obligé de changer de pneus après seulement 10 minutes de course puis contraint à une pénalité pour vitesse excessive dans les puits, Orey Fidani s’est retrouvé 61ème, soit dernier, avec 3 tours de retard. Un handicap conséquent, insurmontable même dans une classe aux écarts pour le moins faibles entre les meneurs. Mais Fidani et ses équipiers Kuno Wittmer, Matt Bell et Lars Kern ont alors entamé une belle remontée pour faire gagner à la Duqueine 008 No.13 pas moins de 40 places et revenir à deux tours des meneurs de la catégorie.

Un ultime effort de Kuno Wittmer à 4 heures de la fin allait permettre à l’équipe de grimper au 4ème rang des LMP3, 18ème toutes-catégories. Hélas, à deux heures du terme, Matt Bell s’arrêtait à la chicane Le Mans, arbre de transmission cassé. S’en était fini des espoirs de podium de l’équipe AWA, classée à l’arrivée au 33ème rang, 5ème des LMP3.

La victoire en LMP3 est revenue à la Ligier JSP320 du Riley Motorsports pilotée par Felipe Fraga, Gar Robinson, Kay van Berlo et Michael Cooper. Cet équipage a dominé la catégorie et termine par ailleurs 14ème au général.

Si ces 24 Heures de Daytona 2022 ont été très animées du côté des prototypes, il y a également eu de nombreux rebondissements en GT. En GTD Pro, les Porsche 911 GT3 R ont dominé assez facilement Ferrari et Lexus, tandis que les Corvette et les nouvelles BMW M4 étaient accablées d’ennuis mécaniques.

C’est la Porsche No.9 du Pfaff Motorsports qui s’impose, devant la No.2 du KCMG Motorsports. Mathieu Jaminet (dans la No.9 Pfaff) et Laurens Vanthoor sont allés au contact une vingtaine de fois durant la dernière heure de course. Ne se faisant aucun cadeau, les deux pilotes officiels Porsche ont fini par s’accrocher à la chicane, dans le dernier tour ! Jaminet a pu continuer, pour s’en aller offrir la victoire à l’équipe canadienne et à ses équipiers Matt Campbell et Felipe Nasr, tandis que Vanthoor, parti en tête-à-queue, perdait une place au profit de la Ferrari 488 Risi Competizione d’Alessandro Pier Guidi.

En GTD, la catégorie avec le plus d’inscrits, les deux premiers tiers de course ont vu une McLaren 720S GT3 créer la surprise, occupant longuement le premier rang face aux Mercedes, Lamborghini, Porsche et Ferrari favorites. Mais à la tombée du jour, la Porsche No.16 du Wright Motorsports, pilotée par Zach Robichon, Jan Heylen, Ryan Hardwick et Richard Lietz prenait les devants pour filer vers une victoire très méritée, devant la première des Aston Martin.

Dans cette classe, le Québécois Mikaël Grenier termine 6ème avec la Mercedes du Winward Racing, l’Ontarien Roman de Angelis 9ème avec une Aston Martin de l’écurie Heart of Racing.

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