Natif de Victoria en Colombie-Britannique, Billy Foster a été l’un des premiers Canadiens à avoir couru en série IndyCar ainsi qu’en NASCAR. Né le 18 septembre 1937, Billy est un cousin du célèbre musicien, arrangeur et compositeur David Foster. Après ses études, Billy Foster a commencé à courir en stock-car en 1954 au Western Speedway de Victoria. Aux commandes d’une Ford 1934, il a remporté sa première victoire le 24 juillet et s’est classé 10ème au classement final de la piste.

En 1962, il passe à la catégorie supérieure, en Super Modifié, et gagne la Gold Cup, la Daffodil Cup et se classe premier au championnat local. Puis, il décroche le championnat d’une nouvelle série, Canadian American Modified Racing Association (C.A.M.R.A.), qui présente des courses sur la côte ouest de l’Amérique du Nord.

Deux ans plus tard, il se classe deuxième en série C.A.M.R.A. et dispute sa première course en série IndyCar/USAC le 23 août sur l’ovale de Milwaukee. Au volant d’une Flynn à moteur Offy, Foster se qualifie en 18ème place sur 26 concurrents et termine 16ème. C’est lors de cette course qu’il se lie d’amitié avec un émigré italien qui deviendra l’un des Grands du sport automobile, Mario Andretti.

En 1965, Billy Foster devient le premier Canadien à disputer les 500 milles d’Indianapolis. Le Canadien fait forte impression en qualifiant sa Vollsted-Offy de l’équipe Jim Robbins Autotron en sixième place ! Au 85ème tour de la course, le collecteur d'eau brise et provoque son abandon. Il est classé 17ème. Il réalise un autre exploit début août en terminant troisième au Atlanta International Raceway.

Cette année-là, il fait ses débuts en série NASCAR West. Au San José Speedway, il se qualifie au 18ème rang au volant de sa Plymouth 64, mais ne prend pas le départ. Puis, à Ascot Park de Gardena, il démarre en quatrième place, mais connaît des ennuis mécaniques qui le font terminer 18ème.

Début 1966, Foster participe à sa première course en Coupe NASCAR Grand National. Le 23 janvier, il se qualifie au 12ème rang pour le Motor Trend 500 présenté sur le circuit de Riverside. Au volant d’une Dodge, Foster termine la course de 185 tours en septième position devant des grands nom du stock-car comme Ned Jarrett, Bobby Allison, Mario Andretti et Richard Petty. Les experts réalisent que ce Canadien possède un véritable talent.

Fin mai, Foster est de nouveau inscrit aux 500 milles d’Indianapolis, cette fois au volant d’une Vollstedt propulsée par un moteur Ford V8. Après avoir pris le départ depuis l’extérieur de la quatrième ligne, sa voiture est tassée contre le mur et le touche, ce qui provoque un carambolage qui implique 11 bolides, dont celui de Foster.

Il dispute presque toutes les courses de la série IndyCar/USAC en 1966, récoltant une deuxième place à Atlanta et deux cinquièmes positions pour se classer neuvième au championnat.

La saison 1967 de la Coupe NASCAR Grand National commence en janvier à Augusta avant de traverser les États-Unis en direction du circuit de Riverside en Californie. Billy Foster est aux commandes d’une Dodge Charger 67 de l’écurie de Rudy Hoerr. Durant les essais libres du vendredi 20 janvier, un frein à tambour de la voiture de Foster explose quand ce dernier commence à freiner à plus de 220 km/h pour négocier le virage 9 au bout de la longue ligne droite. Un mur en béton, posé à 90 degrés au bout de ligne droite, l’attend. La voiture percute le mur du côté conducteur. L’impact est si violent que la tête et le haut du corps de Foster sortent de l’habitacle et frappent le mur, tuant instantanément le pauvre pilote.

C’est à la suite de cet accident que la NASCAR s’est intéressée à faire installer des filets de protection aux portières du côté conducteur. Ce n’est toutefois qu’en 1970, après un terrible accident survenu à Richard Petty à Darlington, que ces filets sont enfin imposés. Foster demeure à ce jour le seul Canadien à avoir perdu la vie lors d’une épreuve NASCAR.

Âgé de seulement 29 ans, Billy Foster laissait derrière lui sa femme, Beverly, et leurs trois enfants, Debra, William et Kelly. Il fut intronisé au Temple de la renommée du sport automobile de Victoria en 1984 et à celui du sport automobile canadien (CMHF) en 1993.