C’est une saison de NASCAR Pinty’s très intense qui a débuté il y a un mois au Sunset Speedway, en Ontario, et s'est poursuivie avec une course passionnante au Grand Prix de Trois-Rivières deux semaines plus tard. Le calendrier de la série canadienne de NASCAR a été comprimé en raison des restrictions dans les provinces, provoquant notamment une compression de 3 courses sur deux pistes différentes (ICAR puis l'Autodrome Chaudière) ce week-end.
Pour certains pilotes, c'est exagé, tandis que d’autres voient le côté positif de la chose. C’est le cas d’Andrew Ranger qui affirme que si les équipes auront peu de temps entre le Circuit ICAR à Mirabel, où la série s’illustrera samedi soir, et Vallée-Jonction qui accueillera les pilotes le dimanche pour deux courses, cela n'affectera pas les concurrents. « C’est certain que ça sera un week-end occupé d'autant que nous allons partir d’un circuit routier pour aller à l’Autodrome Chaudière, qui est un petit ovale » déclare le pilote de la voiture No.51 du Rick Ware Racing.
Toutefois, Ranger tire des conclusions plutôt positives à cette fin de semaine chargée : « à Vallée-Jonction il y a toujours très peu de pilotes inscrits. Surtout présentement avec la Covid et les restrictions, c’est difficile de faire voyager les gens, particulièrement les pilotes des autres provinces. En faisant deux événements en deux jours, on coupe dans les coûts de déplacement et on incite ainsi les pilotes venant d’ailleurs à rester pour l’épreuve du lendemain ».
Andrew ne nie pas que ses équipiers et lui devront livrer une course contre la montre pour se rendre à Vallée-Jonction et se préparer. « Il faut simplement vivre avec ! » lance-t-il à la blague, lui qui dit avoir toutes les cartes en main pour réussir un bon week-end : « ce n’est pas un secret que j’ai eu un début de saison difficile, j’ai eu un problème de freins au Grand Prix de Trois-Rivières et avant cela, lors de la 2ème épreuve au Sunset Speedway, une pièce à 3$ a cassé sur la voiture. Je vais donc à ICAR en pensant que je n’ai rien à perdre. C’est un petit tracé que j’aime beaucoup, la dernière fois que j’y suis allé, j’avais terminé en 2ème position ».
Les problèmes de freins inquiètent Ranger, qui a avoué que 8 autres pilotes ont eu le même genre de problème au GP3R. « Les voitures sont de plus en plus rapides, nous battons des records de piste à chaque sortie, mais les freins n’ont pas suivi l’évolution. Ce sont les mêmes freins sur nos voitures qu’en 2006. Il faudra certainement que ce problème soit réglé avant notre retour dans les rues de Toronto et de Trois-Rivières l’an prochain » souligne-t-il.
Comme le tracé d’ICAR comporte moins de lignes droites et de freinage abruptes que le circuit urbain du GP3R, Ranger ne pense pas que le problème se représentera ce samedi, mais rien n'est certain. En attendant, il sait que le championnat n’est pas perdu : « on dirait que tous les pilotes du Top 10 ont eu une malchance, il y a donc encore de l’espoir pour le titre ». Andrew Ranger se trouve au 9ème rang du championnat des pilotes présentement, avec 28 points de retard sur Raphaël Lessard, meneur présentement.
Par ailleurs, le pilote de Roxton Pond ne cache pas non plus qu’il a hâte d’être de retour à l’Autodrome Chaudière, ce dimanche pour deux courses en soirée : « c’est un ovale que j’aime beaucoup le soir, lorsque la piste devient plus froide. Car la ligne extérieure fonctionne très bien à ce moment-là. Le jour, j’ai de la difficulté à bien terminer ».
Andrew Ranger conclut cette entrevue en se disant satisfaisant de son équipe et de ses nouveaux partenaires : « je pense que nous pouvons faire des améliorations, mais sur 2 des 3 courses, nous avons été impuissants face à notre malchance. Nous avons une excellente voiture alors espérons que la chance tourne de notre côté cette fin de semaine ! ».