Début 2020, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO - organisateur des 24 Heures du Mans et du WEC), la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) et l'International Motor Sports Association (IMSA) ont annoncé leur intention de travailler main dans la main pour créer une nouvelle catégorie vedette de prototypes pour les courses d'endurance. Ainsi est né le projet de réglementation des LMH (Le Mans Hypercar) et LMDh (Le Mans & Daytona hypercar).
Les trois parties sont désormais parvenues à un accord sur les spécifications techniques de la nouvelle catégorie. Cet accord signifie que les prototypes LMH pourront participer au championnat IMSA WeatherTech SportsCar à partir de 2023. Toyota, Peugeot et Glickenhaus sont les premiers manufacturiers engagés avec des LMH cette saison en WEC. Ferrari les rejoindra en 2023 tandis qu’Acura, Audi, BMW et Porsche sont d’ores et déjà confirmés en LMDH.
Afin que tout le monde, engagée en LMH ou LMDH, parte sur un pied d’égalité, la convergence entre règlements techniques des deux catégories a été approuvé hier par le Conseil Mondial du Sport Automobile et cela va permettre à des voitures ayant des définitions techniques différentes de concourir de part et d'autre de l'Atlantique, dans le Championnat du monde d'Endurance (WC) comme dans le championnat IMSA WeatherTech SportsCar.
Cette décision du Conseil mondial fait suite à une récente réunion technique réunissant l'ACO, la FIA, l'IMSA et tous les constructeurs officiellement impliqués dans les programmes LMDh et LMH. Les parties sont parvenues à un accord visant à équilibrer les performances de ces différents types de voitures (notamment le groupe motopropulseur et la configuration à quatre roues motrices).
Les spécificités de quatre éléments techniques clés, soit montage des pneus, système d’accélération, capacité de freinage et aérodynamique, ont été convergés et approuvés par l'ACO, la FIA et l'IMSA avant d'être approuvées par le Conseil Mondial.
Cela signifie entre autres que sur les voitures à 4 roues motrices (LMH), le déploiement de la vitesse d'activation de l’accélération déterminera la Balance des Performances (BoP). Selon le type de piste, il y aura deux vitesses d'activation de la BoP (sec/humide lié au pneu monté sur la voiture). Pour les LMDh, un logiciel de contrôle limitera la contribution de la distribution électrique à la capacité de contrôle de traction.
Le règlement technique final sera développé conjointement par l'ACO, la FIA et l'IMSA. De plus, l'éligibilité d’une voiture de type LMH en IMSA nécessitera également un accord commercial individuel entre chaque constructeur et l’IMSA.
L'objectif initial partagé par l'ACO, la FIA et l'IMSA est de donner aux constructeurs la possibilité d'engager la même voiture dans les courses d'Endurance les plus prestigieuses au monde à compter de 2023, l’année d’entrée en vigueur de la classe LMDh.
Pour Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest : « Cette annonce majeure découle de notre ambition de forger un avenir commun pour l'Endurance. Nous avons travaillé ensemble pour parvenir à cet accord historique et je tiens à remercier toutes les parties prenantes. C'est une très belle nouvelle pour les équipes comme pour les fans et elle dessine un bel avenir pour l'Endurance. Les constructeurs rêvaient de pouvoir participer aux plus grandes courses d'endurance du monde avec le même modèle de voiture; ce sera désormais réalité ».
John Doonan, le président de l'IMSA, a conclu : « Ce que nous avons réalisé en tant que groupe il y a quelques semaines à Paris a le potentiel de révolutionner les courses de prototypes de voitures de sport partout dans le monde. Quelques-uns des plus grands constructeurs automobiles seront présents avec une technologie pertinente aux courses d'endurance les plus prestigieuses au monde. Collectivement, nous avons l'opportunité de nous engager avec la prochaine génération de fans de courses de voitures de sport d'endurance et d'élever notre sport au plus haut niveau. Je ne peux pas être plus fier de l'esprit de collaboration qui a prévalu entre nos représentants de l’IMSA et leurs collègues de l’ACO et la FIA, et l'ensemble de nos partenaires automobiles ».