La fin de semaine dernière avait lieu la première manche de la série Sodi World, division montréalaise. C'est sur la piste de karting de performance du Complexe ICAR que l'événement a eu lieu. Notre collaborateur René Fagnan y a participé.
René a d’ailleurs très bien tiré son épingle du jeu, remportant la manche finale dans sa catégorie et terminant 3ème dans la classe Masters (photo au podium ci-dessous). Cette fois, c'est donc à titre de pilote après une course, et non de collaborateur pour vous remémorer des grands moments du sport automobile comme il a l'habitude de rédiger sur poleposition.ca et dans Pole-Position Magazine, que René nous parle de son expérience au volant de ces machines et ces compétitions de karts de location Sodikarts.
René, tout d'abord, qu'est-ce que le Sodi World Series ?
« En tout, il y a 5 pistes au Québec qui organisent ce genre de courses avec des karts de marque Sodi, qui construit des karts de compétition et des karts de location. Environ 90 pays participent à cette série. Ce ne sont pas toujours les mêmes karts, mais ça se ressemble. Le concept est clé en main : les pilotes n’ont pas besoin d’avoir une combinaison ou un casque, la série prête les éléments nécessaires. Et pour une centaine de dollars par événement, on fait environ 40 à 50 tours de piste.»
C’est donc une série internationale ?
« Oui tout à fait, quelqu’un du Québec pourrait faire une course en France par exemple, et inscrire des points. C’est le même système de pointage partout au monde. Les meilleurs de chaque pays sont ensuite invités à une finale mondiale. »
Quel est le format des événements ?
« Ils ont lieu sur une journée et durent seulement quelques heures. On ne ruine pas son week-end et on ne dépense pas des milliers de dollars en pneus, remorque, etc. Il y a une limite de 40 participants, d’ailleurs les organisateurs ont dû refuser des pilotes lors de la dernière édition, vu la popularité de cette série. Sur piste, on retrouve deux groupes de 20 participants tirés au hasard, puis il y a les qualifications où nous partons l’un à la suite de l’autre. Ensuite, il y a deux préfinales. Nous recevons à l'issue de ces deux manches des points pour chaque position et les pilotes se retrouvent répartis entre le groupe rapide et le deuxième groupe, puis il y a les deux finales, une pour chaque groupe.»
Que penses-tu du niveau de compétition dans cette série ?
« Lors de l’événement à ICAR, 30 des 40 pilotes étaient dans la même seconde ! C’est très serré, très compétitif. Je fais du kart depuis 1984 et je pense que cette série est l’une des meilleures façons pour quelqu’un qui veut s’initier à la discipline sans trop dépenser. Les karts sont solides et bien équilibrés. De plus, nous changeons de kart à chaque séance, alors tout est vraiment égal. C’est au pilote à faire la différence en piste... et faire le moins d’erreurs possible ! Il faut noter aussi que les nouveaux pilotes qui souhaitent rejoindre la série doivent au préalable être approuvés par les organisateurs en réalisant un chrono adéquat sur un kart de location.»
Tchniquement, de quel type de karts s’agit-il ?
« Ce ne sont pas des karts de compétition comme on le voit dans les séries à moteur 2-Temps par exemple. Ils sont lourds, mais le moteur 4-Temps est puissant et il a beaucoup de couple. Le kart sous-vire beaucoup, ce qui demande un pilotage un peu différent d'un kart de compétition qui est normalement très réactif. Avec ce type de machine, il m'a fallu un peu d’ajustements. Il faut garder le plus de vitesse possible dans les virages, un peu à l'image des voitures de la Coupe Nissan Micra en circuit routier ! Certaines pistes ont des karts différents car la marque Sodi recommande un certain type de karts en fonction du tracé.»
D'autres courses auront lieu cette saison dans ce championnat SWS qui incorpore aussi la série LKMTL (Ligue de karting de Montréal). Pour plus de renseignements ou devenir éventuellement un participant, cliquez ici.