Présentée ce dimanche 30 mai dans des conditions climatiques parfaites et devant pas moins de 135 000 spectateurs garnissant les estrades de l’Indianapolis Motor Speedway, la 105ème édition des 500 milles d’Indianapolis a été remportée par le Brésilien Hélio Castroneves au terme d’une fin de course à couper le souffle.
Si les 30 premiers tours furent exempts de toute surprise, hormis le fait que la recrue néérlandaise Rinus VeeKay (Ed Carpenter Racing) prit rapidement l’ascendant sur Scott Dixon, qualifié en pole avec sa Dallara-Honda du Chip Ganassi Racing, pour mener devant Colton Herta (Andretti Autosport) et Dixon (Chip Ganassi Racing).
La première neutralisation survint au 33ème tour, lorsque Sfefan Wilson perdit le contrôle de sa Dallara-Honda du Andretti Autosport en entrant dans les puits. Cet incident chamboula la hiérarchie, alors tous les pilotes ne s’étaient pas encore arrêtés au moment de l’incident, et ruina les espoirs de victoire de Scott Dixon et Alexander Rossi, victimes d’ennuis mécaniques au moment de vouloir redémarrer leur monoplace.
À la relance, Conor Daly menait les débats et c’est lui qui a croisé le cap de la mi-course en tête. Mais au 119ème tour, Graham Rahal perdit une roue en sortant des puits, avant de traverser la piste au virage 2 et frapper le mur, ce qui provoqua la 2ème neutralisation.
Sitôt le drapeau vert redonné, c’est Hélio Castroneves qui se porta aux commandes, le temps d’un seul tour avant que Pato O’Ward ne le déborde. Le Mexicain de l’équipe McLaren ne tarda pas, à son tour, à se faire dépasser par Alex Palou. Pas de doute, cet Indy 500 s’animait enfin, après que les pilotes aient économisé pneus et carburant lors de la première moitié.
Les 75 derniers tours furent passionnants, d’autant que des pilotes qui s’étaient montrés discrets avant cela commencèrent à afficher leur capacité à l’emporter, tel le vainqueur en titre, le Japonais Takuma Sato, en tête au moment d’aborder les 50 derniers tours.
À 10 tours de la fin, Félix Rosenqvist menait devant Sato, mais ces deux pilotes allaient devoir effectuer un ultime arrêt pour ravitailler, de sorte que l’intérêt se porta sur la bataille entre Alex Palou, Hélio Castroneves, Pato O’Ward et Simon Pagenaud pour la 3ème place… qui devint la lutte pour la victoire lorsque Rosenqvist et Sato rentrèrent aux puits à 5 tours du terme.
Dans un final comme seul l’Indy 500 est capable d’offrir, Castroneves et Palou se sont échangé la commande à 3 reprises dans les 4 derniers tours, avant que le vétéran brésilien, qui en était à ses premiers 500 milles avec l’une des Dallara-Honda de l’écurie Meyer-Shank Racing, ne se porte définitivement aux commandes. Il s’impose avec 4 dixièmes de seconde d’avance sur Palou, 5 dixièmes sur Pagenaud et 9 dixièmes sur O’Ward. Ed Carpenter, Santino Ferrucci, Sage Karam, Rinus VeeKay, Juan-Pablo Montoya et Tony Kanaan ont complété le Top 10.
Castroneves rejoint ainsi au palmarès des quadruples vainqueurs de l'Indy 500 AJ Foyt, Rick Mears et Al Unser. À noter que cette édition a été ralentie par seulement deux neutralisations et que 30 des 33 pilotes au départ ont terminé (record), les trois seuls abandons étant ceux de Simona De Silvestro, Graham Rahal et Stefan Wilson, tous suite à un contact avec le mur dans les puits ou à la sortie !
Deux pilotes canadiens étaient aussi au départ de cette 6ème manche de la saison 2021 d’IndyCar, mais ils n’ont jamais figuré parmi les meneurs. Aux commandes de l’une des Dallara-Honda du Andretti Autosport, James Hinchcliffe termine 21ème, tandis que Dalton Kellett (Dallara-Chevrolet du AJ Foyt Racing) a, sans surprise, été plus discret encore, se classant 23ème à 1 tour du vainqueur. Pour le résultat complet, cliquez ici.