Max Verstappen (Red Bull-Honda) a remporté ce dimanche sa première victoire au Grand Prix de Monaco. Il a mené l’épreuve de bout en bout, sans jamais être inquiété. Le Néérlandais devance à l’arrivée la Ferrari de Carlos Sainz et la McLaren-Mercedes de Lando Norris pour former un inédit podium, représentant trois équipes différentes et exempt de tout pilote de l’équipe Mercedes. Sergio Pérez a terminé sur les talons de Norris, en 4ème place, avec la seconde Red Bull-Honda.

La tâche de Verstappen a été facilitée par l’absence sur la grille de départ du héros local Charles Leclerc. Le Monégasque n'a pas pris le départ après avoir rencontré un problème d'arbre de transmission sur sa Ferrari lors du tour de mise en grille. Leclerc avait réalisé la pole position hier avant de frapper les rails lors de son ultime tour de qualification. L’équipe Ferrari a ensuite décidé de ne pas faire sortir la voiture de Leclerc du Parc-Fermé afin de ne pas écoper d’une pénalité, mais cette tactique s’est révélée peu payante puisque la monoplace No.16 était en réalité plus endommagée que ne le laissaient supposer les constatations visuelles, et Leclerc a dû s’arrêter au bout de quelques centaines de mètres seulement.

Deuxième derrière Verstappen lors des premiers tours, Valtteri Bottas a été le seul abandon de cette course, si l’on excepte Leclerc qui n’a pas officiellement démarré l’épreuve. Le pilote Mercedes a dû renoncer lors de son arrêt aux puits, sa roue avant-droite ne parvenant pas à être retirée par les mécaniciens. Un incident pour le moins rarissime en Formule 1, qui vient augmenter un peu plus la frustration dans le clan de l’équipe championne du monde, incapable de rivaliser avec Red Bull ce week-end, ni même avec Ferrari et McLaren !

Témoin de cette contre-performance, la 7ème place finale de Lewis Hamilton, incapable de dépasser Pierre Gasly (6ème avec son AlphaTauri-Honda) et Sebastian Vettel (5ème avec son Aston Martin). Pour Vettel en revanche, ce premier Top 5 sous les couleurs Aston Martin est excellent pour le moral.

Sebastian a aussi devancé tout au long du week-end son coéquipier, le Québécois Lance Stroll. Malgré tout, Lance a fait une belle course. Il aurait pu tout perdre lors d’un léger contact avec le rail (au même endroit que Leclerc hier) mais sa voiture n’a pas été endommagée et il a été en mesure de terminer 8ème après être parti 13ème. Gagner 5 positions à Monaco, c’est loin d’être anodin ! Il a terminé devant l’Alpine-Renault d’Esteban Ocon, tandis que Antonio Giovinazzi a offert à Alfa Romeo son premier point de la saison, se classant 10ème.

Si ce Grand Prix relance l’intérêt du championnat, côté spectacle il fut davantage une procession qu’une course, sans le moindre dépassement pour une position directe tout au long des 78 tours. Mais Monaco reste Monaco, un circuit urbain temporaire étroit, sinueux, majestueux par son environnement mais peu adapté aux dépassements en F1. Et, paradoxe de cela, en s’imposant à une vitesse moyenne de 157,8 km/h, Max Verstappen est devenu du même coup le vainqueur du Grand Prix de Monaco le plus rapide de l’histoire.

Pour Verstappen, c’est sa 12ème victoire en F1, sa 1ère à Monaco et son 47ème podium en Championnat du monde. Plus important dans l’optique du titre mondial qu’il dispute à Lewis Hamilton, il s’empare pour la première fois de sa carrière de la commande du championnat, 4 points devant son rival britannique. À noter aussi que 8 équipes différentes forment le Top 10, seules Red Bull Racing et Aston Martin voient leurs deux pilotes marquer des points.

Quant au second canadien au départ, le Torontois Nicholas Latifi, il a disputé une course régulière, terminant 15ème derrière son coéquipier de chez Williams, George Russell, et Fernando Alonso (13ème), très loin en performances de son coéquipier de chez Alpine (Ocon). Pour le classement complet, cliquez ici. Pour les meilleurs moments en images, voyez le vidéo ci-dessous.

Le prochain Grand Prix aura lieu dans deux semaines en Azerbaïdjan, sur un autre tracé urbain, celui de Bakou.