Cynthia Dorais a grandi sur le bord des pistes de karting. En effet, depuis son plus jeune âge elle a suivi son père, Bruno Dorais, photographe bien connu dans le milieu, qui lui a communiqué sa passion. De fil en aiguille, Cynthia s’est fait une place de choix dans le sport; passant d’aide à la cantine à la gestion du chronométrage en karting, puis directrice adjointe du comité du protocole au Grand Prix de Trois-Rivières. À l'image de pilotes en piste, on peut dire qu'elle a ainsi gradué en circuit routier ces dernières années, dans son champ de compétences.
« J’avais six ans lorsque mon père m’amenait à SH Karting » se rappelle Cynthia. « J’étampais les coupons du karting de location pour aider l’ancienne propriétaire, Nicole. Vers l’âge de 6 ans, j’aidais à servir les cafés et les chocolats chauds à la cantine, j’ai fait ça jusqu’à l’âge de 11 ans à peu près » ajoute-t-elle. C’est à ce moment-là que son rôle est devenu beaucoup plus important : « Sacha, le propriétaire de SH Karting, m’a demandé d’occuper le rôle de "runner’" c’est à dire la personne en charge de transporter les feuilles de résultats pour les faire signer par le commissaire de course. J’ai fait cela jusqu’à mes 17 ans. J’étais donc assise à côté de la responsable du chronométrage qui m’a appris comment le système fonctionne. J’étais passionnée par cela, j’ai appris rapidement ».
Par la suite, Cynthia Dorais a passé deux ans à s’occuper du chronométrage lors des courses clubs à SH Karting. « Il n’y avait pas beaucoup de pilotes alors j’ai pu bien apprendre sans stress. Après cela, j’ai travaillé pour la Coupe de Montréal et la Coupe du Québec, puis j’ai aidé l’APKLQ, l'un des organismes gérant des séries de karting » souligne Cynthia.
À travers ses responsabilités en karting, elle a rencontré Denys Beaudin à l’été 2013 : « il m’a approché pour faire partie du comité du protocole au Grand Prix de Trois-Rivières. Avec les années, j’ai monté les échelons et je suis devenue directrice adjointe du comité. Les responsabilités se sont également ajoutées : nous nous occupons des deux podiums, des trophées, des chèques, de la mascotte, etc. C'est un travail dans l'ombre mais c’est beaucoup de gestion et nous agrandissons l’équipe chaque année ».
C'est en 2016 que Cynthia a eu l’opportunité de mettre le pied dans l’étrier du Grand Prix du Canada de Formule 1. « J’ai travaillé à l’accréditation et j’ai adoré ce poste, car j’ai pu profiter des courses le week-end, c’était le meilleur des deux mondes ! En 2019, j’ai eu la chance de travailler à l’accréditation et d’être officielle dans la ligne des puits au circuit Gilles-Villeneuve. Ces trois jours condensés m’ont fait voir le sport automobile sous un nouvel angle. C’est aussi la place où j’ai le plus appris en peu de temps. Cette expérience m’a fait voir l’importance du rôle d’officiel de course » explique-t-elle.
Maintenant qu’elle a baigné dans le milieu du circuit routier, elle aimerait y poursuivre son implication : « le karting a été la meilleure école et occupe une grande place dans ma vie, mais j’apprécie mon évolution en circuit routier » explique Cynthia qui, depuis l'an dernier a ajouté une autre implication, avec Pole-Position Magazine, lors des principaux événements canadiens de sport automobile. Elle est ainsi devenue la coordonnatrice des photographes, entre autres responsabilités. Elle avoue toutefois avoir encore un autre défi à relever : « mon but est de travailler dans une équipe de course et d'accompagner son personnel toute l’année. J’excelle dans tout ce qui concerne la gestion, la tenue de dossiers, commander des pièces, voire même un peu de comptabilité !» Chose certaine, Cynthia ne désire pas devenir photographe comme son père, mais plutôt forger son propre chemin dans l'univers de la course.
Pour l’instant, Cynthia Dorais a un travail à temps plein bien loin des réalités du sport automobile : elle occupe le poste d’agente d’administration au CLSC de Châteauguay.