La Coupe Nissan Sentra qui va débuter en mai prochain attire de nombreux pilotes. Selon les rumeurs, plus d'une vingtaine de concurrents sont déjà sur les rangs pour acquérir cette nouvelle voiture, à trois mois de l'ouverture de la saison. Des pilotes venus de la Coupe Nissan Micra bien sûr mais également des nouveaux venus ou encore des jeunes qui effectuent leur retour après avoir essayé la Coupe Micra. C’est le cas de Simon Charbonneau, un pilote issu du karting qui cherchait à faire un retour en circuit routier et qui a trouvé dans cette nouvelle plateforme canadienne de sport automobile une porte d'entrée à son goût.
Si vous avez suivi la Coupe Nissan Micra lors des dernières saisons, son nom vous dit peut-être quelque chose. Simon avait en effet participé à la Classique d’automne, au Circuit Mont-Tremblant en 2017 (photo ci-dessus). Une expérience compliquée alors qu'il avait été victime d'un accrochage lors de la première course, ce qui l'avait contraint à abandonner et endommagé sa voiture, l’empêchant de bien performer le reste du week-end.
Pour le pilote de 32 ans, la Coupe Nissan Sentra sera abordée avec une toute motivation... et beaucoup plus d'ambition ! Simon Charbonneau se dit en effet déterminé à remporter le premier titre de la série, ou à tout le moins terminer dans le Top 3. « Terminer en dehors du Top 3 est impensable » a lancé Simon lors de notre discussion. Le ton est donné...
Originaire de Laval, il a débuté en karting en 2003, dans la classe Honda Light 4-Temps Senior. « J’ai terminé en 5ème position au championnat la première année, puis en 3ème l’année suivante et j’ai décroché le titre de la Coupe de Montréal en 2005 » indique-t-il. Simon a évolué dans la discipline avec l’équipe SH Karting avant de graduer en monoplace : « Je voulais aller rouler en Formule BMW en Europe, à l’époque c’était la série à laquelle participer pour attirer l’attention de recruteurs de Formule 1. J’ai donc fait mon cours chez Jim Russell en F2000. Cependant, c’était 500 000$ pour disputer une saison en Formule BMW et je n’avais pas ce budget. J’ai donc pris une pause de la course automobile, car rester en karting ne m’intéressait plus, je voulais passer à autre chose ».
Les années ont passé, et un retour en compétition est toujours resté dans la tête de Charbonneau. « J’avais pensé faire la série Honda/Michelin, mais elle s'est arrêté. Puis j’ai voulu embarquer en Coupe Nissan Micra lorsque la série a débuté, mais l’entreprise familiale n’était pas prête à absorber le coût d'une saison. J’ai donc seulement disputé un événement en 2017 avec l'équipe d'Alain Demers. Pour moi, c'était un peu un retour aux sources car c’est lui qui m’avait fait débuter en karting ! Lors des essais, j’ai fait le 10ème temps avec la Micra No.41, ce qui était relativement bien pour un nouveau venu dans une série aussi compétitive » souligne Simon, qui ajoute : « J'étais habitué aux monoplaces et au karting. La Micra représente un pilotage très différent, mais c'est amusant à piloter, tout spécialement l’effet de la suspension. J’aime aussi d'être dans une série où toutes les autos sont pareilles. Hélas, je n'ai pas pu faire la saison 2018 comme je l'avais espéré, faute de financement ».
Patient, Simon Charbonneau a attendu qu'une meilleure opportunité se présente et elle est arrivée cet hiver avec l'annonce de la création de la Coupe Nissan Sentra. « J’étudiais la possibilité d'aller dans d’autres séries, mais la Sentra m’a allumé ! » déclare le pilote québécois. Il sera donc en piste pour une saison complète cette année. « Je pensais que Complexe Auto Plus, notre entreprise familiale, allait devoir assumer les coûts, mais j’ai trouvé un commanditaire majeur, les transports Transgestion. Si je fais mes preuves en Sentra, j’aimerais monter en NASCAR Pinty’s avec leur aide » indique Simon Charbonneau, qui est par ailleurs copropriétaire et directeur général de Complexe Auto Plus, qui appartient également à son père. Cela fait maintenant 7 ans que le concessionnaire d’autos usagées est en opération à Saint-Jérôme.