Le pilote québécois Mikaël Grenier s’est illustré lors des 24 Heures de Daytona qui se tenaient en fin de semaine dernière (voir tous nos articles à ce sujet les jours derniers sur poleposition.ca), terminant deuxième de la classe GTD avec ses équipiers du Sun Energy 1 Racing.
Grenier, originaire de Stoneham, était de retour avec cette écurie et sa Mercedes AMG GT3 No.75, pour cette très disputée et spectaculaire manche d'ouverture 2021 de la série IMSA WeatherTech SportsCar Championship. Kenny Habul, propriétaire de l’écurie, était le seul pilote bronze d'un équipage où évoluaient aussi les professionnels que sont Luca Stolz, Raffaele Marciello et Grenier bien sûr.
Kenny Habul, qui a pris le départ, s’élançait de la 10ème position des GTD pour cette édition des 24 Heures de Daytona. La position de départ avait été déterminée lors de la course qualificative de 100 minutes lors du Roar, la fin de semaine précédente. 24 heures plus tard, la Mercedes No.75 croisait l'arrivée au deuxième rang de sa classe au terme d’une course presque parfaite, derrière une autre AMG GT3, celle du Winward Racing, qui en était à sa première participation à l'événement. « Nous sommes très contents, nous avons exécuté la course comme nous le voulions » nous confie Mikaël Grenier. « Nous n’avons pas eu de pénalité, pas d’erreurs et Kenny a effectué une course parfaite; il n’a pas perdu de tour dans aucun de ses relais » ajoute-t-il.
Mikaël poursuit en indiquant qu’il s’agit tout de même d’une 2ème position... amère ! « C’est certain que nous sommes heureux du résultat, mais terminer si proche de la victoire est toujours un peu frustrant. Par contre, nous n’avions pas la vitesse pour faire compétition à l’autre Mercedes. Durant la course, nous avons eu quelques contacts qui ont compromis l’appui aérodynamique et qui nous ont nui en ligne droite. À Daytona, ça fait mal quand tu perds un peu de vitesse de pointe ! De plus, l’autre voiture avait de meilleurs ajustements, et pas de pilote bronze dans leur équipage. Ceci dit, je suis fier de Kenny, et il peut être fier de lui-même, il a très bien piloté » précise Grenier.
Il nous explique le détail de sa course : « J’ai fait quatre relais durant l’épreuve, j’ai donc roulé un peu plus de 6 heures. J’ai piloté au début de la nuit puis le matin. Ce n’est pas très difficile de piloter la nuit à Daytona car le tracé est très bien éclairé, la concentration n’est donc pas un défi comme à Spa-Francorchamps par exemple, où il fait noir presque partout sur le tracé. Je suis également heureux qu’il n’ait pas plu lors de la course ! ».
En décembre dernier, Grenier a appris qu’il ne retournerait pas en Europe au sein de l’écurie Emil Frey qui l’engageait depuis quelques saisons et avec qui il avait participé au GT World Challenge Europe l'an dernier, sur une Lamborghini Huracan GT3. Il semble toutefois assuré que l'équipe Sun Energy 1 va s'engager dans d'autres courses IMSA et lui proposera de faire partie de l'aventure. « C’est certain que nous allons faire plusieurs courses ensemble, mais je ne connais pas encore le calendrier » de dire Mikaël. « Les épreuves d'Endurance (Daytona, Sebring, Watkins Glen et le Petit Le Mans) sont dans la mire, mais ce n’est pas confirmé. Toutefois, toutes les courses que l’écurie fera, je serai engagé avec eux » souligne-t-il.
Pilote très expérimenté dans les voitures GT3, Mikaël Grenier voit évidemment d'un bon oeil le remplacement de la classe GTLM par le GTD PRO l'an prochain, dans la série IMSA WeatherTech SportsCar. Il nous confie que, « c’est une très bonne idée ! Ça va ressembler à ce que qui se passe en Europe : classes Pro et Pro-Am. Même le DTM est rendu avec des GT3 car cette classe a une bonne philosophie. Ce sont de belles voitures, avec plusieurs manufacturiers qui peuvent s’impliquer et des budgets plus raisonnables qu’en GTLM ou dans le règlement DTM d'autrefois ».
Chose certaine, Mikaël et son équipe ne sont pas passés inaperçus à Daytona le week-end dernier. En effet, en plus de piloter une voiture bleu chrome ornée d'un design de flammes, les équipiers avaient un habit qui rappelait les couleurs de la voiture. Le clou du spectacle a toutefois été les cheveux teints en bleu des quatre pilotes (photo ci-dessous, sur le podium). Nous les avons affectueusement surnommés les Schtroumpfs de Daytona !