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Les prototypes Cadillac dominent le début de course à Daytona; frayeur au départ pour Bruno Spengler

Les prototypes Cadillac dominent le début de course à Daytona; frayeur au départ pour Bruno Spengler

Samedi 30 janvier 2021 par Didier Schraenen
Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

Crédit photo: Michael Levitt / LAT Images

L’édition 2021 des 24 Heures de Daytona est en cours et si les deux premières heures de course ont été dominées par les prototypes Cadillac DPi, emmenées par la No.31 du Brésilien Felipe Nasr (Action Express Racing), le départ a été marqué par un petit incident au sein du peloton des voitures GT, impliquant l’un des deux pilotes québécois inscrit : Bruno Spengler.

Peut-être averti une fraction trop tôt par son équipe que le vert était donné ou encore parce que les Corvette formant la première ligne se sont élancées très lentement, Spengler (BMW M8 GTE) a heurté l’arrière de la Porsche 911 RSR de Kévin Estre, envoyant celle-ci contre la Ferrari 488 GTE d’Alessandro Pier Guidi. La Ferrari a pu poursuivre sa course sans ennui, contrairement à la Porsche qui a perdu 14 tours aux puits pour réparations. Spengler fut jugé responsable de l’incident par les officiels qui lui ont infligé une pénalité de passage par la ligne des puits. Après 90 minutes de course, Bruno était toutefois revenu dans le Top 20 général, 5ème des GTLM, au moment de céder le volant à son équipier Philipp Eng.

Expérimenté, le pilote québécois d’origine alsacienne a l’habitude des grandes courses d’Endurance même si le grand public le connaît surtout pour son passage en DTM. Rappelons que c’est à l’occasion du retour de la marque de Munich en DTM en 2012 que Spengler remportait son premier titre dans cette discipline après sept ans chez Mercedes, où il avait été vice-champion à deux reprises et toujours terminé dans le Top 5 au championnat à l’exception de son année recrue.

Pour Bruno, que nous avons pris plaisir à revoir dans le paddock de Daytona pour une longue entrevue vidéo qui vous sera présentée très bientôt sur poleposition.ca en collaboration avec festidrag.tv, ses plus beaux souvenirs en course concernent justement le DTM. Il nous parle alors de son championnat gagné en 2012 mais aussi de ses 5 victoires au Norisring, le circuit urbain temporaire de Nüremberg, où l’omniprésence des murs de béton n’effraie en rien le Québécois. Serait-ce à cause de son implication dans l’entreprise SpenglerS, un fabriquant de murs de protection en béton pour les routes et les circuits ?

Après 15 ans de DTM où il a été une méga-vedette auprès des fans européens et surtout allemands, on a demandé à Bruno Spengler de faire la saison en IMSA en 2020. Une expérience qu’il a adorée : « Ça m’a permis de découvrir plein de nouveaux circuits, comme Road America et Laguna Seca, mais mon préféré a été celui de Road Atlanta ! » Sans doute parce que c’est là qu’il a remporté sa première victoire en GTLM en Amérique.

Ses débuts en IMSA remontent en 2015, à Daytona, alors qu’il était monté sur le podium en 2ème place avec Bill Auberlen, Augusto Farfus et Dirk Werner. Le quatuor de BMW avait même fini 5ème au général. Spengler a aussi terminé 2ème l’année suivante à Sebring, avec Auberlen et Werner. Il recherche toujours une première victoire à Daytona : « C’est une des plus prestigieuses épreuves d’endurance au monde, j’aimerais beaucoup gagner ici ».

Le programme 2021 de Bruno ne se résumera pas seulement aux 4 épreuves auxquelles l’équipe Rahal-Letterman-Lanigan est inscrite en IMSA. « Je vais participer aussi aux quatre courses du championnat GT d’endurance en Italie cette année » précise-t-il, dans l’attente de retrouver, souhaitons-lui, un programme plus complet en 2022.

Bruno travaille parallèlement à la mise au point de la nouvelle BMW M4 de GT3. À bientôt 38 ans, il n’est pas près d’arrêter : « Je suis très en forme et il me reste encore de belles années ».

Mais il n’y a pas que la course dans sa vie. Bruno Spengler sera papa dans quelques mois. Ce sera un garçon. Un futur pilote automobile ? « Peut-être… En tout cas je ne le pousserai pas, mais si c’est ce qu’il veut faire, alors je l’aiderai sûrement » nous confie-t-il.

Le bonhomme est sympathique et motivé. Pas étonnant qu’il soit toujours avec BMW, qui vise une nouvelle victoire en GTLM ce week-end à Daytona. Et si le début de course s’est mal passé pour Bruno et ses équipiers, rien n’est encore joué et les rebondissements s’annoncent nombreux. À date, ce sont surtout des erreurs de pilotage de concurrents de prototypes LMP2 et LMP3 qui ont créé les premières neutralisations et incidents, qui se sont accumulés depuis le départ. Mais il reste un peu moins de… 22 heures à disputer !