Ça fait maintenant une bonne dizaine d’années que je couvre les 24 Heures de Daytona pour Pole-Position. J’ai vu au fil des ans l’accroissement de la foule et plusieurs changements de noms, de classes et de façons de faire. Cette année, il y a eu plusieurs bouleversements dans les équipes et chez les pilotes. Mais encore une fois, une belle brochette de gros noms du sport motorisé se sont joints aux concurrents réguliers des séries de l’IMSA, le WeatherTech SportsCar en tête, sans oublier les autres séries.
Et alors qu’on avait vu souvent le Ferrari Challenge en course de soutien de la classique floridienne, cette année on accueille pour la première fois la Mazda MX-5 Cup. Ils sont 23 pilotes en piste, au volant de Miata identiques avec un son strident, voire même irritant. Mais quel spectacle ! La première de deux épreuves avait lieu hier en fin de journée et ces pilotes, des fous furieux au talent incroyable, ont offert une course très serrée sans de ridicules accrochages. De véritables funambules aux manœuvres chirurgicales. Les écarts entre les voitures se calculent en centimètres... À mettre sur votre liste des courses à voir ! La seconde course de cette série a lieu ce matin.
Mais la série Mazda MX-5 n’est pas la seule invitée surprise cette année. Il y a aussi la Covid-19 qui se fait sentir. Pour le public, le port du masque et la distanciation recommandée de deux mètres sont les mesures à suivre. Si vous campez, comme c’est le cas pour moi, vous devez signer une renonciation à toutes poursuites si vous attrapez la Covid dans l’enceinte du Daytona International Speedway.
Au niveau de l’achalandage, il y a quelques places vides dans les stationnements de motorisés, mais elles sont toutes vendues. En effet, plusieurs tiennent à les garder même s’ils n’ont pas fait le déplacement à cette édition 2021 car ils désirent maintenir leur priorité et le rabais qui s’y rattache lorsqu’on renouvelle chaque année.
Autre nouveauté : les tentes sont interdites… Allez savoir pourquoi si ce n’est que ce soit lié avec le fait que les douches ne sont pas opérationnelles. De toute façon, Daytona est frappé par un front froid, il a fait 4 degrés la nuit dernière, mais heureusement il devrait y avoir une légère hausse des températures pour les 24 Heures ce week-end.
Parlant température, parfois on prend la vôtre, parfois non. Ce qui est décevant pour les amateurs c’est que les garages et la ligne des puits avant la course ne sont pas ouverts au public cette année. Fini les dizaines de milliers de fans entourant voitures et pilotes dans une atmosphère qui avait fait frémir Fernando Alonso il y a quelques années.
Le nombre de journalistes et de photographes est aussi très restreint. Et là encore, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne sans que l’on comprenne nécessairement pourquoi. Certains ont des accréditations qui ne leur permettent même pas d’avoir accès à la salle de presse, pas plus qu’aux puits et aux garages. Pas facile de faire son boulot dans de telles conditions !
Pour les équipes, le protocole est très strict. Tous les membres, pilotes inclus, doivent passer par une station de détection à l’extérieur du Speedway, près de l’ancien tunnel au coin 4. Ce tunnel donne accès à la zone des garages où les personnes dûment accréditées peuvent circuler. Lors du passage dans cette station de détection, on prend votre température et on s’assure que vous porterez bien le masque sur la bouche et le nez en tout temps, sous peine d’expulsion.
Les équipes prennent également la Covid très aux sérieux. Celle de Kuno Wittmer lui a même interdit de donner la moindre entrevue à quiconque n’était pas passé par la station de détection. Extrême que tout cela ? C’est peut-être à ce prix que la course peut avoir lieu avec autant de concurrents internationaux.
Ce vendredi, outre la seconde course des Mazda MX-5, l’événement de la journée sera assurément l’épreuve de l’IMSA Michelin Pilot Challenge, entre 13h35 et 17h35.