Meneur de l’édition 2021 du Rallye-Raid Dakar depuis la deuxième étape lundi dernier, Stéphane Peterhansel (Mini) n’avait cependant pas encore gagné la moindre spéciale. C’est désormais chose faite alors que le pilote français et son co-pilote Édouard Boulanger ont remporté aujourd’hui la 9ème étape qui était constituée d’une boucle de 465 km autour de la ville de Neom, à l’extrême nord-ouest de l’Arabie Saoudite.
Peterhansel a ainsi remporté sa 81ème victoire d’étape dans sa carrière au Dakar. Il s’impose devant les deux Toyota de Nasser Al-Attiyah, relégué à 12 minutes, et Giniel De Villiers (à 12'19"). Cette avance importante permet à Peterhansel/Boulanger de prendre leurs distances sur Al-Attiyah/Baumel au classement général de la catégorie auto. Désormais 17'50" séparent les meneurs de leurs plus proches poursuivants, à trois étapes de l'arrivée à Jeddah.
Pour Stéphane Peterhansel, cette 81ème victoire d’étape au Dakar, la 48ème dans la catégorie auto, s’est déroulée dans un décor enchanteur, alors que la péninsule arabique avait sorti ses plus beaux atours pour l'occasion, entre dunes de sable et plages idylliques sur les bords de la mer Rouge. Le pilote Mini n’a pas pris le temps d’admirer le paysage, il a entièrement dominé l’étape, sa victoire étant seulement mise en péril par la pointe de vitesse de Mathieu Serradori (Century), longtemps à la lutte avec Perterhansel pour la victoire d’étape avant de rencontrer des ennuis mécaniques dans les derniers kilomètres.
« Il y avait de tout » souligne le vainqueur du jour en parlant des difficultés du terrain. « On s’en est rendu compte dès le début et on s’est calmé parce qu’il y avait beaucoup de cailloux et on voulait éviter les crevaisons, sinon ça n’allait pas tenir. On a rattrapé Carlos Sainz qui avait crevé, on a rattrapé Nasser Al-Attiyah qui avait crevé. On s’est appliqué à rouler propre. C’est une vraie journée Dakar où il n’y a pas uniquement la vitesse qui compte, il y a la gestion des kilomètres, de la mécanique, des pneus… Un peu ce qu’on pouvait connaître autrefois en Afrique. Il faut avoir les nerfs solides, perdre du temps pour essayer d’en gagner plus tard » a ajouté Peterhansel.
Le duel entre lui et son plus grand rival Nasser Al-Attiyah tourne donc pour le moment à son avantage, mais le rallye n’est pas fini. Le Qatari a connu quelques difficultés lors de cette neuvième étape, avec des erreurs de parcours et des crevaisons successives sur les passages les plus accidentés. Le quadruple vainqueur du Dakar voit son rival français prendre le large au classement général tandis que le Sud-Africain Giniel De Villiers s’est lui, classé sur la troisième marche du podium à Neom à un cheveu de son coéquipier.
Al-Attiyah s'est montré fataliste à l'arrivée mais a tenu à rester optimiste : « Nous avons eu trois crevaisons et nous n’avions plus de roue de secours donc nous avons baissé le rythme. Stéphane nous a dépassés, mais que pouvions nous faire ? Je ne suis pas déçu, c’est la vie, j’ai fait de mon mieux et je suis à l’arrivée. Mais tout reste possible ».
Yazeed Al-Rajhi (Toyota) termine cette étape en 4ème position, devant le Sud-Africain Brian Baragwanath (Century). Le pilote tchèque de WRC, Martin Prokop (Benzina Orlen) complète le Top 6 du jour, mais à plus d’un quart d’heure de Peterhansel.
Pour Carlos Sainz, la 12ème place aujourd’hui, à 22’30" des vainqueurs, vient un peu plus encore diminuer ses chances de victoire. Le lauréat 2020 a d’abord été victime d’une crevaison, puis il a ensuite dû s'arrêter plus longuement pour tenter de réparer le système de frein de sa Mini. Son retard au classement général dépasse maintenant l’heure (1h02’25") mais il conserve malgré tout la troisième place. Pour le classement complet de l’étape et au général, cliquez ici.