Les organisateurs du Championnat du monde de Formule 1 ont annoncé aujourd’hui que les 10 équipes inscrites ont accepté les nouveaux accords Concorde, qui définissent les conditions dans lesquelles les équipes concourront en F1 jusqu'en 2025.
Précisons que si ces accords portent ce nom, c’est parce que leur toute première version, qui date de 1981, avaient été ratifiés au siège social de la FIA, qui se trouve Place de la Concorde à Paris. D’où le nom choisi à l’époque, et qui est demeuré depuis. Ces accords sont indispensables à la stabilité de la F1 car, pour avoir le droit de participer à une saison, chaque équipe doit les avoir signés.
Ce qui a été officialisé aujourd’hui couvrira la période allant de 2021 à 2025 et c’est le premier renouvellement conclu par les nouveaux propriétaires de la discipline, Liberty Media. Ferrari, Williams et McLaren ont annoncé qu'ils avaient ratifié l’accord - qui demeure confidentiel - mardi après-midi, tandis que les dirigeants de la F1 ont confirmé ce mercredi que les sept équipes restantes, incluant donc Mercedes qui semblait encore hésiter le week-end dernier au Grand Prix d’Espagne, avaient également accepté les nouvelles conditions.
L'annonce officielle de la Formule 1 à ce sujet déclare que, « l'accord garantira l'avenir durable à long terme de la Formule 1 et combiné avec la nouvelle réglementation annoncée en octobre 2019 et entrant en vigueur en 2022, il réduira les disparités financières entre les équipes. Cela aidera à uniformiser les règles, créant des courses plus intéressantes sur la piste, ce que nos fans veulent voir davantage. Nous attirerons ainsi plus de fans dans notre sport, au profit de chaque équipe, et continuerons à augmenter la croissance mondiale de la Formule 1 ».
Le PDG de la F1, Chase Carey, a de son côté déclaré que le nouvel accord, « créerait un environnement à la fois plus équitable financièrement et comblerait les écarts entre les équipes ». Il a ajouté : « cette année a été sans précédent pour le monde et nous sommes fiers que la Formule 1 se soit réunie ces derniers mois pour reprendre la course en toute sécurité. Nous avons dit plus tôt dans l'année qu'en raison de la nature changeante de la pandémie, les nouveaux accords Concorde prendraient plus de temps pour se mettre en place et nous sommes heureux de voir que nous avons pu parvenir à un accord entre les dix équipes sur les plans à long terme, sur l'avenir de notre sport ».
Si l’objectif de ces nouveaux accords était de réduire les coûts et les disparités entre les équipes de haut niveau et les autres, il semble toutefois que Ferrari ait gardé certains privilèges que l’on peut qualifier d’historiques par rapport aux autres équipes. Mais comme ces accords demeurent secrets, il est difficile de savoir précisément ce dont il s’agit. Jean Todt, le président de la FIA, a ajouté au sujet de ces accords désormais signés : « la conclusion des nouveaux accords Concorde entre la FIA, la Formule 1 et les dix équipes actuelles assure un avenir stable au Championnat du monde de Formule 1. Au cours de ses 70 ans d'histoire, la Formule 1 s'est développée à un rythme remarquable, repoussant les limites de la sécurité, de la technologie et de la compétition à leurs limites absolues, et confirme aujourd'hui qu'un nouveau chapitre passionnant de cette histoire est sur le point de commencer ».
Outre l’aspect réglementaire et les futurs plafonds budgétaires, un important volet des accords Concorde concerne l’aspect commercial de la F1. Cela inclut la manière dont les revenus télévisés et les prix en argent de la F1 (selon les points marqués l’année précédente au championnat des manufacturiers) sont distribués. C’est vraisemblablement ce point qui a été le plus difficile à négocier, les grandes équipes comme Mercedes et Ferrari n’étant évidemment pas très favorables au fait que plus d’argent soit donné aux équipes de milieu et fond de grille, selon la nouvelle répartition des montants par points marqués.
Avec désormais les 10 équipes actuelles confirmées pour les 5 prochaines années, la réglementation qui entrera en vigueur en 2022 en plus du plafond budgétaire, la Formule 1 peut enfin aborder l’avenir avec davantage de sérénité. Pour les fans enfin, c’est la garantie que les équipes Mercedes et Haas, dont les rumeurs faisaient état d’un possible départ, seront encore là jusqu’à 20205 au moins.