Coéquipier depuis 2019 du Québécois Lance Stroll au sein de l’écurie Racing Point, Sergio Pérez est coutumier de voir son nom faire partie des rumeurs d’une saison à l’autre en Formule 1. Le Mexicain, qui participe cette année à sa dixième campagne en Formule 1, a généralement signé des contrats d'un an tout au long de sa carrière. Mais depuis l’an dernier, les choses auraient dû être différentes, Pérez ayant signé une prolongation de contrat avec Racing Point de trois ans, pour ainsi faire partie de l’équipe canadienne jusqu'à la fin de 2022.
Si cet accord va à son terme, il aura passé pas moins de neuf saisons avec la même équipe, qui s’appelait autrefois Force India. Un record en Formule 1 ! Mais la disponibilité d'un certain quadruple champion du monde, sous la forme de Sebastian Vettel, et de nouvelles ambitions pour l’équipe de Lawrence Stroll et ses partenaires, qui se prépare à devenir Aston Martin Racing en 2021, sont venus assombrir les projets de Pérez.
Le week-end dernier, le Grand Prix de Hongrie n’a pas été une très bonne course pour lui. Sur piste tout d’abord, alors que Lance Stroll l’a dominé aux qualifications comme en course, et en-dehors, le Mexicain étant bombardé de questions sur son avenir lors des conférences de presse. Cette pression a-t-elle eu un impact sur sa course, alors qu’il a rapporté s’être senti étourdi en pilotant et souffrant de douleurs au cou ? Difficile à dire.
Officiellement, Sergio Pérez et Lance Stroll ont tous deux des contrats pour les saisons 2021 et 2022. Mais selon le site officiel de la Formule 1, Sebastian Vettel se serait vu proposer un contrat pour devenir coéquipier de Stroll la saison prochaine. L'Allemand devrait prendre un peu de temps pour réfléchir, et surtout laisser passer la date du 31 juillet qui serait, selon d’autres sources, la limite pour Racing Point pour mettre fin au contrat d’un de ses pilotes et lui verser un dédit. On parle de 10 millions de dollars US dans le cas de Pérez, qui apporte par ailleurs à l’équipe la commandite de plusieurs partenaires mexicains.
Malgré sa loyauté impressionnante envers l’équipe et le fait qu’il soit le plus expérimenté des deux pilotes, il semble exclu que ce soit Lance Sroll qui change d’équipe si Vettel venait à rejoindre Racing Point. Pérez a par ailleurs beaucoup d’expérience, des commanditaires fidèles, et ces deux éléments peuvent intéresser plusieurs équipes.
À Budapest le week-end dernier, Pérez a indiqué avoir été contacté par une équipe de F1, sans nommer laquelle. Beaucoup ont pensé à la structure américaine Haas mais, politiquement, il serait sans doute compliqué imaginer des compagnies mexicaines faire un chèque à une équipe américaine dans le climat actuel entre les deux pays. Une autre hypothèse, évoquée là encore par un chronique du site officiel de la F1, serait qu'Alfa Romeo s'intéresse fortement au Mexicain.
Dans le fond, ce serait un retour dans l'équipe, alors que Sergio Pérez avait déjà piloté pour cette écurie au temps où elle s’appelait Sauber. C’était lors de ses débuts en F1 et ses performances à l’époque l’avaient révélé aux yeux de tous, notamment lors d’une remarquable course qui l’avait vu finir à la deuxième place du Grand Prix de Malaisie 2012.
Avec l'un des deux sièges Alfa Romeo présentement réservés à un pilote de l'académie Ferrari, Antonio Giovinazzi semble parti pour conserver son poste l’an prochain. Par contre, le contrat de Kimi Räikkönen (photo ci-dessus) arrive à échéance à la fin de la saison. Âgé de 41 ans et aux commandes d’une voiture manquant franchement de compétitivité cette année, on peut craindre que la motivation du taciturne finlandais finisse par tomber au point d’envisager la retraite de la F1.
Pour Alfa Romeo, recruter quelqu'un comme Perez serait une bonne option. Non seulement il connaît bien l'équipe, mais ses qualités de metteur au point sont unanimement reconnues. Un élément dont Alfa Romeo a cruellement besoin.
De plus, contrairement à Haas, Alfa Romeo est amenée à progresser dans la hiérarchie. Certes, certains affirment que le gérant de Pérez, Julian Jakobi, a déjà eu des entretiens avec l'équipe américaine mais il semble que cela n’a abouti à rien de concret. La piste Alfa Romeo serait donc loin d’être une simple rumeur… Si cela se confirmait, cela signifierait que Sebastian Vettel pousserait indirectement vers la retraite un autre ancien champion du monde, son ancien coéquipier chez Ferrari, Kimi Räikkönen.