Cette fin de semaine, les 24 Heures du Mans seront disputées de manière virtuelle, alors que l’événement réel sur le célèbre circuit d'Endurance a été remis au 19 et 20 septembre prochains. Ce sont plus de 200 pilotes qui s’illustreront en piste, mais depuis leur maison, au sein d'équipages formés de 4 pilotes, mixant professionnels des circuits (notamment des pilotes de F1) et spécialistes des jeux en ligne.
Parmi ces pilotes, deux Canadiens seront du départ, Robert Wickens et le pilote québécois de simulateur Olivier Fortin. Originaire de Rivière-du-Loup et âgé de 26 ans, Olivier sera au volant d’une Oreca 07 LMP2 de l’équipe canadienne Multimatic Zansho. Il sera rejoint par Andy et Sebastian Priaulx ainsi que par le pilote de simulateur Mike Epps.
« Nous effectuons quelques séances d’essais avec les coéquipiers » explique Olivier à propos de la préparation avant une telle course. « C’est Mike (Epps) qui établira la stratégie. Pour l’instant, je sais que lui et moi devrons conduire le plus longtemps, et Andy et Sebastian auront moins de temps de piste. C’est également nous qui nous relayerons durant la nuit » ajoute-t-il. Car ces 24 Heures du Mans virtuelles se disputeront sur la même durée que la véritable course, soit 24 heures avec des pilotes qui se relayent au sein de leur équipe.
Olivier Fortin est un pilote aguerri sur simulateur. Il a d’ailleurs remporté la finale de la saison de VLC, championnat virtuel, la semaine dernière qui imitait les 24 Heures du Mans. Il connaît donc parfaitement le tracé, mais ce ne seront évidemment pas la même voiture ni les mêmes adversaires.
C’est sur la plateforme rFactor 2 que les 50 équipages s’affronteront. Deux classes seront en piste en même temps : les LMP et les GTE. Toutes les LMP sont des Oreca tandis que dans les choix de voitures de GTE nous retrouvons la Corvette C7 R, la Ferrari 488 GTE, la Porsche 911 RSR et l'Aston Martin Vantage. C’est au volant de cette voiture britannique que sera Robert Wickens, qui fait parti de l’écurie Mahle Racing Team avec Ferdinand Habsburg, Jimmy Broadbent et Kevin Rotting. Wickens disposera évidemment de commandes exclusivement au volant, lui qui poursuit sa rééducation après son grave accident d'indycar à Pocono, en août 2018, qui l'avait laissé paraplégique.
Le cru de pilotes au départ de cette première édition des 24 Heures du Mans virtuelles dépasse tout ce qui a été vu jusqu'ici dans les compétitions en ligne. Parmi les plus connus en classe LMP, on retrouvera Juan-Pablo Montoya et Simon Pagenaud chez Team Penske, tandis que Kamui Kobayashi, Brendon Hartley, Mike Conway et Sebastien Buémi sont parmi les pilotes du Toyota Gazoo Racing comme dans le véritable championnat du monde d'Endurance (WEC). Chez FA/RB Allinsports, les ex-pilotes de F1 Fernando Alonso et Rubens Barrichello se prêteront au jeu. Quant aux pilotes actuels de F1 que sont Lando Norris et Max Verstappen, ils feront cause commune au sein du Team Redline, alors que Pierre Gasly lui, sera coéquipier du double champion de Formule E Jean-Éric Vergne chez Veloce ESports. Deux autres pilotes de F1 seront présents, mais en classe GTE, soit Charles Leclerc et Antonio Giovinazzi, inscrits sous la bannière de l'équipe Ferrari – AF Corse.
Toujours en GTE, on note la présence de pas moins de 4 voitures officielles Porsche, dont une qui sera confiée à la Suissesse Simona de Silvestro. Elle ne sera pas la seule pilote féminine au départ puisqu'en LMP un équipage entièrement féminin a été créé par le Richard Mille Racing Team pour Katherine Legge, Tatiana Calderon, Sophia Floersch et Emily Jones. Les trois premières nommées devraient également disputer les véritables 24 Heures du Mans sur piste, en septembre, en classe LMP2.
Pour découvrir la liste complète des inscrits à ces premières 24 Heures du Mans virtuelles, cliquez ici.
Les pilotes ont eu beaucoup de séances de préparation lors des deux dernières semaines, certaines étant obligatoires. Entre le 9 et le 12 juin, il y a aura quatre séances d’essais libres. Les séances de qualifications (de 20 minutes) des deux classes se dérouleront demain vendredi. L’écurie avec le chrono le moins élevé partira de la pole position, et celle avec le temps le plus rapide, en dernier de sa classe. Bien entendu, ce genre de grille de départ peut amener certaines équipes à ralentir leur pilote qui qualifie. Cela reste à voir…
Les écuries virtuelles peuvent travailler sur la mise au point de la suspension, sur le niveau d’appui et les rapports de la boîte de vitesses. Si la voiture subit des dégâts en piste, sa performance en sera affectée. Pour ce qui est du temps de piste, chaque pilote doit compléter un minimum de 4 heures et un maximum de 7 heures au total de la course. Les pilotes ne peuvent conduire plus de 3 heures à l'intérieur d’une période de 5 heures.
Le directeur de cette course virtuelle sera le même que lors de la course réelle, soit Eduardo Freitas qui est également directeur de course du Championnat du monde d’Endurance (WEC). Le départ de l'épreuve sera donné à 15 heures précises (9h du matin au Québec) après-demain, samedi 13 juin.
La course sera présentée en direct et en intégralité sur la chaîne YouTube du FIA WEC, ainsi que sur celle des 24 Heures du Le Mans. Sur Facebook, elle sera diffusée sur la page 24H Mans et sur Twitch, ce sera sur le compte officiel Le Mans Esports.
D'autres informations sont disponibles sur le site officiel de l'épreuve, en cliquant ici. Enfin, pour un ultime avant-goût de ces 24 Heures du Mans virtuelles, voyez le vidéo ci-dessous...