Pas moins de 9 des 20 pilotes titulaires engagés à la saison 2020 de Formule 1 participent plus ou moins régulièrement à des courses virtuelles depuis le début de la pause forcée. Il s’agit de Max Verstappen, Lance Stroll, Charles Leclerc, Alexander Albon, Lando Norris, George Russell, Antonio Giovinazzi et Nicholas Latifi. Ces 6 derniers ont même annoncé récemment qu’ils allaient participer à un nouveau championnat en ligne dont la bourse totale de 100 000$ US sera remise à un fond pour la recherche contre le coronavirus.

À ces 9 pilotes pourrait venir s’ajouter bientôt Sebastian Vettel et Pierre Gasly (le Français est un grand adepte de ces jeux mais il n’a pas encore eu l’occasion d’y prendre part ces dernières semaines depuis son domicile, étant bloqué à Dubaï). C’est donc dire que plus de la moitié des inscrits en F1, incluant les deux pilotes canadiens Stroll et Latifi, sont intéressés par les courses virtuelles, histoire de conserver un certain esprit de compétition.

Pour d’autres pilotes, comme ceux des équipes Mercedes (Lewis Hamilton et Valtteri Bottas), Renault (Esteban Ocon et Daniel Ricciardo) et Haas (Kevin Magnussen et Romain Grosjean, qui a par ailleurs lancé sa propre ligue de courses virtuelles), les séances sur simulateur à domicile existent aussi mais sont apparemment consacrées davantage au travail avec les ingénieurs de l’équipe qu’à jouer dans des ligues publiques. Cela changera peut-être bientôt, toutefois il en est un qui n’a pas du tout l’intention de sacrifier à cette mode des jeux en ligne; c’est Kimi Räikkönen.

Questionné récemment par le quotidien italien Corriere dello Sport (Le Courrier Sportif), le pilote finlandais de l’équipe Alfa Romeo a déclaré « Je m'en fous des courses en ligne ! Je préfère attendre jusqu'à ce que je puisse revenir sur une vraie piste ». Des propos qui n’étonneront personne, Kimi ayant un avis assez tranché sur à peu près tout et surtout, il convient de préciser qu’il a débuté en F1 très jeune, sans avoir vécu l’époque des développements de pilotes sur simulateur comme on le voit beaucoup aujourd’hui.

Räikkönen a également avoué dans cette entrevue n’avoir jamais été fan du travail sur simulateur, même au sein de grandes équipes comme Ferrari : « Ce n'est pas que je n'aimais pas travailler un peu là-dessus, mais disons que de devoir me rendre en Italie pour m’installer devant un simulateur n'était pas exactement la raison pour laquelle j'ai choisi de devenir pilote de course ».

Kimi précise également qu’il y a une différence fondamentale entre les jeux en ligne et les simulateurs des écuries de F1 : « à la base, conduire sur un simulateur est déjà différent du pilotage en piste. Les simulateurs de travail au sein des équipes sont complètement différents et extrêmement plus complexes que ceux des courses en ligne ».

Soulignons enfin que l’opinion de Räikkönen est partagée par un autre champion du monde de F1 : Jacques Villeneuve. Il y a deux semaines, le pilote québécois avait indiqué au même quotidien italien, à propos de ces courses sur simulateur : « Ce n'est pas du sport, ce ne sont que des jeux vidéo ».