Après l’essai de la C63 AMG présenté il y a trois semaines sur poleposition.ca, nous terminons aujourd’hui notre tour d’horizon de 4 essais de voitures très sportives par la plus civilisée du quatuor, mais pas la moins intéressante, la Mercedes CLA 250.
Avec ce modèle, Mercedes-Benz augmente sa présence dans le créneau des voitures compactes, ce coupé à quatre portes venant s’intercaler entre la magnifique et toute nouvelle A250 Turbo (hatchback) et la CLS. Si la présence de Mercedes sur le marché des véhicules compact au Canada est relativement récente, il faut tenir compte du fait qu’un véhicule sur quatre vendu par le manufacturier allemand au niveau mondial est une compacte. C’est même le deuxième marché en importance pour la marque championne du monde de F1, après celui des VUS.
La CLA 250 est nouvellement arrivée sur notre marché avec une déclinaison plus sportive que sa devancière. La première génération de la CLA avait été commercialisée dès la fin 2012 et s’était vendue à près de trois quarts de million dans le monde.
Cette fois, la CLA 250 arrive de série avec la traction intégrale. Une 4 roues motrices qui n’est certes pas la meilleure du marché mais qui fait correctement le travail. Là n’est cependant pas l’intérêt premier du véhicule : beaucoup de couple, une excellente tenue de route, une voiture légère et précise lorsqu’on l’inscrit en courbe appuyée. Conduire la CLA 250 est un réel plaisir, même en hiver. Mais attention, cette voiture est dotée de beaucoup d’électronique et cela n’a pas que des avantages.
À l’intérieur, la CLA dispose, comme sa petite sœur la A250 et sa grande sœur la CLS, d’un tableau de bord qui ressemble à une grande et longue tablette électronique. C’est beau, moderne, tendance dirons-nous… mais pas mal moins facile d’utilisation qu’un tableau de bord d’ancienne génération ! Par exemple, pour trouver simplement le compteur kilométrique du véhicule, il faut jouer avec une mini roulette parfaitement adaptée aux doigts… d’un enfant de 3 ans !
Ce système appelé Mercedes-Benz User Experience (MBUX) se compose tout d’abord de deux écrans en couleur, le premier en arrière du volant venant prendre la place des instruments de bord habituels, tandis que le second, qui est tactile, sert d’interface au système de chauffage, de navigation, le téléphone et autres fonctions accessoires. Très beau mais peu pratique. Et que dire du panneau tactile sur la console centrale ? Plus facile d’utilisation en apparence que celui dans le tableau de bord, il est sensible et on se surprend à changer de station de radio ou activer une commande d’un simple frôlement.
L’électronique est donc le réel irritant de cette voiture et cela ne vaut pas seulement pour les commandes de bord. Sur la route, les multiples assistances à la conduite nuisent au plaisir et, selon notre expérience sur des routes parfois glacées de l’hiver québécois, provoquent même des comportements dangereux du véhicule.
Ainsi, au lieu de vous permettre d’aller chercher de l’adhérence sur le côté de la chaussée lorsque celle-ci est glacée, le système détecte la ligne du bord de route, vous empêche de la traverser et vous ramène par un bon coup de frein et de volant sur la chaussée… même bien entendu lorsque celle-ci est glacée ! Conclusion : ce contrôle électronique permanent nuit carrément à la sécurité en situation hivernale précaire.
Cette électronique trop poussée est le seul élément irritant de la CLA 250. Pour le reste, c’est un véhicule qui permet, en tout confort, d’effectuer de longues distances sans ressentir la fatigue, tout en autorisant une conduite plus sportive au besoin. La consommation est aussi un atout, avec une moyenne ne dépassant pas 8 litres aux 100 km, ce qui est à souligner pour une 4 roues motrices.
Le prix de base de la CLA 250 est de 43 000$ mais, comme toujours avec les véhicules de luxe, la liste des options est longue. Notre modèle d’essai comportait par exemple plus de 11 275$ d’équipements optionnels pour une valeur totale de 54 275$.