Symbole de voitures sport au châssis hyper rigide et dotées de propulsion aux roues arrière, BMW n’a cessé de progresser au fil du temps dans le segment des tractions intégrales, notamment avec ses VUS. De son côté. Et bien que très efficace, la berline 330i xDrive (l’appellation des 4 roues motrices chez le manufacturier bavarois) n’en a pas moins commencé à perdre de son prestige au profit de concurrents asiatiques et de quelques autres marques européennes.
Pour combler cette lacune, BMW a lancé l’an dernier la nouvelle 330i xDrive, dont la version 2020 est une copie conforme, seul le millésime ayant été ajusté. Cette berline qui rentre dans la catégorie des compactes a ainsi retrouvé son panache, encore qu’elle ne l’avait jamais vraiment perdu auprès des amoureux de la marque.
Il faut dire que la 330i xDrive bénéfice de la nouvelle architecture commune aux autres modèles de la Série 3. Une plateforme développée en partenariat avec… Toyota. Mais là où les ventes de la nouvelle Supra peuvent être considérées comme catastrophiques, Toyota n’ayant il est vrai jamais fait la moindre promotion décente de ce produit sportif au Canada, la 330i maximise les atouts du CLAR (CLuster Architecture !) en proposant une voiture très réussie. Cette nouvelle 330i xDrive est également plus légère que l’ancienne génération (une différence de 120lbs), son centre de gravité est plus bas (un sérieux atout !) et son moteur est différent.
La 330i est désormais équipée d’un 4 cylindres turbocompressé de 2 litres, produisant 255 chevaux et un couple de 295 lb-pi. Pas un monstre de puissance mais très suffisant pour mouvoir cette berline compacte de 1681 kilos. Le couple à bas régime est son atout premier, la 330i atteignant le 0 à 100 km/h en à peine plus de 5 secondes. De quoi afficher une cote de consommation moyenne légèrement inférieure aux 8 litres/100 km, ce qui est remarquable pour cette mécanique et son turbo. Évidemment, le 4 cylindres n’est pas un V8, le son ne plaira pas aux puristes, c’est une certitude, d’autant qu’il est plutôt bruyant au ralenti, renforçant l’étonnement quant à la sonorité de ce petit moulin !
Un autre aspect qui dérangera peut-être une minorité de puristes, c’est l’absence de boîte manuelle pour cette nouvelle Série 3. Et oui, il faut vivre avec son temps et savoir apprécier la technologie. Toutefois, il est un fait que même si cette boîte automatique à 8 rapports avec changements de vitesse par palettes en arrière du volant est efficace, elle n’a pas la précision des boîtes double embrayage que l’on retrouve chez les concurrents allemands ou japonais de BMW.
À l’intérieur, le tableau de bord est désormais entièrement numérique. Le système multimédia iDrive possède une bonne ergonomie et son écran tactile est très accessible. Certaines fonctions demeurent toutefois complexes à régler et l’application Android Auto est absente. Il faut bien reconnaître que BMW n’a guère retenu les leçons du passé en la matière et les systèmes électroniques de divertissement, chauffage et autres accessoires demeurent compliqués.
En revanche, l’habitacle est très agréable, même pour les passagers en arrière. Il y a de la place sans que cela sacrifie l’image sportive, intérieure et extérieure, du véhicule. Assurément, mécanique et design sont les points forts de cette 330i xDrive.
Les sensations au volant sont excellentes, la 330i xDrive semble soudée à la route. Notre modèle d’essai comprenait les ensembles M Sport et Premium, de quoi faire passer le prix de détail initial de 45 600$ à près de 60 000$. Mais c’est somme toute un tarif normal pour une voiture qui n’a que peu de défauts et qui cache de belles capacités sportives sous une robe discrète. Après tout, c’est ce qu’on aime dans une BMW !