La 58ème édition des 24 Heures de Daytona a couronné l’équipage composé de Kamui Kobayashi, Scott Dixon, Renger Van Der Zande et Ryan Briscoe. Aux commandes de leur prototype Cadillac DPi du Wayne Taylo Racing, le quatuor vainqueur est parvenu à s’imposer face à la Mazda du Team Joest d’Oliver Jarvis, Tristan Nunez et Olivier Pla d’un peu plus d’une minute. Il faut dire que l’équipage Mazda avait levé le pied dans les dernières minutes de course, voyant qu’il serait impossible de suivre le rythme de ses rivaux pour la victoire.
C’est la 4ème victoire consécutive pour Cadillac, et la 3ème en 4 ans pour le Wayne Taylor Racing (le propritaire et ex-pilote Wayne Taylor au centre de la photo ci-dessus), qui l’avait emporté avec dans son équipage Jeff Gordon en 2017 puis Fernando Alonso en 2019.
Mais, contrairement à 2019 où la course n’avait pu aller à son terme en raison de conditions climatiques exécrables, cette fois pas une goutte de pluie n’est venue perturber ces 24 Heures, disputée à un rythme plus soutenu que jamais. Avec de plus seulement 7 neutralisations, les 833 tours couverts par les vainqueurs représentent un record de distance dans l’histoire de cette course. Le précédent record datait d’il y a 2 ans et était de 808 tours, soit 25 de moins que cette année !
Le podium est complété par une autre Cadillac, celle du trio Sébastien Bourdais/Loïc Duval/Joao Barbosa (JDC-Miller Motorsports), devant l’Acura de Montoya/Cameron/Pagenaud. Bien que toujours parmi les meneurs, la mieux placée des Acura du Team Penske a tout de même concédé 5 tours aux 3 premiers. La Cadillac de Leist/Piedrahita/Miller/Vautier, la Mazda de Tincknell/Bomarito/Hunter-Reay, la Cadillac de Nasr/Derani/Albuquerque/Conway et l’Acura de Castroneves/Taylor/Rossi viennent ensuite pour former le Top 8 toutes-catégories et de la classe DPi, qui compte toutes ses voitures inscrites à l’arrivée.
9ème toutes-catégories et 1ère de la classe LMP2, l’Oreca-Gibson pilotée par Ben Hanley, Henrik Hedman, Colin Braun et Harrison Newey (le fils de l’ingnieur F1 Adrian Newey) devance de 3 tours sa plus proche rivale, l’Oreca de Gabriel Aubry, Ben Keating, Simon Trummer et Nick Boulle.
En GTLM, la bataille pour la victoire a duré 23 heures et 50 minutes, les Porsche 911 RSR ne lâchant la victoire à BMW que dans les derniers tours. Ce n’est toutefois pas l’équipe de Bruno Spengler qui rafle les honneurs mais la voiture-sœur de BMW Motorsport, celle de Jesse Krohn, Augusto Farfus, John Edwards et Chaz Mostert. Cet équipage croise le fil d’arrivée avec 14 secondes d’avance sur la 911 RSR de Laurens Vanthoor, Earl Bamber et Mathieu Jaminet. La seconde Porsche officielle, celle du trio Tandy/Makowiecki/Campbell est 3ème, devant la seule Corvette à l’arrivée, celle de Jordan Taylor, Antonio Garcia et Nicky Catsburg. La seconde C8.R, dont Daytona était l’épreuve inaugurale, a dû abandonner pendant la nuit, après avoir été accrochée par une Aston Martin.
Quant à Bruno Spengler, sa M8 a connu plusieurs ennuis (électricité puis perte d’huile) et se retrouve classée à la 5ème place des GTLM, la 17ème toutes-catégories.
En GTD, les espoirs de voir un pilote canadien l’emporter reposaient sur Daniel Morad, après les soucis mécaniques de Zach Robichon aux deux tiers de l’épreuve. Mais, si Morad et ses équipiers Dries Vanthoor, Mirko Bortolotti et Rolf Ineichen ont brillé tout au long de cette épreuve, ils n’ont pu contester la suprématie des Lamborghini Huracan GT3 en fin de course. La victoire GTD revient donc à Andrea Caldarelli, Corey Lewis, Madison Snow et Bran Sellers (Paul Miller Racing), devant la Lamborghini du GRT Magnus, pilotée par John Potter, Andy Lally, Spencer Pumpelly et Marco Mapelli.
L’Audi R8 LMS du WRT Speedstar aux couleurs Audi Canada termine toutefois sur le podium. C’est un second podium consécutif pour cette équipe. Un résultat très positif malgré tout, compte-tenu du très haut niveau de compétitivité affiché dans cette épreuve cette année, et en GTD tout particulièrement.
Favorite dans cette catégorie, la Porsche 911 GT3 R Pfaff Motorsports de Zach Robichon, Patrick Pilet, Lars Kern et Dennis Olsen a perdu la victoire peu après 5 heures du matin, dans un bris d’arbre de transmission. « Il y avait quelque chose de bizarre avec la transmission. Quand on passait de la 5ème à la 6ème vitesse, c’était toujours un peu difficile. Un tour avant qu’elle brise, Dennis a dit qu’il sentait quelque chose comme du plastique brûlé, je pense que c’était la graisse dans le joint. Il était alors sur le banking, ce n’était même pas en changeant de vitesse. Il était en 6ème vitesse et l’arbre de transmission a cassé en deux » a précisé Zach Robichon, dont vous pourrez lire l’entrevue complète sur poleposition.ca dans la semaine. Réparée, la Porsche de l’équipe Pfaff est classé 32ème (sur 38 partants), 13ème des GTD.
La prochaine épreuve de la série IMSA WeatherTech SportsCar aura lieu le 20 mars, à l’occasion des 12 Heures de Sebring… Ne manquez pas aussi le bilan de ces 24 Heures de Daytona 2020 dans la prochaine édition du magazine Pole-Position… et la galerie photos de notre collègue Didier Schraenen dès à présent en ligne sur poleposition.ca/photos !