Le championnat de rallycross FIA International Titans RX a choisi le Grand Prix de Trois-Rivières comme première course de son histoire hors de l’Europe. La confirmation a été rendue publique ce matin (cliquez ici pour la nouvelle). La série monotype qui aligne 15 pilotes au volant de voitures identiques, développant plus de 530 chevaux et propulsées par un biocarburant renouvelable à 90%, se joindra à l’AMA Supermoto et au camionnettes MXPro2 McGregor les 1er et 2 août prochains au GP3R.
Après avoir eu les commentaires du promoteur de TitansRX, l’Autrichien Max Pucher, il convenait de connaître l’opinion des organisateurs trifluviens : « Nous sommes très heureux de pouvoir offrir à nos fervents de course cette série qui offre un spectacle très relevé du fait que les voitures sont toutes identiques » a indiqué Dominic Fugère, directeur général du GP3R, lors du point de presse consacré à cet événement aujourd’hui. « Une part beaucoup plus importante de la performance est placée dans les mains du pilote qui doit rivaliser d’ingéniosité pour les réglages et de cran en piste pour le pilotage » ajoute-t-il, en faisant référence au Titans RX par rapport au Championnat du monde de rallycross (WRX), dont on sait depuis le mois dernier qu’il ne sera pas de retour à l’événement.
La compétition serrée de la série qui s’ajoute à la nature monotype des TitansRX les rendent très attrayantes pour les pilotes, même ceux du Québec. En effet, le montant à investir pour obtenir un volant en TitansRX lors d’un week-end est comparable au déboursé nécessaire pour disputer la course de série NASCAR Pinty’s du GP3R. On parle d’environ 30 000$ canadiens, en comparaison des 100 000$ US que réclamait le WRX cette saison, par événement !
Les TitansRX sont ainsi abordables pour les Québécois voulant se frotter aux réguliers de la série et se faire voir sur une scène mondiale. « Les gars et les filles de chez nous qui participeront aux TitansRX auront la garantie d’avoir une voiture aussi performante que les réguliers de la série » indique Dominic Fugère. « Il n’en tiendra qu’à eux pour bien régler les voitures avec les ingénieurs de la série afin de pouvoir exprimer au maximum leur talent au volant » ajoute-t-il. Des pilotes québécois qui pourraient se retrouver au départ, on en connaît plusieurs, mais impossible de ne pas déjà penser qu’Antoine L’Estage, 10 fois champion canadien de rallye, Andrew Ranger, champion NASCAR Pinty’s cette saison, Marc-Antoine Camirand et bien d’autres seront tentés par l’aventure.
Les voitures de la série Titans RX sont des châssis Pantera RX6 identiques pour tous, spécifiquement développées pour le rallycross et mues par des moteurs Ecoboost 2,3 litres turbocompressés habituellement vus sous le capot de la Ford Mustang. Le réputé prépareteur moteur français Pipo s’assure que les engins soient le plus efficace possible, tant au niveau de la performance que de l’environnement.
En effet, les TitansRX seront, en 2020, un banc d’essais technologique et écologique, en permettant à une entreprise du monde de l’énergie de tester son biocarburant dans des conditions extrêmes de performance et ainsi peaufiner le développement d’une bio-essence assemblée à 90% de matières renouvelables. Ces innovations pourraient, dès cette année, réduire les émissions de gaz à effet de serre des voitures de course par 90% sur le cycle de vie du biocarburant par rapport à l’essence de course fossile. Un point sur lequel les élus de Trois-Rivières devraient, cette fois, être sensibles !
De plus, le GP3R a annoncé durant son point de presse qu’à travers un partenariat avec de bio-raffineur Innoltek de St-Jean-sur-Richelieu et son fournisseur d’équipements lourds Lionel Deshaies Excavation Inc., la majorité du carburant diesel utilisé pour le montage du site et du circuit sera remplacé par du biodiesel pur (B100) Innoltek provenant de la transformation de gras animal recyclé. Cette récupération de matières autrement non-valorisées permet une réduction de gaz à effets de serre par plus de 95% par rapport à du diesel pétrolier standard. (4,5gCO2eq/MJ vs. 91,7gCO2eq/MJ).
« Nous compensons déjà les gaz à effet de serre émis par nos véhicules de course par nos plantations sociales en milieu scolaire comme les 200 végétaux que nous avons planté à l’École Chavigny » mentionne Dominic Fugère, qui conclut : « toutefois, ces émissions ne sont qu’une partie de l’impact d’un grand événement comme le nôtre. Nous devons viser à réduire avant de compenser et c’est là que l’utilisation de carburants plus verts, tant en piste que pour le montage, prend tout son sens ».